Interview – 1 livre en 5 questions : L’enclave – Nicolas Druart

1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre

5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger

NICOLAS DRUART

Titre : L’enclave

Sortie : 07 avril 2021

Editeur : HarperCollins

Lien vers ma chronique

C’est un genre d’histoires qu’on rencontre habituellement plutôt du côté des USA. Aviez-vous des influences précises au moment de vous lancer dans l’écriture ?

J’ai grandi en lisant des auteurs américains et, effectivement, l’idée principale de L’Enclave, cette « zone défendue d’accès », m’est venue en lisant un roman de John Connolly (il n’est pas américain mais ses intrigues se déroulent aux États-Unis), dont le titre est Le Temps des Tourments.

Dans cette histoire il est question également d’une région interdite, sauvage, qui vit en marge de la société, et dans laquelle il se passe des trucs assez flippants. J’ai choisi de développer mon intrigue en Aveyron car c’est un département que je connais bien pour y avoir grandi, mais aussi parce que son relief, sa densité et son isolement en font un décor idéal pour un thriller.

Plusieurs de vos personnages sont atypiques…

Comme dans tous mes romans, les personnages principaux sont issus du monde médical (que vous connaissez très bien aussi 😊). C’est un milieu que je connais pour y avoir travaillé pendant des années et, en tant qu’auteur débutant, ça me paraît naturel de traiter de sujets que je maîtrise. De plus, les soignants ont déjà un bagage émotionnel fort de par la difficulté de leur métier, la plupart côtoient la maladie, la mort, les familles endeuillées, les histoires de vie tragiques, la misère sociale : je trouve qu’ils ont une résilience intéressante pour évoluer dans un thriller. Ils ont plus de cartes en mains pour s’extirper de situations horribles. Ensuite j’aime mettre en scène les personnes dont on parle le moins. En l’occurrence, dans L’Enclave, des adolescents atteints de pathologies mentales variées.

En tout cas, vous n’avez pas peur de faire souffrir vos protagonistes…

Je reconnais que dans ce roman je ne les ai pas épargnés !

C’est un aspect que j’affectionne dans l’écriture de one shot (c’est une des raisons pour laquelle je n’écris que ça) : la possibilité qu’il puisse tout arriver aux protagonistes. Je trouve que cela insuffle un suspense supplémentaire : aucun personnage n’est à l’abri d’une tragédie…

Tout bon thriller se doit d’avoir une bonne fin. La votre a été tout particulièrement travaillée…

Il est très difficile de répondre à cette question sans dévoiler la fin 😊. En effet la fin d’un thriller est souvent la seule chose que l’on retient. Il ne faut donc pas se rater.

J’ai voulu faire une fin que je n’avais encore jamais lue en tant que lecteur, une fin qui serait l’inverse de ce qu’on peut lire couramment. Je m’arrêterai là par peur de trop en révéler…

Vous avez une écriture très visuelle, c’est un autre point auquel vous avez apporté une attention particulière ?

Avant tout c’est le genre de roman que j’aime lire, c’est donc naturellement que j’ai commencé à écrire de cette façon. En tant que lecteur, le principal ingrédient que je recherche dans un roman, celui auquel j’attache le plus d’importance, c’est l’atmosphère. C’est à mon avis ce qui différencie un très bon thriller de tous les bons thrillers qui sortent chaque année.

Dans mes histoires, j’insiste sur le côté visuel pour que le lecteur s’imprègne des lieux, des situations, afin de l’immerger le plus possible dans une ambiance pesante et oppressante.



Catégories :Interviews littéraires

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2 réponses

  1. Je suis fan de Nicolas et de sa plume depuis son premier livre. Il a le don de retransmettre mes souvenirs de vacances noir sur blanc. Cause que moi aussi je connais l’Aveyron et le Lot. Merci pour ce bel échange. 🙏😘

Rétroliens

  1. L'enclave - Nicolas Druart - EmOtionS - Blog littéraire

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