1 livre et 5 questions pour permettre à son auteur de présenter son œuvre
5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger
LAWREN SCHNEIDER
Titre : 8 – sept péchés et un acte d’amour
Auto-édition
Sortie : 8 mai 2020
Prix : 8 euros (version papier)
Lien vers ma chronique du recueil
L’écriture d’une nouvelle est un exercice exigeant, comment l’as-tu appréhendé ?
Avec insouciance et inconscience ! Après « Les larmes des cigognes », un roman historique que je considère comme mon vrai premier roman, j’ai ressenti le besoin de faire une pause. Cela tombait plutôt bien, car j’étais également en plein changement professionnel. C’était sans compter sur l’addictif besoin d’écrire qui a surgi brutalement. Travaillant actuellement sur deux projets très différents, un roman noir et un thriller dystopique, il me fallait des « sas de décompression » pour passer de l’un à l’autre. D’où l’écriture de ces nouvelles ! Et c’est après les deux ou trois premières que je me suis rendu compte de la complexité de l’exercice. Huit nouvelles, ce sont (au moins) huit personnages, huit intrigues et huit chutes, ce n’est pas une mince affaire !
8 nouvelles noires, autour des 7 péchés capitaux, mais surtout autour de l’amour…
C’est assez amusant, car j’avais déjà trouvé le titre « Sept péchés et un acte d’amour » bien avant d’écrire les nouvelles ! Peut-être peut-on se poser légitimement la question de l’influence de ce mot qui résonnait dans ma tête de manière permanente durant le processus d’écriture. Est-ce à cause de cela que ce thème se retrouve, encore et encore dans chacune des histoires ? L’amour excessif, l’amour brisé, le faux amour, le désamour, l’amour désespéré, l’amour idéalisé.
Mais je vois une seconde hypothèse. Tout au long de l’écriture des nouvelles, j’étais préoccupé par l’écriture de « la luxure », parce que c’était, à mon sens, celle qui pouvait potentiellement faire rater le recueil.
En tout cas, j’ai souhaité que « l’acte d’amour », qui est le texte le plus personnel, puisse clôturer le recueil tout en émotion. L’amour avec un grand « A ».
Les ambiances sont différentes, parfois classiques, d’autres fois beaucoup plus originales et ambitieuses…
Oui, comme je l’évoquais précédemment, j’ai sans doute commencé le projet en sous-estimant un élément : il faudra tenir le lecteur en haleine tout au long du recueil. Et, en ce sens, à chaque nouvelle achevée, je me suis remis un coup de pression pour aller chercher plus original, un peu plus provocant, en sortant de ma zone de confort. C’est un vrai défi de trouver des chutes qui fonctionnent ! Et cela m’a apporté beaucoup de plaisir, j’aurais bien rajouté une demi-douzaine de péchés !
Comment as-tu « calibré » tes textes, qui sont plus où moins de taille identique ?
Je ne fais pas partie des auteurs qui « élaguent » après un premier jet consistant. Je procède plutôt à l’inverse, par addition de couches successives : d’abord une esquisse, un coup de crayon. Puis je rajoute les couleurs, les émotions, le contexte. Alors, au risque de te décevoir, je n’y ai prêté que peu d’attention, mon cher Yvan ! J’ai procédé de la même manière pour chaque récit : j’ai choisi un point de départ en phase avec le thème, construit un personnage incarnant le « péché » en question et puis je me suis mis à écrire.
Dès la première page, des émotions et au moins un personnage prennent rapidement forme. Cette technique d’écriture différente pourra-t-elle aussi te servir dans le cadre de tes prochains romans ?
Je suis un « diesel », je n’avance pas très vite, mais je m’évertue à progresser, encore et encore, roman après roman. Jusqu’à présent, j’étais plutôt tourné vers l’efficacité du récit.
Si une bonne intrigue est un prérequis pour le thriller ou le « noir », ce n’est évidemment pas suffisant ! Après « Les larmes des cigognes », j’ai décidé de me concentrer sur le style et la forme. Je lis des auteurs différents, pour accroître les sources d’inspiration et rajouter d’autres cordes à mon arc. En France, il reste cette idée d’un auteur qui aurait un « don » qui fait de lui un auteur à succès. S’il faut bien quelques aptitudes de départ, il me semble que les clés de succès sont aussi le travail et une remise en question permanente.
Alors oui, tu as raison, mes histoires démarrent souvent par un « zoom » sur un personnage, sa souffrance, son état émotionnel. Une manière de kidnapper gentiment le lecteur avant qu’il n’ait envie de refermer le livre ! Mon prochain projet sera un roman noir centré sur une personnalité complexe, un tueur tourmenté à l’enfance chaotique. Bizarrement, là aussi, j’ai déjà trouvé un titre, « L’entropie ». Je ne veux pas en dire beaucoup plus à ce stade, mais les thèmes traités seront, je le crois, assez originaux. Il me reste une montagne de travail à accomplir avant d’en reparler. Je te tiens au courant, Yvan !
Vous pouvez acheter le recueil via son site ou en le contactant sur sa page Facebook :
Lien vers le site internet de L. R. Schneider
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Catégories :Interviews littéraires
8 petites perles noires !
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