Vous aimez les nœuds ? Vous faire des nœuds au cerveau, en ressentir dans l’estomac ?
Dès les premières pages, vous allez découvrir qu’il y en a tout un sac. Au fil des pages, Franck Thilliez vous passe un nœud coulant autour du cou pour le serrer doucement. Et, comme d’habitude, vous pouvez lui faire une confiance aveugle pour un dénouement qui vous laissera coi.
Ces Labyrinthes sont à la fois une sorte de retour aux sources et un présent offert aux fans du passé. Ces fidèles lecteurs qui le suivent années après années et qui ont fait de lui l’un des dix plus gros vendeurs de livres en France, tous genres confondus.
L’obsession de la mémoire
La mémoire, sans aucun doute un sujet qui obsède l’auteur, est le thème romanesque par excellence. Une fois de plus, il joue avec cette matière (molle) pour construire un récit tiré au cordeau. Sauf que vous ne le verrez qu’une fois la dernière page tournée.
Peut-on vraiment se fier aveuglément à sa mémoire ?
Mille questions vont se poser dans cette histoire à cinq temps, ou plutôt à cinq personnages. “la kidnappée”, “la journaliste”, “la romancière”, “la psychiatre”. Et puis la dernière… Toutes des femmes, comme vous pouvez le constater.
Des personnages aussi perdus que le lecteur, avant que l’écrivain ne tranche le nœud gordien. Vous aimez les nœuds ? (Je ne sais plus si je vous ai posé la question, ma mémoire me fait défaut…).
Fiction augmentée
Pour ce livre-là, Thilliez a fait le choix de se focaliser sur l’intrigue, et de jouer avec ses protagonistes comme avec des pièces d’échec. Et toi, lecteur, tu fais également partie du jeu.
Ce roman totalement dingue est à destination de tous. Mais clairement, les fervents de l’auteur seront davantage à la fête que les autres. Ils vivront le temps de 375 pages dans une sorte de fiction augmentée. Où les réminiscences du passé prendront toute leur importance, au fil des pages, pour des personnages qui ne sont vraiment pas ménagés.
Reste à essayer de comprendre l’impensable. Dites-moi, vous aimez les nœuds ?
Casse-gueule
On retrouve l’auteur qui jouait avec (de) nous dans Vertige ou encore dans Puzzle. Le style de romans qui mettent en place des mécanismes complexes, de nombreux rouages. Un genre où Thilliez est l’un des maîtres incontestés et qui l’entraîne sans cesse à en repousser les limites. A ce jour, il est presque un cas unique à tenter des paris toujours plus audacieux, pour ne pas dire casse-gueule. Et à les réussir à chaque fois !
Ces Labyrinthes ne sont pas ce que l’écrivain a fait de plus original, on sent vite que ce n’est pas le but recherché. Encore moins de s’inscrire dans une temporalité et dans notre société actuelle.
Le plaisir vient du jeu. De se questionner, de se faire peur. Autant de scènes étranges ou violentes qui plongent le lecteur dans des abysses d’interrogations (et de frissons).
Il faut dire que la perte de mémoire est un sujet qui ne peut qu’angoisser. C’est perdre son identité, ce qui fait de nous qui nous sommes. C’est terrifiant.
Casse-tête
Il serait criminel de donner le moindre détail au futur (et heureux) lecteur, perdu dans le brouillard mais qui peu à peu verra se tisser des fils entre les personnages.
L’auteur a mis du cœur à l’ouvrage pour développer une histoire qui était sans doute l’un de ses plus grands challenges. Sans jamais perdre les lecteurs en route, en leur donnant des clés qui permettent peu à peu de déverrouiller le récit.
Labyrinthes est un thriller fou, une partie d’échec pensée dans ses moindres détails, pour le plus grand plaisir de tous les amateurs de divertissement noir et de casse-têtes littéraires. Franck Thilliez joue ici une nouvelle variation audacieuse autour de la peur, le suspense avant tout.
Lien vers mon interview de Franck Thilliez au sujet de Labyrinthes
Yvan Fauth
Date de sortie : 05 mai 2022
Éditeur : Fleuve
Genre : Thriller
4ème de couverture
Un scène de pure folie dans un chalet. Une victime au visage réduit en bouillie à coups de tisonnier. Et une suspecte atteinte d’une étrange amnésie. Camille Nijinski, en charge de l’enquête, a besoin de comprendre cette subite perte de mémoire, mais le psychiatre avec lequel elle s’entretient a bien plus à lui apprendre. Car avant de tout oublier, sa patiente lui a confié son histoire. Une histoire longue et complexe. Sans doute la plus extraordinaire que Camille entendra de toute sa carrière.
« Tout d’abord, mademoiselle Nijinski, vous devez savoir qu’il y a cinq protagonistes. Toutes des femmes. Écrivez, c’est important : “la kidnappée”, “la journaliste”, “la romancière”, “la psychiatre”… Et concentrez-vous, parce que cette histoire est un vrai labyrinthe où tout s’entremêle. La cinquième personne sera d’ailleurs le fil dans ce dédale et, j’en suis sûr, apportera les réponses à toutes vos questions. »
Catégories :Littérature
Sacrée chronique !! Pas le genre de livre que tu commences à 23h quand tu es déjà à moitié dans le coma !
Mémoire. Ô ma Mémoire. Qui suis je donc? J’ai comme l’impression que ces labyrinthes, je vais encore me perdre dedans. Merci à toi Yvan. Vais monnayer quelque chose et je reviens. Me souviens déjà plus de quoi.🙏 😂
Ça a l’air passionnant, et déjà je suis totalement fan de la couverture. Géniale !
Sans surprise, j’attends l’arrivée de ce petit bijou avec impatience !
Il est noté, comme toujours avec Thilliez. Je sens que je vais encore suer sur son roman, à chercher la petite bête partout 😆 Chouette, j’adore ça 🙂
Oh la la, quelle chronique et quel suspense avant de pouvoir le lire !! merci pour cette chronique…
Je viens de terminer labyrinthe un vrai casse tête pour le code au secours trop de lettes
J’ai bien trouvé un mot qui rappelle un autre de ses livres mais, sur le site, cela ne semble pas être le bon code… Quelqu’un l’a?
Terminé ! Quel bonheur, ça fait encore du chemin dans ma tête, je vais essayer de ne pas me perdre 😳
tu as réussi à en sortir, c’est l’essentiel 😉
Je viens juste de le terminer et j’avoue que je ne sais pas trop quoi en penser pour le moment. J’ai vraiment accroché au 2/3 même si c’est macabre (c’est du Franck Thilliez) cela reste prenant et on a envie de savoir la suite. Mais au bout du dernier tiers, j’étais vraiment perdue et jusqu’a la fin du roman. J’ai besoin de digérer le roman je pense, et je vais essayer de trouver le mot du labyrinthe