Après un titre qui claque (« Toxique »), un autre qui joue avec les langues (« Fantazmë »), le troisième acte des aventures du commandant Tomar Khan sonne d’une poésie mélancolique.
Chaque opus de cette trilogie inachevée possède sa propre ambiance. « Celle qui pleurait sous l’eau » ne déroge donc pas à la règle et l’atmosphère colle assez bien avec son nom.
Autres droits
Autant les deux premiers livres pouvaient presque se lire individuellement, autant celui-ci mérite qu’on connaisse ce qu’il s’est passé durant « Fantazmë ». On est, en effet, au plus près de Khan durant cette intrigue, en parallèle de l’enquête autour d’un suicide.
Tomar a des blancs, des trous de mémoire, il va se retrouver forcé de les combler.
Après un précédent roman qui parlait du non respect des droits fondamentaux de l’Homme, on pourrait dire que cette fois-ci il est question des droits des femmes. Un sujet tout en sensibilité qui imprime le tempo et l’ambiance. C’est d’ailleurs davantage l’adjointe Rhonda qui mène le bal, Tomar étant empêtré dans ses affaires.
Ce récit est sans doute moins musclé que le précédent, mais Niko Tackian reste fidèle à son style. Une écriture cinématographique (il dit lui-même réfléchir en images), un rythme soutenu, des chapitres courts. Une manière assez graphique de décrire les scènes, même la mort.
Attachants
Rentre justice. L’obstination de cette équipe de policier. Quitte à flirter avec les lignes jaunes.
Il y a du rythme, il y a de l’action, mais aussi de l’émotion. Parce que chez Tackian le supplément d’âme est bien présent.
C’est vrai que moi qui aime les romans denses, j’ai toujours un goût de reviens-y, et je trouve ses romans trop courts. Un peu frustrant, mais c’est le style de l’auteur et il s’y meut comme un poisson dans l’eau.
A noter l’excellent travail d’immersion réalisé pour tout ce qui touche au 36 rue du Bastion, le bâtiment où se trouvent les services de la police judiciaire depuis juillet 2017. On a vraiment l’impression d’entrer dans les coulisses.
« Celle qui pleurait sous l’eau » est un thriller cadencé, au sujet sensible, qui touche à l’intime. La manière dont Niko Tackian y fait évoluer ses personnages les rend de plus en plus attachants. A suivre, clairement…
Lien vers mon interview de Niko Tackian au sujet de ce roman
Yvan Fauth
Date de sortie : 02 janvier 2020
Éditeur : Calmann-Lévy
Genre : Polar / Thriller
4° de couverture
SI CLARA N’AVAIT PAS AIMÉ CET HOMME,
ELLE SERAIT TOUJOURS EN VIE.
Aujourd’hui, Clara n’est plus qu’un dossier sur le bureau de Tomar Khan. On vient de la retrouver morte, flottant dans le magnifique bassin Art Déco d’une piscine parisienne. Le suicide paraît évident.
Tomar est prêt à fermer le dossier, d’autant qu’il est très préoccupé par une enquête qui le concerne et se resserre autour de lui. Mais Rhonda,son adjointe, peut comprendre pourquoi une jeune femme aussi lumineuse et passionnée en est venue à mettre fin à ses jours. Elle sent une présence derrière ce geste.
Pas après pas, Rhonda va remonter jusqu’à la source de la souffrance de Clara. Il lui faudra beaucoup de ténacité – et l’appui de Tomar – pour venir à bout de cette enquête bouleversante.
QUI RENDRA JUSTICE À CELLE QUI PLEURAIT SOUS L’EAU ?
Catégories :Littérature
Je viens tout juste de le commencer ! Tu me promets un excellent moment de lecture !
Mon libraire ne l’a pas encore reçu. Hâte 😠
Ça va venir !
Tentée je suis, mais normal, je suis faible et tes chroniques tentatrices ! Ne fais jamais de la politique, je voterais pour toi de Belgique ! 😆
je note mais je ne promets rien 😉
tu n’es pas si faible que tu veux le faire croire, tu es une belette de guerre 😉
Zut, l’excuse ne marche plus ! 😀
Je l’ai lu et j’ai aimé même si comme toi, je l’ai trouvé bien trop court ce roman 😉
oui il aurait mérité davantage de développement vu le sujet et pour les personnages qui sont touchants