Voici une sélection personnelle des sorties littéraires de janvier et février 2022, qui ne se veut absolument pas exhaustive et est uniquement le reflet de mes goûts et envies.
Des choix qui vont, pour beaucoup, sur des terres qui ne font pas partie de la fameuse rentrée officielle. Cet article est donc un peu « l’autre rentrée littéraire » de début d’année.
Une sélection éminemment intime, volontairement orientée, faite de nombreux choix. J’ai envie d’évasion, de singularité et de créativité !
Ce sont pour certains des romans tirés de la littérature dite « de genre ». Même si nombre de ces livres font tomber les barrières entre les styles. C’est ce coté inclassable qui m’attire le plus.
Cette liste sera affinée et complétée tout au long de ses prochaines semaines. Elle se veut vivante.
Bonnes découvertes, bonnes futures lectures ! Allez chez vos libraires et lisez !
Niko Tackian – Respire (Calmann-Lévy) 05/01
SI LE PARADIS EST UNE ÎLE, L’ENFER AUSSI.
Le sable très blanc, l’océan turquoise. Voici ce que découvre Yohan à son réveil. Un endroit paradisiaque où il va entamer une nouvelle vie. Avoir une deuxième chance d’être heureux. Pour arriver sur cette île inconnue, il a signé avec une mystérieuse société qui promettait de le faire disparaître et d’effacer toute trace de son passé.
Les premiers jours, Yohan savoure son insouciance retrouvée. Même si peu à peu, un sentiment d’étrangeté le gagne. L’île héberge une dizaine d’habitants plus énigmatiques les uns que les autres. Pourtant les maisons abandonnées, les échoppes désertes dans les rues balayées par le vent, laissent penser qu’un jour ils ont été bien plus nombreux. Où sont passés les autres ?
Yohan veut comprendre. Mais jamais il n’aurait dû chercher à voir l’envers du décor. Car c’est bien connu, la connaissance fait voler en éclats le Paradis…
Louise Erdrich – Celui qui veille la nuit (Albin Michel) 05/01
PRIX PULITZER 2021
Dakota du Nord, 1953. Thomas Wazhashk, veilleur de nuit dans l’usine de pierres d’horlogerie proche de la réserve de Turtle Mountain, n’est pas près de fermer l’œil. Il est déterminé à lutter contre le projet du gouvernement fédéral censé « émanciper » les Indiens, car il sait bien que ce texte est en réalité une menace pour les siens.
Contrairement aux autres jeunes employées chippewas de l’usine, Pixie, la nièce de Thomas, ne veut pour le moment ni mari ni enfants. Pressée de fuir un père alcoolique, insensible aux sentiments du seul professeur blanc de la réserve comme à ceux d’un jeune boxeur indien, elle brûle de partir à Minneapolis retrouver sa sœur aînée, dont elle est sans nouvelles.
Pour « celui qui veille », n’ayant de cesse d’écrire aux sénateurs dans le but d’empêcher l’adoption de la loi, quitte à se rendre lui-même à Washington, comme pour Pixie, qui entreprend le premier voyage de sa jeune existence, un long combat commence. Il va leur révéler le pire, mais aussi le meilleur de la nature humaine.
Inspirée par la figure de son grand-père maternel, qui a lutté pour préserver les droits de son peuple, Louise Erdrich nous entraîne dans une aventure humaine peuplée de personnages inoubliables. Couronné par le prix Pulitzer, ce majestueux roman consacre la place unique qui est la sienne dans la littérature américaine contemporaine.
Paul J. McAuley – Austral (Bragelonne) 05/01
Fin du XXIe siècle. Suite aux ravages causés par le réchauffement climatique, la péninsule Antarctique héberge désormais les populations survivantes. Un groupe d’activistes a génétiquement modifié l’écosystème afin de survivre, avant de faire de même pour ses propres enfants.
Austral Morales Ferrado est une husky : une personne modifiée pour s’adapter au climat impitoyable du pôle Sud, redoutée et méprisée par la majeure partie de la population. Elle a été détenue, puis surveillante d’un camp de travail, avant de frayer avec un criminel. À présent, par désespoir, elle vient de commettre l’enlèvement politique du siècle.
Mais, avant de pouvoir récupérer la moindre rançon et espérer entamer une nouvelle vie ailleurs, il lui faut fuir un gang de criminels visant lui aussi l’adolescente qu’elle a prise en otage.
Mêlant le récit de la fuite d’Austral et l’histoire mouvementée de sa famille et de son rôle dans la colonisation de l’Antarctique, ce roman décrit de manière saisissante un nouveau monde issu du changement climatique et façonné par les trahisons et les erreurs du passé.
Elena Piacentini – Les Silences d’Ogliano (Actes sud) 05/01
La fête bat son plein à la Villa rose pour la célébration de fin d’études de Raffaele, héritier de la riche famille des Delezio. Tout le village est réuni pour l’occasion : le baron Delezio bien sûr ; sa femme, la jeune et divine Tessa, vers laquelle tous les regards sont tournés ; César, ancien carabinier devenu bijoutier, qui est comme un père pour le jeune Libero ; et bien d’autres. Pourtant les festivités sont interrompues par un drame. Au petit matin, les événements s’enchaînent. Ils conduisent Libero sur les hauteurs de l’Argentu au péril de sa vie.
Situé au cœur d’un Sud imaginaire, aux lourds secrets transmis de génération en génération, “Les Silences d’Ogliano” est un roman d’aventures autour de l’accession à l’âge adulte et des bouleversements que ce passage induit. Un roman sur l’injustice d’être né dans un clan plutôt qu’un autre – de faire partie d’une classe, d’une lignée plutôt qu’une autre – et sur la volonté de changer le monde. L’ensemble forme une fresque humaine, une mosaïque de personnages qui se sont tus trop longtemps sous l’omerta de leur famille et de leurs origines. Placée sous le haut patronage de l’”Antigone” de Sophocle, voici donc l’histoire d’Ogliano et de toutes celles et ceux qui en composent les murs, les hauts plateaux, les cimetières, les grottes, la grandeur.
Laurent Genefort – Les Temps ultramodernes (Albin Michel) 05/01
En débarquant à la capitale, en quête d’un emploi d’institutrice, Renée est loin de se douter qu’elle va tomber sur un Martien blessé. Mais ce Paris-là n’est pas le nôtre. Grâce à la découverte de la cavorite, un métal miraculeux, les voitures volent, des paquebots transcontinentaux appontent aux quatre tours Eiffel parisiennes, et Mars est une destination comme une autre.
Quand Marie Curie découvre que la cavorite a une durée de vie limitée, elle ignore à quel point le monde va en être bouleversé. Deux ans après le « vendredi noir » de 1923, les empires occidentaux bataillent pour récupérer les dernières miettes de la si précieuse manne.
Contre vents et marées, Renée soigne son protégé et décide de le ramener sur sa planète natale. Comme elle, Marthe, une intrépide journaliste, et Georges, un jeune artiste pris dans un mouvement politique qui le dépasse, seront les témoins, mais aussi des acteurs de premier plan, de cette époque-charnière pleine de bruit et de fureur.
Jón Kalman Stefánsson – Ton absence n’est que ténèbres (Grasset) 05/01
Un homme se retrouve dans une église, quelque part dans les fjords de l’ouest, sans savoir comment il est arrivé là, ni pourquoi. C’est comme s’il avait perdu tous ses repères. Quand il découvre l’inscription « Ton absence n’est que ténèbres » sur une tombe du cimetière du village, une femme se présentant comme la fille de la défunte lui propose de l’amener chez sa sœur qui tient le seul hôtel des environs. L’homme se rend alors compte qu’il n’est pas simplement perdu, mais amnésique : tout le monde semble le connaître, mais lui n’a aucune souvenir ni de Soley, la propriétaire de l’hôtel, ni de sa sœur Runa, ou encore d’Aldis, leur mère tant regrettée. Petit à petit, se déploient alors différents récits, comme pour lui rendre la mémoire perdue, en le plongeant dans la grande histoire de cette famille, du milieu du 19ème siècle jusqu’en 2020. Aldis, une fille de la ville revenue dans les fjords pour y avoir croisé le regard bleu d’Haraldur ; Pétur, un pasteur marié, écrivant des lettres au poète Hölderlin et amoureux d’une inconnue ; Asi, dont la vie est régie par un appétit sexuel indomptable ; Svana, qui doit abandonner son fils si elle veut sauver son mariage ; Jon, un père de famille aimant mais incapable de résister à l’alcool ; Pall et Elias qui n’ont pas le courage de vivre leur histoire d’amour au grand jour ; Eirikur, un musicien que même sa réussite ne sauve pas de la tristesse – voici quelques-uns des personnages qui traversent cette saga familiale hors normes. Les actes manqués, les fragilités et les renoncements dominent la vie de ces femmes et hommes autant que la quête du bonheur. Tous se retrouvent confrontés à la question de savoir comment aimer, et tous doivent faire des choix difficiles.
Ton absence n’est que ténèbres frappe par son ampleur, sa construction et son audace : le nombre de personnages, les époques enjambées, la puissance des sentiments, la violence des destins – tout semble superlatif dans ce nouveau roman de Jón Kalman Stefánsson. Les récits s’enchâssent les uns dans les autres, se perdent, se croisent ou se répondent, puis finissent par former une mosaïque romanesque extraordinaire, comme si l’auteur islandais avait voulu reconstituer la mémoire perdue non pas d’un personnage mais de l’humanité tout entière. Le résultat est d’une intensité incandescente.
Catherine Leroux – L’Avenir (Asphalte) 06/01
Nous sommes à Fort Détroit, ancienne ville industrielle à présent en faillite. Installée dans la maison à demi abandonnée de sa fille, Gloria cherche à découvrir la vérité à propos du drame qui s’est abattu sur sa famille. Et à retrouver ses deux petites-filles, Cassandra et Mathilda.
Petit à petit, Gloria prend la mesure de la désolation qui l’entoure et de la beauté d’une nature qui reprend ses droits. Elle rencontre les derniers habitants du quartier, regroupés en une communauté généreuse et soudée, qui lui indiquent que des « enfants sauvages » ont monté un campement dans la forêt voisine…
Catherine Leroux façonne dans L’Avenir un double fictionnel de Détroit, où aurait cours un « français d’Amérique » aux sonorités à la fois familières et décalées. Cette langue poétique donne chair à des personnages lumineux, émouvants.
Walter Tevis – L’Homme tombé du ciel (Gallmeister – poche) 06/01
Débarquant sur Terre en provenance d’un monde mourant, Newton est chargé d’une mission vitale, longuement préparée. Une série de brevets inspirés par la haute technologie de sa planète d’origine lui permet d’atteindre rapidement son premier objectif : amasser une immense fortune. Mais, obligé de vivre caché, mal adapté à la chaleur et à la forte gravité de la Terre, il souffre bientôt d’un mal-être existentiel bien humain. Plus grave encore, en dépit de sa prudence et de son camouflage, il commence à susciter un peu trop de curiosité. Que veut donc ce milliardaire fantasque et mystérieux ? La situation devient vite inconfortable, car si les humains sont moins avancés que le peuple de Newton, ils sont aussi plus dangereux.
Cécile Cabanac – La petite ritournelle de l’horreur (Fleuve) 13/01
Derrière les murs se cachent les plus sombres des secrets…
Un appel au cœur de la nuit. Des gyrophares qui tournoient dans l’obscurité. Une vieille bâtisse à l’abandon. Quand la commandant Virginie Sevran arrive sur les lieux, les techniciens de l’identité judiciaire sont déjà à l’œuvre à l’intérieur. Ils font face à l’insoutenable. À la noirceur de l’âme humaine. Au cadavre d’une gamine dissimulé derrière une cloison que le nouveau propriétaire tentait d’abattre.
Là, au milieu de la campagne francilienne, le silence est oppressant. L’angoisse monte. Et, bientôt, les murs confient deux autres corps aux policiers. Deux autres enfants… Rapidement, la sidération laisse place à une enquête éprouvante. Certainement la plus sordide de toutes celles auxquelles la commandant et son binôme, Pierre Biolet, ont été confrontés durant leurs carrières. Une seule certitude, personne ne ressortira indemne de cette affaire…
Olivier Gallien – Dans la neige ardente (La bête noire) 13/01
Dans une ville à feu et à sang, deux êtres tentent de survivre.
Hugo se terre chez lui, retranché derrière une porte blindée. Il observe l’horizon partir en fumée. Jusqu’au jour où, poussé par le destin, il se décide à sortir et à traverser le chaos pour atteindre le cœur même du brasier.
Pauline a rejoint un groupe de révoltés, quelques jeunes réfugiés dans les tunnels du métro afin d’échapper aux bombardements. À bout de force, elle se résout à sortir, en quête d’air et de lumière.
Dans un univers dévasté, recouvert par une épaisse couche de cendres mortifères, chacun avance avec l’ardeur du dernier souffle, le vacarme comme boussole.
Abir Mukherjee – Avec la permission de Gandhi (Liana Levi) 13/01
Décembre 1921, le Raj tremble. Un certain Gandhi prône la désobéissance civile et des foules de manifestants pacifiques mais déterminés s’apprêtent à envahir les rues de Calcutta. Comment éviter que l’élégant prince de Galles, en visite officielle, ne soit témoin de la révolte qui gronde ?
C’est à cette situation inédite que la police impériale est appelée à se mesurer alors que dans la région des meurtres inexplicables se multiplient. Le capitaine Wyndham et le sergent Banerjee n’ont pas peur de se battre sur plusieurs fronts, mais pour Wyndham se rajoute une lutte serrée contre une addiction à l’opium de plus en plus envahissante.
Tandis que Banerjee se donne un mal de chien pour concilier l’inconciliable : sa sympathie pour les courants indépendantistes et son appartenance à la police du colonisateur honni. Malgré leur pugnacité, l’issue de tous ces combats est loin d’être acquise.
Martin Mongin – Le Chomor (Tusitala) 14/01
Une trentaine d’années après la disparition mystérieuse du camarade avec lequel il avait passé l’été de ses douze ans, un représentant de commerce retombe sur les lieux du drame et tâche de reprendre l’enquête. Une sage étudiante en cinéma rennaise, elle, se retrouve dans le viseur d’une société secrète aux desseins farfelus. Dans le même temps, deux sœurs jumelles tentent de s’extirper des griffes de leur tortionnaire. Où les mènera la traque effrénée qui semble tous les aimanter ? Qui tire les ficelles de la machination qui se joue ? La fiction serait-elle en train de renverser la réalité ?
Grisant comme un roman d’aventure qui manipulerait nos peurs d’enfants et nos frustrations adultes, Le Chomor joue avec les genres pour nous emporter dans un tourbillon d’inventivité. Martin Mongin n’a pas son pareil pour raconter notre monde d’une manière à la fois éminemment politique et subversive, mais aussi profondément littéraire, et tellement vivifiante.
Cixin Liu – L’équateur d’einstein (Actes sud) 19/01
Porte-étendard incontesté de la science-fiction chinoise, Liu Cixin apparaît dans ses textes courts (nouvelles et novellas) comme un maître de la dramaturgie cosmique en même temps qu’un écrivain profondément humaniste. Qu’il mette en scène une inversion du temps, qu’il revisite le voyage au centre de la Terre ou imagine le rêve fou d’un scientifique persuadé qu’il peut utiliser la théorie du battement d’ailes du papillon pour stopper les guerres et soigner sa petite fille malade, l’auteur de la trilogie du “Problème à trois corps” poursuit en autant de formes brèves la réflexion mélancolique sur le sens de la vie et l’avenir de l’humanité qui caractérisent tous ses romans.
Chrystel Duchamp – Délivre-nous du mal (L’Archipel) 20/01
Lyon, de nos jours. Anaïs va trouver l’un de ses amis, Thomas, commandant de police. Sans nouvelles de sa sœur Esther depuis une semaine, Anaïs a fini par se rendre à son domicile. Et pour elle, cela ne fait aucun doute : sa cadette a été enlevée. Si elle avait décidé de disparaître de son plein gré, pourquoi aurait-elle laissé ses clés de voiture et son téléphone portable ?
Les mois passent et l’enquête de Thomas s’enlise. Pendant ce temps, d’autres femmes de la région s’évanouissent sans laisser de trace. Jusqu’à ce que l’on en retrouve une, pendue dans une usine désaffectée, le crâne rasé, la langue arrachée. Puis une deuxième… À croire qu’il ne s’agit là que du début d’une série macabre… Et si Esther avait été victime d’un psychopathe aux pulsions perverses ?
Jun Cai – Comme hier (XO) 20/01
Et si l’on prenait le contrôle de votre mémoire ?
13 août 1999. Une lycéenne disparaît… 13 août 2012. Une adolescente est retrouvée sans vie dans un parc d’attractions… 13 août 2017. Un professeur d’informatique, son épouse et leur fils de cinq ans meurent dans un incendie…
Trois drames qui ont tous eu lieu dans la rue Nanming. seraient-ils liés les uns aux autres ? L’inspecteur Ye Xiao, chargé de l’enquête sur la dernière affaire, doit répondre à tout prix à cette question.
Très vite, la jeune Sheng Xia vient l’épauler. Cheveux rouges, experte en boxe thaïe, langage cru… cette hackeuse de génie est décidée à venger la mort de l’enseignant avec lequel elle a programmé « Comme Hier » : une application de réalité virtuelle qui permet à chacun de voyager dans sa mémoire profonde et les souvenirs des autres…
Mais en plongeant dans ces mondes parallèles, Ye Xiao et Sheng Xia vont peu à peu découvrir l’effroyable vérité.
Avec ce thriller envoûtant, Cai Jun dépeint de manière magistrale la Chine d’aujourd’hui et dresse le tableau d’un futur de l’humanité aussi vertigineux que terrifiant.
David Joy – Nos vies en flammes (Sonatine) 20/01
Retraité depuis quelques années du service des forêts, Ray mène une vie solitaire dans sa ferme des Appalaches. Il attend sans vraiment attendre que son fils Ricky vienne le rejoindre. Mais celui-ci a d’autres préoccupations – se procurer sa dose quotidienne de drogue, par exemple. Autour d’eux, leur monde est en train de sombrer : le chômage qui s’est abattu sur la région, les petites villes dont la vie s’est peu à peu retirée, la misère sociale, la drogue. Bref, l’Amérique d’aujourd’hui, dont Ray contemple les ruines, alors que les montagnes environnantes sont ravagées par un incendie.
Le jour où un dealer l’appelle pour lui réclamer l’argent que lui doit son fils, Ray se dit qu’il est temps de se lever. C’est le début d’un combat contre tout ce qui le révolte. Avec, peut-être, au bout du chemin, un nouvel espoir.
Eric Brown – Simulacres martiens (Le Bélial’) 20/01
LONDRES, 1907. DIX ANS APRÈS LA REDDITION TERRIENNE.
Alors que l’humanité vit sous la férule de ses conquérants, Gruvlax-Xenxa-Schmee, vice-ambassadeur de Mars en Grande-Bretagne, vient frapper à la porte du 221b, Baker Street. Il faut dire que l’affaire est d’importance, et quand les maîtres de la Terre vous réclament, se dérober n’est pas une option. Ainsi le docteur Watson et le plus célèbre des enquêteurs humains, Sherlock Holmes, se trouvent-ils propulsés au sein d’une enquête épineuse, dans les méandres désertiques de la Planète Rouge, avec pour compagnon nul autre que l’impétueux professeur Challenger.
Leur mission ? Résoudre une énigme improbable et assurer la paix entre les mondes. À moins qu’un terrifiant secret ne se dissimule derrière les intentions prétendument louables des nouveaux seigneurs de la Terre. Car après tout, sur Mars, les apparences peuvent s’avérer trompeuses…
Les Aggloméré.e.s – Subtil béton (L’Atalante) 20/01
Zoé est lycéenne lorsque le mouvement social devient insurrectionnel. À force d’assassinats et de disparitions, la révolte est écrasée par le régime. Les révolutionnaires se dispersent alors que l’autoritarisme se renforce.
Subtil béton n’est pas l’histoire de cette insurrection, mais de ce qui reste après la défaite. Colères et tendresses se mêlent en de multiples tentatives pour reconstruire espoirs et solidarités.
Cette anticipation parcourt les questionnements politiques contemporains : de la précarité au patriarcat, de la surveillance de masse au mal-logement, du racisme aux violences policières. Subtil béton est une œuvre collective, unique, féministe, engagée.
Subtil béton est accompagné d’une carte type IGN dessinée par Les Aggloméré·e·s de la ville imaginée dans le roman. Le livre est façonné sur la troisième de couverture pour l’accueillir. Dépliée, elle fait 68cm de large et 86cm de hauteur. De quoi se plonger dans la réalité de leur fiction avec force.
Raphaël Granier de Cassagnac – Resilient Thinking (Mnémos) 21/01
À Zanzibar, les derniers humains tentent de reconstruire une société apaisée après la catastrophe causée par les consciences artificielles. Quand l’une d’elles revient d’un long exode spatial, la peur d’une nouvelle apocalypse se manifeste chez les héritiers des premiers survivants. Accompagnée d’un passager, elle prétend que sa volonté est de protéger l’humanité. Qui croire ? La légende ou la machine ?
Motivés par leur soif de connaissances et l’apport d’un nouveau patrimoine génétique, les Résilients s’aventurent sur des territoires inexplorés et engagent leurs forces dans une épopée qui déterminera la survie de l’humanité.
Avec Resilient Thinking, Raphaël Granier de Cassagnac nous embarque dans l’ultime confrontation entre l’intelligence artificielle et l’humanité. Un roman d’action et de réflexion sur les conditions d’une survie presque utopique et d’un possible futur de nos relations à nos propres créations, qu’elles soient machines ou transhumaines.
Pierre Lemaitre – Le Grand Monde (Calmann-Lévy) 25/01
La famille Pelletier. Trois histoires d’amour, un lanceur d’alerte, une adolescente égarée, deux processions, Bouddha et Confucius, un journaliste ambitieux, une mort tragique, le chat Joseph, une épouse impossible, un sale trafic, une actrice incognito, une descente aux enfers, cet imbécile de Doueiri, un accent mystérieux, la postière de Lamberghem, grosse promotion sur le linge de maison, le retour du passé, un parfum d’exotisme, une passion soudaine et irrésistible.
Et quelques meurtres.
Lauren Beukes – Afterland (Albin Michel) 26/01
Plus de 99,9% des hommes sont morts.
Trois ans après la pandémie qui les a balayés, les gouvernements tiennent bon et la vie continue. Mais le monde d’après, dirigé par des femmes, exsangue d’un point de vue économique, n’est pas forcément meilleur que celui d’avant.
Miles, 12 ans, est un des rares garçons à avoir survécu. Sa mère, Cole, ne veut qu’une chose : élever son enfant chez elle, en Afrique du Sud, loin des États-Unis, dans un sanctuaire où il ne sera pas une source de sperme, un esclave sexuel ou un fils de substitution. Traquée par Billie, son implacable sœur, Cole n’a d’autre choix pour protéger son fils que de le travestir.
À l’autre bout des États-Unis un bateau pour Le Cap les attend. Le temps est compté.
John Woods – Lady Chevy (Albin Michel) 26/01
Amy Wirkner, lycéenne de 18 ans, est surnommée « Chevy » par ses camarades en raison de son surpoids. Solitaire, drôle et intelligente, elle est bien décidée à obtenir une bourse pour pouvoir aller à l’université et quitter enfin ce trou perdu de l’Ohio où la fracturation hydraulique empoisonne la vie des habitants, dans tous les sens du terme. Mais alors qu’elle s’accroche à ses projets d’avenir et fait tout pour rester en dehors des ennuis, les ennuis viennent la trouver.
Convaincue que l’eau de la région devenue toxique est à l’origine des malformations de naissance de son petit frère, elle accepte de participer avec son meilleur ami Paul à un acte d’écoterrorisme qui va très mal tourner.
Elena Sender – Replay (Albin Michel) 26/01
Tristan est un concepteur de jeux vidéo. Il vient de créer RePlay, un programme révolutionnaire qui permet de revivre son passé et de faire d’autres choix. Il l’envoie à quelques milliers de fan pour le tester, et surtout l’adresse à Lois, sa muse, qui refuse pourtant d’avoir des contacts avec lui. Malgré tout, celle-ci se laisse séduire par les possibilités qu’offre le jeu, jusqu’au moment où elle réalise qu’elle est complètement sous son emprise : l’intelligence artificielle prend le contrôle de la vie des joueurs.
Face à ces dérives violentes, à la manipulation dont joue Tristan et afin de sauver son intégrité, Lois n’a pas d’autre alternative que de le confronter afin de lui faire détruire le dangereux programme, au risque d’y laisser beaucoup d’elle-même…
Zazai et Julie Ewa – Liberté, ma dernière frontière (L’Archipel) 27/01
Menacé par les talibans, Zazai a fui l’Afghanistan lorsqu’il avait 15 ans. En traversant huit pays, il a mis plus de six mois à parvenir en France par l’intermédiaire d’un réseau de passeurs peu scrupuleux. Ce livre retrace son éprouvant périple, semblable à celui de milliers de migrants.
La fuite miraculeuse d’un jeune Afghan devenu citoyen français.
Né à Paktia, village afghan au pied des montagnes, Zazai vit avec son père, berger et instructeur religieux, sa mère et son petit frère Hilal. Il doit interrompre sa scolarité au bout de trois ans car les talibans, qui gagnent du terrain dans le pays depuis 1994, recrutent les garçons à la sortie de l’école. Il n’a que 15 ans quand il doit fuir l’Afghanistan. C’est le début pour lui d’un long et périlleux voyage de plus de six mois pour rejoindre la France par l’intermédiaire d’un réseau de passeurs peu scrupuleux. Le Pakistan, où il rencontre Wakas et Sohail, 13 ans, deux réfugiés pachtounes comme lui ; puis l’Iran, la Turquie, où il sera pris en otage ; la Bulgarie, où il sera emprisonné ; la Hongrie, où il finira en camp de rétention ; l’Italie et son foyer pour mineurs ; et enfin, la France.
Ce livre raconte ce périple jonché d’épreuves, à l’image de ce que vivent la plupart des migrants. Malgré tout, Zazai et ses deux amis ont toujours gardé espoir. Une force qui les empêche de jamais baisser les bras. Une leçon de vie et de fraternité.
” Zazai nous le dit : même si l’on regarde ailleurs, l’exil continue, comme les guerres et les persécutions. […] Mais ce livre nous le rappelle : une tradition d’accueil perdure dans le monde et en France en particulier, des citoyens se battent pour que soient respectés les droits humains, bien souvent avec succès. ” (extrait de la préface de Xavier Emmanuelli)
Jacques Expert – Le Carnet des rancunes (Calmann-Lévy) 02/02
Ce rêve, Sébastien Duvauchel a décidé de le mettre en pratique le jour de ses 50 ans. Depuis vingt ans, il note soigneusement dans un petit carnet toutes les offenses qui lui sont faites. Il l’appelle son carnet des rancunes. De l’humiliation subie quand il était adolescent au divorce jamais digéré, en passant par des querelles de voisinage autour d’enfants bruyants, Sébastien a noté minutieusement chacun des affronts qu’il a vécus. Collègues, voisins, amis proches, famille, personne n’échappe à sa liste. Il la parcourt régulièrement, la relit consciencieusement pour entretenir le souvenir de chaque nom, de chaque fait. Car il s’est promis de régler tous ses comptes, un par un, quand il aurait 50 ans. Et il prévoit un final en apothéose pour l’homme qui lui a fait le plus de mal. Tellement mal que le seul châtiment envisageable est la mort.
Un jour, en sortant de chez lui, Yannick Lemaire remarque une silhouette étrange abritée sous un porche. Sans doute simplement quelqu’un qui s’abrite de la pluie… Mais cet homme vêtu d’un imperméable sombre, portant des lunettes noires et une casquette NY, qui le met étrangement mal à l’aise, se met à le suivre. Pour Yannick, le chemin de croix commence.
Ewoud Kieft – Les imparfaits (Actes sud) 02/02
2060. Gena, l’algorithme qui lui sert d’assistant personnel, nous raconte le destin de Cas, qui a grandi dans une société hygiéniste, oisive et contrôlée, et découvre les « Imparfaits », une caste de marginaux refusant cette évolution.
Du regard de moraliste que porte parfois Gena sur l’humanité au tableau non manichéen qu’il brosse d’une société contrôlée mais débarrassée des idéologies du XXe siècle, Ewoud Kieft s’inscrit, pour son premier roman, dans un héritage littéraire qui va de La Bruyère à Orwell.
Michel Bussi – Nouvelle Babel (Presses de la cité) 03/02
Dans son nouveau thriller, Michel Bussi nous emmène des favelas de Rio au Kazakhstan, des confins de l’Himalaya à Tristan da Cunha, l’île la plus isolée, de Samarcande à la jungle de Birmanie… et dans bien d’autres lieux, dans un monde qui ressemble beaucoup au nôtre, mais où la technologie permet désormais aux humains d’être à la fois ici… et ailleurs.
Sur une île privée paradisiaque, de riches retraités se font assassiner alors qu’il était impossible de pénétrer leur royaume. Première fêlure dans une société idyllique où les distances, les frontières… et les embouteillages ont été abolis.
Trois policiers, mais aussi un journaliste ambitieux et une institutrice nostalgique, se lancent dans l’enquête. Une course contre la montre s’engage pour pister un mystérieux tueur blond qui semble ne pas avoir d’identité dans une démocratie mondialisée où l’on sait pourtant à chaque instant où vous êtes, d’où vous venez, où vous allez.
Et avant que ne soit déclenchée… la nouvelle Babel.
Si l’on retrouve sa signature romanesque : son imaginaire, son humour, sa manière subtile de nous montrer nos réalités multiples, Michel Bussi, en géographe humaniste, joue autant des codes de la manipulation et du suspense que de ce qui fait le piment du roman d’anticipation : une vraie vision du monde.
Dean Koontz – Fenêtre sur la peur (L’Archipel) 03/02
Un jeune cinéaste visionnaire servant de proie lors d’une chasse d’un nouveau genre organisée dans le Colorado, dans le ranch du milliardaire à l’origine d’une conspiration…
Un hacker de génie qui s’infiltre dans les bases de données des officines gouvernementales pour collecter des informations ultraconfidentielles afin d’aider à déjouer le complot. Un patron de la mafia de Vegas et un tueur psychopathe à la recherche d’un garçon pour l’éliminer…
La mère de ce dernier, Jane Hawk, ex-agente du FBI devenue la fugitive la plus recherchée du pays, plus déterminée que jamais à venger la mort de son mari et à déjouer les agissements d’un milliardaire finançant des recherches génétiques pour contrôler les cerveaux…
Dans ce dernier volet, Jane Hawk se rapproche de sa cible. Jusqu’à l’atteindre enfin ?
Sandrone Dazieri – La Danse du gorille (Robert Laffont – LBN) 03/02
Le danger rôde partout, jusque dans votre tête.
Trouble dissociatif de l’identité. Ou, plus communément, schizophrénie. C’est le mal avec lequel Sandrone, un chasseur de primes à l’ironie mordante, a dû se construire. Il est le Gorille. Mais dans les recoins de son cerveau se cache l’Associé, son double, un tueur sans pitié. Si cette cohabitation forcée n’a jamais été simple, l’Associé se fait discret depuis qu’il a quitté sa ville natale.
La mort soudaine d’un ami sonnera la fin de la trêve. Sandrone doit rentrer à Milan. Une cité gangrenée par les guerres de gangs où s’affrontent dealers, militants, entrepreneurs véreux et policiers corrompus. Le Gorille est bien un animal de ce zoo-là, prêt à tout pour fuir ses démons, même à vendre son âme…
Patricia Delahaie – La faussaire (Belfond) 03/02
Elle était sa vie, son amour, sa Marylin. Il a exaucé tous ses vœux. Même le pire.
Avec ce premier roman enlevé et tragique inspiré d’une histoire vraie, Patricia Delahaie explore la ” banlieue ” du crime, ces zones d’ombre et de lumière qui conduisent un homme plutôt meilleur que les autres à revêtir, petit à petit, un costume d’assassin taillé à sa mesure.
La cinquantaine, père et mari aimant, Paul Ménard est un médecin dévoué, rassurant, autour de qui gravitent les habitants d’une bourgade beauceronne. Jusqu’à ce jour de printemps 1997 où son regard croise celui d’une femme éblouissante. Camille.
Peu après, la belle se rend au cabinet médical. Les visites se répètent, Paul succombe. Dîner aux chandelles, timbales de saumon. Camille sait vivre, Camille sait aimer.
Mais Camille est mariée. Un militaire toujours en mission. Un homme dur, indifférent, souvent violent. Paul veut la sauver. Il n’en dort plus, divorce, délaisse ses patients, enrage de sa lâcheté.
13 juillet 1998. La France est championne du monde. Et le docteur Paul Ménard prend une décision irréversible…
Robert Sheckley – Le Temps des retrouvailles (Argyll) 03/02
À l’instar de Philip K. Dick, plus apprécié en France que dans son pays natal, Robert Sheckley a bâti une œuvre éblouissante et sans concessions, encore aujourd’hui inégalée. Tour à tour décapants, drôles, cyniques, féroces ou absurdes, ses textes déploient une singularité visionnaire.
Le cinéma ne s’y est d’ailleurs pas trompé, l’adaptant à de multiples reprises : aux États-Unis (Freejack, Geoff Murphy,1992), en France (Le Prix du danger, Yves Boisset, 1983) ou encore en Italie (La dixième Victime, Elio Petri, 1965).
Treize histoires composent ce recueil ; treize histoires dans lesquelles des personnages ordinaires, ratés, ambitieux, rêveurs, violents, bref l’humanité dans sa folle diversité, sont confrontés à des situations kafkaïennes : émission de télé-réalité, premier contact, voyage temporel, etc.
Si Sheckley fait toujours autant rire, ce n’est peut-être plus tout à fait pour les mêmes raisons : sa lucidité d’hier percute la réalité d’aujourd’hui. Et les retrouvailles font mal, très mal !
Sonja Delzongle – Abîmes (Denoël) 09/02
Janvier 1999. Viktor Mendi, un homme d’affaires, et son épouse s’écrasent avec leur avion de tourisme dans le massif pyrénéen du Mont-Perdu, à la frontière franco-espagnole.
Vingt-quatre ans plus tard, leur fils, Antoine, arrive dans la région. Auparavant en fonction chez les chasseurs alpins, il vient d’obtenir sa mutation dans la gendarmerie du village natal de son père.
Très vite, sa supérieure, la redoutable capitaine Elda Flores, comprend que sa nouvelle recrue lui cache quelque chose. Quel secret obsède Antoine ? D’où lui vient cette défiance envers les habitants du village ? Quels liens entretient-il avec la communauté qui vit en autarcie dans la forêt voisine, et notamment avec la mystérieuse Miren ?
Lorsqu’un berger découvre dans son pré sept bonhommes de neige disposés autour du message “Ont vous auras”, tracé dans la poudreuse, le village est saisi d’effroi.
Maxime Girardeau – Ego : Libère-moi (Mazarine) 09/02
Dans les décombres d’un violent carambolage en plein Paris, la police découvre des morceaux de corps affreusement mutilés. Contrairement à ses collègues, la capitaine Laurence Milhau, chargée de leur identification, doute que ces morts soient liées à un règlement de comptes.
Soupçons que confirme l’appel de son ancien patron. Après des mois de silence, le commissaire Franck Somerset refait surface pour lui demander un service : identifier officieusement un jeune inconnu mêlé à la disparition suspecte du fondateur d’une startup nommée EGO. Pourquoi tant de mystère ? Pourrait-il s’agir des cadavres retrouvés dans l’accident ?
Pour la capitaine Milhau et le commissaire Somerset, c’est une étrange affaire qui s’annonce, faite de manipulation et de mensonges, de propagande et de vérités alternatives, qui les mettront sur la piste d’une invention tout aussi extraordinaire que dangereuse si elle venait à tomber entre de mauvaises mains…
Gilles Vincent – Usual victims (Au diable vauvert) 10/02
À Tarbes, quatre femmes sont retrouvées mortes dans les locaux de Titania, géant du commerce en ligne. Loi des séries ? Pressions professionnelles ? Vies intimes livrées au chaos ?
Le capitaine Delbard, la lieutenante Rucher et Stéphane Brindille, jeune stagiaire, sont sur l’enquête. C’est un déchaînement qui les attend. Une tempête qui broie les vies et fait sombrer les existences ; celles des hommes comme celles des bêtes…
Thriller noir, social, réaliste, Usual Victims est un page-turner cinématographique où le dark web se mêle à la manipulation.
Graeme Burnet Macrae – Une patiente (Sonatine) 10/02
“Dites-moi, mademoiselle Smyth. Qu’est-ce qui vous amène ici ?”
1965, Londres. Élevée dans une famille bourgeoise, Veronica est une jeune femme brillante, à l’avenir prometteur. Aussi son suicide surprend-il son entourage. À commencer par sa jeune sœur, pour qui l’incompréhension est totale. Jusqu’au jour où elle découvre le cas de ” Dorothy ” dans le livre d’un célèbre psychothérapeute, Collins Braithwaite. Et y reconnaît, sans doute possible, la vie de Veronica. Pour en savoir plus, elle décide d’entamer une thérapie auprès de Braithwaite, sous une fausse identité : Rebecca Smyth. S’engage alors entre elle et le thérapeute un jeu aussi pervers que passionnant, à l’issue incertaine.
Christophe Agnus – L’armée d’Edward (Robert Laffont) 10/02
La plus grande chasse à l’homme de l’histoire commence… Elle pourrait changer le monde.
0 h 30 (heure de New York), localisation non renseignée
Au coeur d’une ” war room “, des jeunes gens, les yeux rivés sur leurs écrans, organisent une opération inimaginable.
8 h 04, Ubatuba, Brésil
Fernando Pereira de Almeida, sénateur et businessman, disparaît mystérieusement alors qu’il prend son bain de mer matinal.
11 heures, Jupiter International Golf Course, Floride
Le président des États-Unis se volatilise sous les yeux de ses gardes du corps et d’une foule ébahie au départ du trou n°1, comme si le sol s’était ouvert sous ses pieds…
Le même jour, vingt personnalités de premier plan – politiciens, hommes et femmes d’affaires, stars du rap ou de la télé – disparaissent subitement et de manière inexpliquée.
Qui se cache derrière ces enlèvements ? Quelles sont les revendications de cette secrète ” armée d’Edward ” ? Et que va-t-il advenir des disparus ?
Pierre Raufast – Habemus piratam (Aux forges de Vulcain) 11/02
Francis mène une vie bien calme. Il faut dire qu’il est curé dans la vallée de Chantebrie et que ses paroissiens ont peu de péchés palpitants à lui confesser. Jusqu’au jour où un homme débarque dans son église pour s’accuser d’avoir enfreint chacun des dix commandements. Plaisir inattendu : l’homme est un hacker de génie et ses crimes sont pour le prêtre l’occasion de découvrir avec délice un monde dont il ne soupçonnait pas l’existence : le monde des pirates informatiques, de la cybersécurité et du dark web. Francis met alors le doigt dans un engrenage numérique qui va l’entraîner beaucoup plus loin que prévu.
Humanum in silico – Recueil de nouvelles (Flatland) 17/02
Olivier Descosse – Peurs en eau profonde (XO) 17/02
Dans la nuit perpétuelle des fonds marins, seule reste la peur…
Au large de Marseille, dans les filets d’un chalutier, un corps de femme est retrouvé entièrement nu, couvert de morsures et le pied gauche sectionné.
Pour Chloé Latour, commandante de la brigade criminelle, c’est le début d’une traque hors norme qui la conduit à s’immerger dans le monde opaque des plongeurs professionnels et des chercheurs d’épaves. Des spécialistes qui descendent à des profondeurs abyssales et affrontent les pires dangers.
Parmi eux, Jean Sardi. Il est l’un des meilleurs et connaissait intimement la victime. Il pourrait bien avoir un mobile, lié à ce terrible secret qui l’a poussé à se réfugier dans le silence des fonds marins.
Crime passionnel ou rituel dément ?
La présence dans les poumons du cadavre d’un plancton inconnu en Méditerranée intrigue les enquêteurs de la Crim’. Pendant que le mystère s’épaissit, d’autres corps remontent à la surface et sèment l’effroi chez les plongeurs des eaux profondes.
Un huis-clos à la limite de l’asphyxie.
Jean-Marc Ligny – Dix légendes des âges sombres (L’Atalante) 24/02
S’il n’est qu’une péripétie dans la longue vie tumultueuse de la Terre, le changement climatique est un événement catastrophique non seulement pour nous qui l’avons déclenché, mais pour toute la faune et la flore qui, entre autres, nous permettent de vivre – et vivraient bien mieux sans nous. Notre civilisation est en péril, voire notre existence même, en tant qu’espèce dominante en tout cas. S’il n’y a certes pas lieu de s’en réjouir (quoique…), il n’y a pas non plus à désespérer : dans ces histoires, les personnages – héros du quotidien – parviennent parfois à s’en sortir, ou à s’adapter. La vie continuera, mais plus comme avant, c’est certain. Et c’est tant mieux, en un sens.
Ces personnages pourraient être vos enfants, voire vous-même si vous êtes assez jeune. Alors je vous en prie, faites tout votre possible pour qu’ils survivent.
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Salut mon ami. Avant tout, je te souhaite une bonne année pour toi et tes proches. On sent bien dans cette sélection ton virage vers la science fiction et le post-apocalyptique. Je me suis aussi préparé ma propre liste, et je te remercie pour celle-ci qui m’a permis de rajouter Lady Chevy que j’avais loupé. Bonnes lectures ! Amitiés
virage ? Retour au source ? Envie d’autre chose ? C’est surtout ne pas lire des livres qui se ressemblent. A bientôt, Pierre !
Merci beaucoup pour ces merveilleux moments en attente. Belle année à toi !
bonne année ! au plaisir
Bonjour !
En voilà une belle sélection : de quoi bien entamer cette année !
Merci de nous faire découvrir tous ces titres. Que de tentations pour passer agréablement ces longues soirées hivernales…
il y a de quoi faire, oui, Carol 🙂
Vais négocier la vente d’un morceau de mon foie et je reviens. 😅
Merci pour ta sélection Yvan. 🙏😘
Commence à vendre celui d’un membre de ta famille 😉
Cela reste secret bien évidemment Yvan. Juste entre nous. 😅😘
Une bien belle sélection, très variée, où je pense picorer des idées. Merci.
Tellement de bons livres, merci !
Oh bon sang, c’est le coup de fusil, ça ! Beaucoup trop de notes prises à cause de ton article (en plus de celui de la petite souris) 😆
Bon, pour certains romans, j’attendrai de voir un peu ce que d’autres (ou toi) en disent, pour d’autres, c’est ajout d’office ! 😉
Un beau choix de livres 📚 de quoi lire tout l’hiver. Bonne année et bonne continuation.
J’avais « Ton absence n’est que ténèbres » dans mes mains vendredi… et j’ai renoncé à cause de sa taille… on dirait bien que je mollis 😉
Du coup j’ai noté en plus : Les imparfaits, La danse du Gorille et l’armée D’Edward et évidement le Gilles Vincent !
Bisous 😘
c’est normal d’hésiter, mais tu peux toujours changer d’avis. Tsss je vois que tu ne notes rien ou presque en lecture de l’Imaginaire 😉
Afterland, c’est tout.
tu ne prends pas beaucoup de risques 😉
C’est surtout une question d’envie… à l’instant T, il y a des titres qui ne me tentent pas du tout.
Niko et Cécile déjà lu,
Elena et Sonja sont prévus tu penses bien !
Louise Erdrich – Celui qui veille la nuit est dans ma WLet j’ai hâtes de le faire entrer dans ma PAL.
Pour les autres il arriveront sans doutes un peu plus tard !
Quelle belle sélection, merci pour toutes ces belles idées Yvan ! 🙂
La petite ritournelle de l’horreur et Dans la neige ardente sont dans ma liste de souhaits ainsi que quelques autres, mais j’espère bien découvrir déjà ces deux là, ils me font vraiment envie !