Parmi tous les raconteurs d’histoires, René Manzor est un cas singulier. Là où nombre de ses confrères tissent leurs univers autour d’un point central, lui développe le sien en version puzzle, éparpillé aux quatre coins de l’imaginaire.
Capable de conter des récits aussi différents qu’un thriller dans le bayou ou un récit apocryphe de la vie de Jésus. Avec comme ligne directrice de divertir, d’émerveiller, et de faire frissonner. De raconter de bonnes histoires, en somme !
L’auteur n’a pas la prétention d’inventer ce qui n’a jamais été exposé, mais, en toute humilité, de faire s’évader le lecteur le temps de quelques heures (comme il le fait aussi à travers ses films et scénarios).
Extrême
Venant Du fond des âges, cette intrigue va à nouveau surprendre. Par son approche autant que par ce qu’elle va développer.
400 pages sans une minute de battement, à soigner autant le rythme que l’ambiance, à développer l’action entre deux périodes temporelles.
Le pitch pourrait faire penser à The Thing*, le classique de John Carpenter sorti sur les écrans en 1982. Ce roman en est sûrement un hommage, mais ce serait faire injure à Manzor de penser qu’il ne fera que copier.
Il ne sera pas le dernier à écrire une aventure extrême se déroulant au pôle Sud. Mais très vite on comprend que la situation sera bien plus complexe, car elle se partagera entre l’Antarctique et la Nouvelle-Zélande (l’ami René aime faire voyager), le côté survivaliste n’étant qu’un pan de l’histoire.
Adrénaline
Il faut dire que l’écrivain ose. Déstabiliser le lecteur, en l’emmenant sur des terrains qu’il ne pourra anticiper. Et en ne craignant pas de malmener ses personnages (le chapitre introductif voit tout de même un enfant de huit ans se prendre une balle).
C’est un récit d’adrénaline pure, mais qui n’oublie jamais qu’il faut aussi des protagonistes à la forte personnalité. Et que le chemin parcouru soit semé de chausse-trapes et de surprises vertigineuses. A l’image du final en apothéose, aussi inattendu que puissant en émotions.
Avec cette intrigue venue Du fond des âges, René Manzor propose un divertissement fou, en technicolor, entre le blanc aveuglant de l’Antarctique et les chaudes couleurs néo-zélandaises.
Attendez-vous à être secoués, bringuebalés et souvent stupéfaits dans ce thriller cinématographique qui ne vous laissera pas une seule seconde de répit.
*NB : La novella de John W. Campbell datant de 1938, dont a été tiré le film, est ressortie en 2020 aux éditions Le Bélial’, dans la formidable collection « Une heure lumière ».
Lien vers l’interview de René Manzor au sujet de “Du fond des âges”
Yvan Fauth
Sortie : 19 octobre 2022
Éditeur : Calmann-lévy
Genre : Thriller
4ème de couverture
Nouvelle-Zélande. Un petit garçon court à perdre haleine dans les rues de Christchurch, poursuivi par un homme armé. Des coups de feu éclatent. À l’hôpital, on découvre que l’enfant a été porté disparu il y a trois ans. Il s’appelle Nateo, c’est le fils du célèbre explorateur Marcus Taylor. Pourquoi le retrouve-t-on maintenant ? Était-il séquestré ? S’est-il enfui ? Et qui peut vouloir tuer un enfant de huit ans ?
Un an auparavant, le glaciologue Marcus Taylor dirige une mission de scientifiques envoyés dans une base implantée en plein milieu de l’Antarctique. Quand ils arrivent sur place, ils découvrent des bâtiments saccagés et déserts. L’équipe précédente a disparu sans laisser de trace.
Quel lien y a-t-il entre la réapparition de l’enfant et cette expédition qui tourne au cauchemar ?
Une chose est sûre. Il est trop tard pour avoir peur….
Catégories :Littérature
Très réussi en effet, il a l’œil du réalisateur dans la description de ses scènes. Ça fait la différence !
oui ça joue très certainement ! Mais aussi le talent du scénariste
Et bien voilà. Déjà que les premiers m’ont laissée sur le c.. je note. Ce sera mon cadeau de moi à moi pour mes trente ans et quelques Merci à toi Yvan . 🙏😘
il faut toujours se faire des cadeaux 😉
C’est bien ce que je me dis. 😇
Très très tentant, une fois de plus. Je n’ai que peu lu l’auteur, mais ce peu m’avait beaucoup plu !
Je suis en plein dedans, et j’apprécie le, que dis-je, les voyages….
Une super scénario en effet et des effets spéciaux impressionnants ! 😉
oui, plein la vue !
C’est ça, je m’imagine enfin pas prise au piège en antarctique, hein !