Un homme poignardé dans le Parc de la Douce, un second chez lui rue Paul Langevin, un troisième qui n’a que dix-sept ans dans un square aux confins de Belfort… D’autres suivront.
Tous ces meurtres sont mis en scène d’une manière particulière et la police est perplexe…
Découvrir le lien existant entre les victimes permettrait de démasquer le ou les assassins. Mais l’enquête piétine et l’inquiétude enfle dans la ville…
Une fois n’est pas coutume, je vais commencer mon petit avis par une précision à l’attention des futurs lecteurs. L’action du roman se déroule en 2005. On le comprendra au fur et à mesure de la lecture, il est toutefois dommage de ne pas l’afficher dès le début pour la bonne compréhension de certains passages du roman.
Parlons maintenant de ce qui est réellement important, le roman en lui-même. Un premier roman aux multiples qualités et pour lequel Annie Ramos n’est pas tombée dans la facilité.
De par sa construction déjà, assez audacieuse. Les tueurs sont connus dès les premiers chapitres, une construction à l’envers qui a eu le don de titiller ma curiosité quant à la future évolution d’une telle histoire.
De par la conception de ses personnages ensuite. Pas de personnage principal à qui réellement se rattacher au début (cela viendra plus tard au cours du récit). Une vraie prise de risque et une vraie bonne idée à mon sens, puisque cette construction permet une présentation collégiale des sujets traités.
Bref, un roman qui a l’intelligence de ne pas tomber dans certains poncifs du genre (le flic n’est pas un grand dépressif, par exemple).
C’est un premier roman, tout n’est pas parfait (les premiers chapitres par exemple, m’ont semblé d’inégale qualité par rapport à la suite du roman). Mais Annie Ramos a un vrai talent pour plonger (et nous plonger) dans la psychologie de ses personnages. Son style, son ton et ses mots s’adaptent bien à chaque personnage (adolescents, alcoolique dépressif, petite fille violentée…).
Le style d’Annie Ramos est sans fioriture, mais le ton et les dialogues sonnent juste, très juste.
« Le cercle des tueurs » est un roman qui n’est pas qu’un simple polar, mais est aussi une vraie base de réflexions. Des réflexions sur les notions de vengeance, de châtiment et sur la perte de repères de certains adolescents face à la violence scénarisée qui les entoure au quotidien. Pour moi, c’est la vraie force de ce bouquin.
Quant à la fin, tendue, elle est surprenante, avec une belle maitrise des ficelles qui font les bons thrillers.
A noter, les sympathiques clins d’œil aux romans et films de genre d’une certaine époque (les premiers King, Freddy, Hannibal Lecter et consorts).
Un premier roman intéressant, un réel potentiel. Une auteure à suivre dans le futur.
Publication française : 2012
Originalité de l’intrigue : ♥♥♥♥
Profondeur de l’histoire : ♥♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥
Émotion : ♥♥♥
Note générale : ♥♥♥
Catégories :Littérature
Complètement d’accord avec ton analyse ! 😉
Complètement content alors 😉
J’avais lu ton avis sur ton blog à l’époque, on est en phase
Encore une fois, cela donne envie!!! Les thèmes abordés me parlent bien!
Et je file voir l’avis de Carine sur son blog!
oui plusieurs avis valent toujours mieux qu’un 😉
un auteur que je ne connais que de nom, mais ma pal est trop longue pour l’agrémenter de ce roman, on verra dans quelques temps !! ^^^je te pogne la paluche au passage cher ami !
pognons mon frère, pognons 😉
Tiens donc, un roman qui n’est pas comme les autres… intéressant. ça change d’avoir des flics non dépressifs, non torturés et des intrigues à l’envers qui, quand elles sont bien écrites, peuvent avoir autant de suspense qu’une dans le bon ordre.
Faut juste éviter le cafouillis !
Une fois de plus, tu me tentes bien!! Tu arrives toujours à me titiller les neurones avec tes superbes articles ficelés avec brio!!!!