Interview Laurent Whale – Le vol du boomerang

1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre

5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger

Interview LAURENT WHALE

Le vol du boomerang

Editeur : Au diable vauvert

Sortie : 02 février 2023

Lien vers ma chronique du roman

Voilà une étonnante histoire, vraiment inclassable. Comment la qualifier, selon vous ?

C’est, à mon sens, une aventure initiatique. Entre thriller, pour le rythme, et aventure pour le souffle. Le récit mouvementé d’un voyage, à travers l’inconnu, à la fois des paysages et de l’esprit.

C’est le récit d’un rêve éveillé…

D’un rêve et d’une quête, aussi. Le rêve est omniprésent, dans la culture aborigène. Toute chose est régie par le rêve. Il porte des noms multiples mais ordonne toujours l’univers.

La toile de fond est minutieusement décrite, avec des sujets sociaux forts, et à travers un pays-continent qui peut être vu comme un incubateur de ce qui nous attend…

Absolument. D’ailleurs, une grande proportion de ce que je décris dans ce roman provient de faits réels. Les incendies, les emportements sociaux, avec le capitalisme dans le rôle de l’ogre. C’est un continent de contraste, à l’histoire chaotique et bousculée. La rencontre de deux cultures antagonistes. Je me suis fait aider d’ethnologues ayant vécu des années parmi les Aborigènes.

Vous avez particulièrement soigné le rythme, sans temps mort, à coups de chapitres courts…

Oui, j’ai toujours privilégié les gestes aux longues descriptions. Les actes en disent plus que certains regards. Le rythme est la clé de tout, il entraîne le lecteur et accompagne son voyage. Il faut qu’il coure, qu’il suffoque sans oser se retourner. Pour ça, les chapitres courts apportent la musique idéale.

L’environnement est sombre, mais où pointe de l’espoir et un souffle fédérateur…

Aussi sombre que peu l’être le désert rouge écrasé de soleil. Le but n’est pas d’angoisser, même si le contexte s’y prête. J’ai essayé de faire ressentir l’état d’esprit de ce peuple déconnecté des bienfaits de la « civilisation ». Mais, en effet, Jimmy Stonefire poursuit un but fédérateur. Il recherche une certaine forme de nouvelle image pour son peuple. Passer du péjoratif à l’admiratif, en quelque sorte.



Catégories :Interviews littéraires

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