Quatrième livre de l’évangile du thriller, selon le Grand ordonnateur Dean Koontz. Quatrième épisode des aventures de Jane Hawk, ancienne inspectrice du FBI, à la fois pourchassée et chasseuse, après « Dark Web », « La chambre des murmures » et « L’escalier du diable ».
Oui, dans ce genre littéraire, Koontz est une sorte de divinité depuis les années 70. L’un des plus gros vendeurs aux USA, devant Stephen King. Les deux K qui ont partagé ma vie depuis quatre décennies.
Début de la fin
La fin de l’histoire se profile, puisque la série compte cinq romans (Il reste donc à attendre avec impatience « The night window »).
Autant dire que pour tout amateur de ce genre, il faut absolument lire cette série dans l’ordre.
Le contexte, pour rappel : des thrillers d’anticipation, où une organisation secrète tente de changer le monde en sous-main à coups de manipulation mentale via les nanotechnologies, de meurtres déguisés en suicides et d’actes terroristes. Avec des hommes infiltrés dans toutes les strates du pays (politique, sécurité intérieure, FBI…).
Seule contre tous, Jane Hawk se bat pour la mémoire de son mari et pour la survie de son fils. Un gros caillou dans la chaussure de cette organisation de fous furieux.
Le maître en pleine forme
Hors de question de raconter ce qui vous attend dans ce quatrième tome. Sachez que dans sa première partie il semble n’être question que d’une suite de la traque, avant que la situation ne dégénère sérieusement. Dès lors que La porte interdite est ouverte, plus rien n’est comme avant.
S’en est presque étonnant dans ce pavé (500 pages), l’héroïne principale est parfois en retrait, au profit de personnages secondaires assez incroyables. Du bon côté, comme du mauvais.
En plus d’une intrigue totalement addictive, ils sont le sel de ce récit. C’était déjà le cas avec les précédents livres, c’est encore plus flagrant cette fois-ci.
Dean Koontz est un maître. Mettez ces protagonistes dans les mains de 90 % des auteurs de thrillers, ils deviendraient vite ridicules. Pas avec lui, il en fait au contraire une singularité forte. Ses personnages sont dingues, vraiment incroyables. Plusieurs sont hyper typés, à l’image par exemple d’un des membres de cette organisation, nihiliste, qui se voit comme pur esprit et est certain que rien n’existe à part lui.
Personnages décalés
Ce sont ces personnages, régulièrement mis au premier plan, qui permettent à l’auteur d’inventer des scènes ahurissantes et des dialogues aussi décalés que jouissifs. Oui, l’écrivain s’amuse dans cette histoire sombre.
Koontz joue avec les codes du genre, s’en moque parfois, les maîtrise à la perfection. Chaque nouveau livre développe une ambiance différente du précédent, de plus en plus sombre et violente.
Cette intrigue, qu’on imaginait lancée sur ses rails, déraille à un moment, pour le plus grand bonheur du lecteur. C’est bien simple, lors de cette « déviation » de l’histoire, j’ai posé mon livre pour applaudir des deux mains !
Et puis, en cette période incertaine pour les États-Unis, c’est intéressant de découvrir la vision de l’auteur sur les institutions et les populations.
« La porte interdite » est un thriller mené de main de virtuose par un Dean Koontz très en forme, et qui ose. L’intrigue conspirationniste et l’idée des dérives des nouvelles technologies au profit des plus puissants fonctionnent à fond. Cette intrigue paranoïaque prend toujours plus d’ampleur pour un plaisir renouvelé.
Vivement le final, avec un cinquième et dernier tome qui s’annonce dantesque !
Yvan Fauth
Date de sortie : 04 février 2021
Éditeur : L’Archipel
Genre : Thriller
4° de couverture
Jane Hawk, que la presse a surnommée le « Beau Monstre », vient d’être inculpée pour espionnage, trahison et meurtres. Autant de crimes dont elle est innocente…
L’organisation secrète aux nombreuses ramifications qu’elle combat a décidé de resserrer son étau. Mais Jane, qui se rapproche du cerveau du complot, contre-attaque. Ses ennemis vont bientôt apprendre le sens du mot « peur ».
Leur riposte ne se fait pas attendre. De nouvelles menaces se dressent devant elle. Objectif : la neutraliser. Et Travis, son fils âgé de cinq ans, est enlevé.
S’engage alors un combat sans merci entre Jane et l’organisation secrète, qui redoute que la porte interdite soit franchie…
Catégories :Littérature
Ah j’ai hâte ! Mais il faut d’abord que je lise le troisième, je suis en retard. J’ai adoré les deux premiers tomes, comme toi King et Koontz sont mes fidèles compagnons depuis l’adolescence.
tu verras que l’histoire devient de plus en plus folle ! Merci, chère membre du club des deux K 😉
Je t’imagine bien entrain d’applaudir des deux mains ! Toi qui aimes le courage littéraire associé à l’originalité. Un jour, je rattraperai mon retard 😉
C’est sa force, pas original dans la forme, un thriller US. Sauf qu’il ose dérailler et sortir des clous et ça j’adore. Oui des deux mains 😉
Ah Jane. ❤️ J’adore quand ça déraille. Je n’ai lu que le premier, j’ai du retard, mais je le note celui-là également. Ma whislist me maudit😁, Yvan. Merci à toi. 🙏❤️
Le premier est une douce bluette par rapport aux suivants 😉
Aaaah Dean Koontz, j’ai aussi été un adepte des deux K il y a fort fort fort longtemps… Puis Koontz a mystérieusement disparu des écrans radar (en France en tout cas). J’ai continué à suivre fidèlement le King.
Faut impérativement que je lance dans cette série.
Ce n’est juste pas pensable que tu passes à côté. Bon, t’as du taf maintenant avec le retard accumulé 😉
Mon Dieu, j’ai lu cet auteur il y a quelques siècles quand j’étais ado…
C’est vilain de laisser tomber les anciens, faut s’occuper d’eux 😁
😂 tu as raison !
Merci pour ce retour de lecture qui me donne envie de découvrir la série.
Je viens d’acheter Un Chien en or. Nous avons une chatte vraiment spéciale. 😉