Après un premier polar rural, elle nous plonge cette fois-ci dans un Paris âpre, aux côtés de son personnage, le commissaire Marsac. Le point commun ? Son écriture soignée, sans aucun doute.
A lire lentement
Ambiance diamétralement opposée donc, mais mêmes qualités communes, loin des polars primant l’action aux sensations. Oublier nos promesses est une plongée dans l’horreur des bas-fonds parisiens, ce qui n’empêche pas les sentiments.
Une journaliste indépendante atrocement massacrée chez elle. Son amant, officier de retour d’Afghanistan et victime de stress post-traumatique. Marsac, flic à l’âme blessée et à la personnalité profondément attachante. Trio marquant pour un roman qui lorgne avec talent vers les polars à atmosphère.
Voilà bien un livre qui mérite d’être lu lentement, pour bien se laisser imprégner par ce sombre climat et par l’écriture travaillée d’Elsa Roch. L’auteure aime ses personnages, à n’en pas douter. Elle aime tout autant ciseler ses phrases pour en faire ressortir une noire poésie.
Psychologie
Ce n’est donc pas tant l’intrigue qui marque les esprits. Elle est, somme toute, assez classique. C’est plutôt le soin apporté à l’enveloppe qui apporte une certaine singularité au récit. Et puis, surtout, ce personnage de militaire au trauma intelligemment étudié. Meurtri avant, doublement meurtri maintenant. Amor à mort.
Les personnages de flics ne sont pas en reste. Loin d’être de gros bourrus, ce sont plutôt des enquêteurs qui questionnent et se questionnent, avec un côté psychologique très marqué. Nul doute que ce angle psy vient d’une certaine déformation professionnelle de l’auteure (et c’est tant mieux, ça leur donne du corps).
Oublier nos promesses est un polar sombre mais terriblement humain, et Elsa Roch y démontre sa propension à construire des histoires à la forme léchée, où la psychologie trouve toute sa place. A déguster.
Lien vers l’interview d’Elsa Roch au sujet de : Oublier nos promesses
Sortie : 08 février 2018
Éditeur : Calmann-Lévy
Genre : Polar
Ce que j’ai particulièrement aimé :
L’écriture
Le coté “psy”
La thématique autour du trouble de stress post-traumatique
4° de couverture
Catégories :Littérature
Il me tente trop! Déjà, il faudrait que je lise son premier ^^ J’ai un retard fou, mais je me note cette auteure sur mon planning 2018!
oui, même s’il se lit parfaitement tout seul, autant que tu commences avec le premier
Je vais suivre ton bon conseil 😉
pourquoi, j’en ai des mauvais ?? ahahah 😉
Jamais…mdr….
Ayant adoré le premier, ce second opus de Elsa Roch devrait être lu rapidement !
ah oui tu devrais vite 😉
Vu le titre, on aurait pu penser à un roman parlant de politiciens qui n’ont jamais eu l’intention de tenir les leurs 😆
ça n’aurait pas eu d’intérêt, aucun suspens 😉
Je lis ta chronique plus tard mon ami, je dois d’abord faire la mienne ! 😉