L’un des meilleurs
Je le dis tout de go : ceux qui rechigneraient à se plonger dans ce roman sous prétexte de ne pas y retrouver les personnages récurrents de l’auteur, risquent fort de passer à coté d’un des meilleurs thrillers de ces dernières années.
Exit le Commandant Servaz, donc. Place à une histoire originale se déroulant aux États-Unis. Si Bernard Minier revendique une vraie volonté de rendre hommage au thriller américain dans sa postface, j’irai plus loin en affirmant qu’il ne fait pas que timidement se mesurer aux auteurs d’outre-Atlantique. Ce roman est une telle réussite qu’il rend terne toute concurrence, d’où qu’elle vienne.
En béton armé
Ce roman est une mine emplie de pépites, de la première ligne jusqu’à qu’on le termine. Car, mine de rien, Minier réussit ici un tour de force. 520 pages sans temps mort, avec une histoire en béton armé qui va vous mener en bateau. Ambiance, rythme, écriture, tout est là, bien en place.
Une promenade nautique et humide autour et à l’intérieur d’une île qui, très vite, fait office de huis clos, générant une tension qui a de quoi vous rendre asthmatique. Une histoire si géniale et si travaillée, qu’à chaque moment où vous croirez accoster vous serez rejetés au large.
Un boulot immense
J’ai une admiration sans faille pour les auteurs qui arrivent à faire tenir une intrigue aussi sinueuse sans qu’elle ne prenne l’eau. L’auteur a réalisé un boulot immense pour que le scénario tienne la route, qu’il réserve surprise sur surprise, tout en arrivant à maintenir une fluidité parfaite de l’intrigue. Du grand art, à tel point que j’en attrape mal au crâne à imaginer le plan que Bernard Minier a dû construire. Une complexité à s’arracher les derniers cheveux présents sur la tête.
Mais quel bonheur pour le lecteur, quel pied (marin) de perdre ainsi pied tout au long de ce récit qui pourtant retombera sur ses pattes de manière magistrale. Avec 50 dernières pages absolument : étourdissantes, ahurissantes, démentes, époustouflantes, renversantes, bluffantes (je m’arrête ou je continue encore et encore ?).
Actuel et universel
Et pour couronner le tout, Une putain d’histoire n’est pas qu’une intrigue jubilatoire. L’histoire développe des thématiques fortes, ancrées dans l’actualité ou l’émotion ; entre nouvelles technologies ou passage à l’âge adulte. Un récit à la fois très actuel et complètement universel.
Allez, pour chercher la petite bête et essayer de trouver j’ai trouvé un seul défaut à ce livre : la couverture, du genre « histoire pour ados », qui me semble hors de propos. A noter, par contre, la 4ème de couverture qui a le très bon goût de ne strictement rien dévoiler de l’intrigue.
Dites, vous là-bas au loin, dans les Amériques ! Arrêtez de chercher par chez vous la nouvelle perle du thriller, et traduisez mot à mot cet éblouissant roman (même si je vous connais et que vous n’oserez pas traduire le titre stricto sensu ;-)). En ce qui nous concerne, on a de quoi être sacrément fiers de notre Frenchy.
Une putain d’histoire ? Il n’y a pas à barguigner (ceux qui liront le livre comprendront l’utilisation de ce mot) : oui, un putain de bon bouquin !
Mon interview de l’auteur au sujet du roman
Sortie : 23 avril 2015
Éditeur : XO Editions
Genre : Thriller
Notes (sur 5) :
Profondeur : ♥♥♥♥ 1/2
Dimension de l’intrigue : ♥♥♥♥♥
Psychologie : ♥♥♥♥ 1/2
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥ 1/2
Émotion : ♥♥♥♥ 1/2
Note générale : ♥♥♥♥ 1/2
4° de couverture
Une île boisée au large de Seattle…
“Au commencement est la peur. La peur de se noyer. La peur des autres, ceux qui me détestent, ceux qui veulent ma peau. Autant vous le dire tout de suite : Ce n’est pas une histoire banale. Ça non. c’est une putain d’histoire. Ouais, une putain d’histoire… “
Catégories :Littérature
Si j’ai bien compris le message, c’est une bombe ton bouquin ..c’est bien ça ????
Tu en parles si bien qu’il est difficile de résister à l’appel des fonds marins. Merci Yvan, Bernard Minier méritait vraiment une aussi belle chronique.
Tu ne vas pas me contredire sur la qualité de ce roman, hein Pépita ! 😉
Je sais ce qu’il me reste à faire !!! Putain d’avis…Yvan ! 😆
Putain merci ! (Ça va être le mot du jour ;-))
Comment ne pas être tenté après un tel avis? Apparemment, la qualité de ce garçon ne se dément pas au fur et à mesure de ses romans.
Je prends note… 😀
Mieux ! Il progresse encore !
Vendu ! Ton avis est tellement enthousiaste qu’il est difficile de résister.
pourquoi résister ?? 😉
Bon je ne fais original je me le note celui ci!!!!!ça sent d’ici que c’est bon……Ta chronique accompagné du café est un bonheur de bon matin…..;)
merci toi, ça me touche 😉
J’essaierai sûrement, parce que j’ai confiance en ton avis – mais cette couverture est une insulte au bon goût, c’est vraiment dommage.
Par ailleurs, dans le genre “auteur français qui se surpasse pour atteindre le niveau de ses modèles américains”, il faut absolument, je dis bien ABSOLUMENT, lire le dernier Patrick Bauwen, “Les fantômes d’Eden”. Pure tuerie, polar haletant et roman bouleversant, une autre preuve que les romanciers frenchies savent élever le niveau !
on est bien d’accord pour la couverture, j’espère qu’on le sera pour le livre aussi 😉
J’ai acheté le Bauwen, j’ai l’intention de le lire avant de la voir en juin à Saint-Maur
et dire que je n’ai encore rien lu de lui !! 🙂 Yvan va finir par me préparer le goudron et les plumes , c’est certain ! 🙂
Pareil ,sont tous noté (celui ci aussi 😉 mais encore rien lu !Doucement mais surement , on va le lire Yvan (veux pas de gondron moi, ça pue 🙂 )
zut …goudron bien sur 😉
il n’est jamais trop tard, jamais 😉
Pour moi aussi, le goudron et les plumes… jamais lu cet auteur, mais je dois le faire, hein !!!
une souris à plumes, on aura tout vu ! 😉
Je ne sais pas comment est le livre mais tu viens de nous pondre une putain de bonne critique !!!
J’en aime chaque mot !!!
Ca fait saliver grave 🙂
En voilà une critique qui a bonne mine :p
avec tout ce que j’ai dit tu ne sais pas ce que vaut le livre ?? ;-). Ben tu vas aimer parce qu’il est encore mieux que les précédents je trouve
Ah ça c’est bien cool ^^
Tu m’as donné une PUTAIN d’envie d’acheter ce bouquin. Merci.
Houlala on est pas loin du coup de coeur! C’est une des premières fois que je te vois aussi emballé par un thriller. Ça promet nomdidiou !
tu sais comme je suis friand de ce genre de bouquin et tout autant exigeant concernant ce genre littéraire ;-). Ben le Bernard il m’a bluffé
sacré Nanard !!
c’est une insulte ? 😉
ça dépend du contexte je dirais 😉
Là ‘encore je me laisse emporter par ton enthousiasme ! Grosse envie de le découvrir !!
bonne découverte alors (oh que je suis enthousiaste !)
Bel avis 😉
T’es un putain de bonimenteur, toi, un vendeur du tonnerre de Dieu ! J’achète ! Même un aveugle achèterait le livre après avoir lu ta chronique !! Avec tes petits jeux de mots, mine de rien, tu m’as fait rire. Sans me miner le moral avec Minier… mdr
“à s’arracher les derniers cheveux présents sur la tête.” Mais non, Yvan, tu en as encore des cheveux sur la tête !!! 😛 Bon, je note ce putain de roman pour passer une putain d’après-midi à prendre mon pied marin mine de rien.
si je t’ai fait rire tant mieux ! si en plus tu achètes c’est parfait ;-). Bon pied bon oeil, tu vas adorer
Tu as des actions dans la vente du livre ??? 😛
oui : plus les livres que j’aime se vendent bien, plus je suis heureux 😉
Oh, c’est même pas une affaire de pognon… tu me déçois, là !!
Otez-moi un doute ? Vous êtes “quoi” dans la vraie vie ? Vendeur ? Parce qu’après une telle présentation on ne peut que vouloir le lire ce bouquin…
Ça ne s’invente pas, mais dans la vraie vie je m’occupe des achats, pas de ventes 😉
Il a encore fait fort notre ami Minier.
Adorée…..
Voilà c’est dit 🙂
en plus que d’habitude à mon avis 😉
Et la prochaine fois il nous entrainera de l’autre coté du globe 😉
il est comme toi, il nous fait voyager 😉
J’avoue la Colombie Britanique plus que l’état de Washington m’attire . 😉
on est accro rien que de lire votre papier !
et ce n’est que le début, le commencer et c’est foutu 😉
Tu me donnes une putain d’envie de le lire mmmmmm!!! Je l’ai…putain que c’est bon!!!!
Au fait une putain de chronique, pour un putain de bouquin 😉
Voilà, le titre va rejoindre mon pense-bête.. ton blog littéraire est le seul que je suive, et je dois dire que tu me fais découvrir des pépites! En ce moment par exemple, je lis ” Reflex” de Maud, ben je me régale! j’ai connu ce bouquin grâce à ta chronique!
Donc merci Yvan 😉
Voilà un message qui me touche, merci sincèrement à toi ! Et reviens me parler à la fin de Reflex !
Oui, je te dirai ce que j’en pense 😉
ce qui me plait dans tes chroniques, c’est que tu transmets ton ressenti, parce que ce qui m’agace qd je lis certains avis, ( sur Babélio par exemple), c’est quand certaines personnes font un résumé de l’histoire!!!
la 4ième de couverture suffit à donner un petit aperçu, et quelques fois c’est même trop, alors c’est dommage de tout dévoiler, ça casse la magie de la découverte…
C’est effectivement ma façon de voir les choses, juste donner un ressenti personnel.
Moi même je ne lis même plus les 4ème de couverture tellement certaines en dévoilent trop. Pour moi la lecture doit rester une surprise
Voilà un message qui me touche, merci sincèrement à toi ! Et reviens me parler à la fin de Reflex ! 😉
Reflex, lu!! mon avis sur Babélio et mon blog 😉
par contre, je me pause une question, peut-être que tu sauras me répondre?
le récit se passe dans quel pays? quelques fois je me disais que c’était aux USA, d’après l’ambiance et les prénoms, mais à d’autres moments je me disais que c’était pas ça..
Mayeras a refusé l’idée de localiser son récit. Elle laisse l’imagination du lecteur décider ;-). Elle a fait de même avec son premier roman
ah bon, d’accord ^_^ merci Yvan 😉
Excellente chronique ! Je vais de ce pas m’acheter un exemplaire.
Merci ! Bonne découverte alors !
bé putain con ! con c’est la ponctuation chez nous ! 😉 Après comprends ce que tu veux ! Mais je crois que c’est très positif, con.