Claire Favan, spécialiste es histoires de serial killers. Mais aussi responsable d’un livre plus personnel (parce qu’elle n’est pas tueuse en série dans la vraie vie), Inexorable, roman noir très personnel.
Imaginez si ce livre-là s’accouplait avec l’une de ses précédentes histoires. Vous aurez une petite idée de ce qui vous attend avec La chair de sa chair.
« Justice »
Les Etats-Unis, leur violence au quotidien, leur rapport avec la justice. Et face à ça, l’amour d’une mère de trois enfants qui va se retrouver dans une situation inextricable, jusqu’à devoir choisir et faire le deuil de ses illusions familiales.
Moira O’Donnell se bat chaque jour pour survivre. Pour exister en tant que mère et femme. Pour donner ce qu’elle peut à ses enfants. Sauf que la vie est une chienne enragée, qui ne fait que peu de cas de l’amour. Justice, dites-vous ? Vaste blague, rien n’est juste.
Ce que cette famille vit, des milliers le vivent. Sauf que le sort va s’acharner tout particulièrement, et de manière « créative ». On est dans un roman noir, ne l’oublions pas, entre thriller et tragédie humaine.
Difficile de rester insensible
La mort rode, comme dans les précédents romans de l’autrice, mais d’une autre façon. Plus sournoise. Parce que quand une vie déraille, le système des USA la pousse avec force dans le fossé.
Je me suis demandé, en début de lecture, pourquoi proposer encore un récit américain. Mais on comprend assez vite, au fil des pages, qu’il ne pouvait en être autrement.
A mon sens, le roman fait partie des plus touchants de Favan, difficile de rester insensible au sort de cette femme et de ses enfants. Rien de particulièrement original, mais le supplément d’âme est là.
Avec son style direct, l’écrivaine donne le rythme. Et sans tomber dans trop de pathos. En donnant de quoi révolter le lecteur.
Psychologique
L’intrigue, qui paraissait assez convenue au début, prend assez vite des virages surprenants. Autant dire que les amateurs de thrillers ne seront pas en reste, dans ce livre entre-deux.
Le coté psychologique est marqué, constituant qui donne du liant au tout, de la force aux personnages. Pour le meilleur (parfois) ou le pire (souvent).
Clairement, Claire Favan raconte à travers La chair de sa chair ce qui la révolte et la touche en tant que mère. Clairement, cette histoire et ces protagonistes-là l’ont stimulée pour écrire un roman à double tranchant : tension et émotions.
Lien vers mon interview de Claire Favan au sujet de “La chair de sa chair”
Yvan Fauth
Date de sortie : 03 mars 2021
Éditeur : HarperCollins
Genre : Thriller
4° de couverture
Moira O’Donnell c’est, derrière le feu des boucles rousses et l’énergie inépuisable, une femme qui lutte pour garder la tête hors de l’eau.
C’est une vie d’adulte démarrée trop tôt.
Ce sont trois gamins livrés à eux-mêmes et autant de boulots cumulés pour les nourrir.
Ce sont des pères absents : le premier, incarcéré le plus longtemps possible, croit-elle, et le second, suicidé.
C’est une culpabilité sans fin.
Moira O’Donnell, c’est la solitude d’une mère de famille dure au mal qui se bat, tombe et renaît. Pour ses enfants. Et avec eux. À la vie, à la mort.
Chaque semaine, elle achète un ticket de loterie en rêvant à une vie meilleure. Mais les services sociaux ont d’autres projets pour elle… Et un problème n’arrivant jamais seul, l’équilibre précaire qu’elle pensait avoir créé vire bientôt à la tragédie.
Catégories :Littérature
Hâte de le lire !!!
Je n’ai lu qu’Inexorable pour l’instant mais j’ai toute une liste des autres romans de Claire Favan à laquelle va s’ajouter celui-ci bien sûr!
Malheureusement, j’ai été trop déçue par ses dernières publications, pour retenter…
Je trouve que celui-ci est un de ses meilleurs depuis quelques années
Je l’ai commencé avant de partir bosser, quelle tristesse d’avoir dû le reposer !
J’ai lu les cicatrices de cette auteure, j’en ai un bon souvenir alors je note lui là ! merci
Je le trouve meilleur 😉
Donc une autrice à ne pas manquer. Le pitch m’interpelle en tout cas. Lesquels sont les meilleurs à ton avis ?
Je garde une affection particulière pour ses deux premiers, Le tueur intime, Le tueur de l’ombre. sinon Inexorable qui est clairement à part
Merci, j’en prend note 😉