Le pouvoir de l’imagination est infini, pour les auteurs qui le détiennent. Un talent qu’il n’est pas toujours facile de dompter. Parce qu’il ne suffit pas à raconter un bonne histoire.
Le pouvoir de l’imagination
La vie est un roman, le bien nommé, est une belle démonstration de ce que l’imagination peut éclairer quand on a une vraie habileté de conteur. Et Guillaume Musso en est indéniablement pourvu.
Cette histoire est bien plus étonnante qu’elle n’y paraît de prime abord. Déroutante, même. Ce qui débute comme une version moderne du mystère de la chambre jaune, se révèle bien plus surprenant au fil des pages. Croyez-moi sur parole, puisqu’il serait criminel de révéler quoi que ce soit sur cette intrigue.
Encore une histoire d’écrivains, allez-vous dire. Mais ne parle t-on pas le mieux de ce qu’on connaît ? Prenez l’exemple de Stephen King, que Musso cite à plusieurs reprises dans ce roman concernant sa manière d’écrire, il a souvent mis en scène des congénères. D’ailleurs, il est amusant de constater que plusieurs petits clins d’œils renvoient à l’auteur américain.
L’amour des livres
Il est loin d’être le seul auteur nommé. Le roman égraine des citations tout du long, et ce ne sont pas de simples mots lancés au hasard. Elles sont minutieusement choisies et servent à ouvrir des portes au lecteur.
La vie secrète des écrivains mettait en avant l’amour des livres. Ce nouveau roman dépeint leur pouvoir et la puissance de leur emprise. Sur celui qui lit, mais surtout sur celui qui écrit.
Alors que son précédent livre était construit très minutieusement tel un puzzle, Guillaume Musso semble s’être octroyé davantage de liberté dans le cheminement de cette histoire assez inclassable. Entre thriller et récit plus intimiste qui pousse au questionnement, il jongle allègrement entre fiction et réalité. Un vrai jeu à travers deux mondes, le réel et l’imaginaire, les États-Unis et la France.
Construction osée
Il fallait oser une telle intrigue, renversante. A la construction fantasque. Plus d’une fois, je me suis demandé comment il allait se sortir d’une telle affaire. Mais comme tout bon auteur puisant dans son imaginaire, il est un peu magicien.
Mon seul regret aura été que cette parenthèse entre les pages des romans fut un peu courte, je m’y serais bien abandonné davantage.
La vie est un roman est un livre joliment divertissant et qui pousse à certaines vraies réflexions. Comme à se dire que la vie est pleine de surprises et que rien n’est écrit à l’avance.
Le pouvoir de l’imagination est infini quand il est mis au service d’une bonne histoire et d’émotions, Guillaume Musso le prouve avec brio.
Lien vers mon interview de Guillaume Musso au sujet de “La vie est un roman”
Yvan Fauth
Date de sortie : 26 mai 2020
Éditeur : Calmann-Lévy
Genre : Thriller
4° de couverture
POUR LUI, TOUT EST ÉCRIT D’AVANCE
POUR ELLE TOUT RESTE À ÉCRIRE
« Un jour d’avril, ma fille de trois ans, Carrie, a disparu alors que nous jouions toutes les deux à cache-cache dans mon appartement de Brooklyn. »
Ainsi débute le récit de Flora Conway, romancière renommée à la discrétion légendaire. La disparition de Carrie n’a aucune explication. La porte et les fenêtres de l’appartement étaient closes, les caméras de ce vieil immeuble new-yorkais ne montrent pas d’intrusion. L’enquête de police n’a rien donné.
Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, un écrivain au cœur broyé se terre dans une maison délabrée.
Lui seul détient la clé du mystère. Et Flora va le débusquer.
Catégories :Littérature
Merci pour ton retour Yvan je le note.
bonne future lecture ! 😉
J’étais sûre de ne pas vouloir le lire… mais ça, c’était avant de lire ta chronique… 😏
Moi non plus ! Mais évidemment, cette chronique me fait douter ! A suivre donc car j’ai déjà du retard 😉
Je suis très intriguée ! Cet après-midi, c’est mon tour 😉
Bon tour, alors 😉
il y a longtemps que je n’ai pas lu un livre de Guillaume Musso, je freine des 4 fers en général (j’ai le même problème avec Marc Levy d’ailleurs!) peut-être que j’ai tort
de toute manière ma PAL explose alors, il va devoir attendre 🙂
Il vient d’arriver dans ma liseuse… j’en viendrai presque à regretter d’avoir commencé un autre bouquin ! Mais je l’aurai un jour, je l’aurai (sans doute ce weekend).
Je l’ai acheté ce midi ! Il n’y a plus qu’à trouver un moment calme pour le commencer !