1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre. 5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger.
Titre du roman : Leçons d’un tueur
Sortie : 26 mars 2015
Éditeur : Presses de la cité
Genre : Thriller
Ma chronique de Leçons d’un tueur
Vous êtes un écrivain renommé dans le domaine de la littérature fantastique, sous le nom de Glen Duncan. Avec ce roman, vous vous lancez dans le thriller. Qu’est ce qui a motivé cette nouvelle aventure ?
Ces derniers temps, je trouve plus facile d’écrire un roman (ou du moins d’essayer d’écrire un roman) comme si je me passait une commande à moi-même, comme si je m’imposais une sorte d’exercice. En vieillissant, je recherche des choses que je n’ai pas faites avant.
Je me suis rendu compte qu’alors que j’ai écrit plusieurs livres palrant des effets d’un crime violent (un viol dans Love remains, un kidnapping d’enfant et un meurtre dans Death of an ordinary man, un emprisonnement illégal et la torture dans A Day and a Night and a Day, sans même parler des cadavres qui s’empilent dans la trilogie du loup-garou), je n’avais jamais essayé d’écrire un thriller de bout en bout, dans lequel le crime est central.
J’ai donc pensé à essayer cette voie. C’était une expérience, vraiment, simplement pour voir si j’étais capable de le faire. Comme lecteur, je n’ai pas tellement de connaissance dans le genre, donc j’y suis venu plus ou moins en mode tabula rasa. C’était un peu intimidant, mais cela m’a permis de commencer à écrire sans aucune attente – ce qui est la meilleure manière de commencer.
On a l’impression que vous avez voulu adapter toutes les caractéristiques du thriller moderne et les mélanger à votre sauce…
Bien sûr, en écrivant un thriller, il faut être conscient des ingrédients-clés – rythme, intrigue, suspense – mais ma fascination inhérente est tournée vers la psychologie des personnages, et comment pourraient se décrire leurs expériences.
Si je veux que les lecteurs ressentent réellement la tension, je dois créer des personnages auxquels je suis vraiment attaché. Ce qui veut dire atteindre un équilibre entre une intrigue haletante et une profondeur de caractérisation. Il n’y a pas de façon de savoir si on a réussi, sauf dans la mesure où les lecteurs le trouvent accrocheur.
Leçons d’un tueur vient juste de sortir, mais pour l’instant les retours sont très positifs. J’espère que cela va continuer !
Même si le genre de ce roman est différent, on retrouve plusieurs thèmes qui vous sont chers…
Toujours.
L’amour et le sexe, la cruauté et la compassion, la trahison et le pardon.
Un comportement déviant ou dérangeant – et les qualités humaines ordinaires que nous mentionnons pour s’y opposer : l’amitié, l’humour, la conscience, le courage.
Le récit est particulièrement sombre. Vous êtes-vous fixé des limites ou des règles pour nous raconter une telle histoire ?
Aucune limite, Aucune règle. Je ne peux pas écrire comme ça.
La violence est de la violence, un meurtre est un meurtre – et ce sont des choses qui arrivent dans le monde chaque jour. L’idée même que l’on puisse les traiter avec délicatesse ou avec une volonté délibérée de les cacher est absurde. En fait, c’est pire qu’absurde : c’est une trahison par l’imaginaire des gens à qui de telles choses sont arrivées.
Avez-vous pris goût à l’exercice ? Peut-on s’attendre à vous voir prolonger les aventures des personnages rencontrés dans ce roman ?
En vérité, je prends rarement du plaisir à écrire un roman, peu importe le genre. Cela peut sembler masochiste, mais c’est comme ça.
La réalité quotidienne du fait d’ouvrir mon ordinateur portable et d’être confronté à une page blanche (ou pire, le page écrite la nuit passée, dont la plus grande partie doit être réécrite ou effacée) est franchement une torture. Mais pour le meilleur ou pour le pire, c’est la torture que j’ai choisie et il n’y a rien d’autre au monde qui me motive de la même manière. Ce que j’adore, c’est l’avant et l’après : le plaisir curieux de commencer à explorer une idée dans ma tête, et le plaisir satisfaisant d’avoir fini un livre.
Tout ce qui est entre les deux est un labeur douloureux, impossible à supporter sans vin, cigarettes, et des heures à regarder par la fenêtre… Pour répondre à la seconde partie de la question, oui, Valerie Hart sera de retour dans le prochain roman, avec un nouveau tueur en série dans la nature et d’autres énigmes à résoudre. Je me sens déjà désolé pour elle.
Merci à mon pote Le lecteur de l’ombre pour avoir réalisé la traduction (suivez ce lien pour allez visiter son blog littéraire).
Catégories :Interviews littéraires
Bon ben obligée de le lire très vite, alors ! Cela se confirme 🙂
J’ai adoré le look du ” monsieur “aux QDP . Tendre paradoxe entre le genre”mauvais garçon” et la gentillesse qui se dégageait de son sourire.
A très vite , donc !
faut pas se fier à l’habit ;-).
Valerie Hart aurait pu nous dire “I’ll be back” ! 😀
Bon, vu l’état de ma PAL je pense que je vais arrêter la suite au premier tome. Mais je le lirai avec son loup-garou !
Merci pour ces questions réponses 😉
je verrai si tu vas hurler à la lune (ou hurler après l’auteur) 😉
Je hurle déjà à la lune une fois par mois… si l’auteur fait plus d’1,65m et est ceinture noire d’un truc asiatique (même si c’est en cuisson de nouilles chinoises), je ne hurlerai pas sur lui 😉
Ah, un auteur qui a besoin de clopes et de vin pour écrire un thriller, ça me parle ! J’te kiffe Saul ^^
Moi je fume juste les clopes, mais c’est déjà un bon début looll
C’est le prochain sur ma liste ! D’ailleurs je n’écris pas mais il me faut des clopes et du vin pour lire du thriller ça compte ? ^^
au moins vous avez déjà quelques points communs 😉
Allez rajoutes -en une couche!!!!J’ai bien compris que je DEVAIS le lire…..mdr
Encore une jolie interview!;)
J’aurais du être peintre, j’ai raté ma vocation 😉
Je suis sure que tu aurais aussi du talent …..mdr
Belle remise en question. Se renouveler doit être la partie la plus compliquée de l’écriture. Ça , ça se respecte.
oui ça mérite le respect 😉
Ce titre est dans ma PAL, et ne devrait pas tarder à remonter vers le haut. Attachant personnage que ce Saul Black, et vraiment très sympa et abordable.