
L’Outback australien, ses étendues sauvages à perte de vue, son climat extrême, ses terres arides.
Des hommes et des femmes du même sang ou apparentés, propriétaires d’une partie de ces territoires.
Un corps, perdu dans cette immensité. Mort (presque) au milieu de nulle part, sans explication sur ses derniers gestes avant de rendre l’âme. Frère, fils, mari.
Incroyables contrées
Un grain de sable perdu dans l’infinité d’un pays peu hospitalier. Des relations interpersonnelles entre gens qui sont durs à la tâche et plutôt taiseux.
Voilà des ingrédients pour un roman noir qui pulse au rythme du pays. Car, même si les relations familiales, les secrets, les non-dits sont au cœur de l’histoire, le personnage principal est L’Australie.
Ce sont ces contrées qui dictent leurs lois, et imprègnent l’atmosphère du récit. Au-delà de l’intrigue, j’ai été étonné et hypnotisé par ce que peut produire cette nature sur elle-même et sur les hommes assez fous pour la côtoyer. Apprendre, par exemple, le processus incroyable des inondations de telles terres sèches, ne cesse encore de me stupéfier.
Mais c’est bien un roman et non un guide touristique. Un récit qui prend son temps, un huis-clos sans murs visibles, des relations bien moins claires qu’elle n’y paraissent, et un sentiment d’étouffement progressif.
Porte bien son nom
Je l’ai trouvé un peu trop long, ce troisième roman de Jane Harper. Oh, rien de rédhibitoire, juste le sentiment diffus qu’il était sans doute possible de faire un peu plus court sans dénaturer l’histoire et les personnages.
Les personnages sont finement dessinés, tout autant que l’environnement. Sans aucune surenchère, sans artifice, l’auteure australienne raconte cette famille avec justesse. Et le mystère de ce mort est le sel qui relève le goût de cette intrigue qui se révèle énigmatique.
Lost man porte bien son nom, pour de multiples raisons. Jane Harper a une patte bien à elle pour raconter son pays fascinant, effrayant parfois, et ses histoires à ambiance, où le terme de thriller est presque un prétexte, même si l’histoire est bel et bien noire.
Yvan Fauth
Date de sortie : 28 août 2019
Éditeur : Calmann Lévy
Genre : Roman noir
Traduction : David Fauquemberg
4° de couverture
Après des mois de silence, Nathan et Bub Bright se retrouvent sur la frontière séparant leurs ranchs, au coeur aride de l’Outback australien. Leur frère Cameron gît à leurs pieds, mort de soif. Sur ces terres isolées et suffocantes, à trois heures de voiture les uns des autres, aucune autre âme ne vit dans les environs. Alors pourquoi Cameron aurait erré sous le soleil implacable jusqu’à en mourir ?
L’enfant du milieu et le favori avait récemment repris la propriété familiale. Nathan et Bub vont y retrouver ceux qu’il a laissés derrière lui : sa femme, ses filles, leur mère, et quelques employés. Mais alors que commence le deuil, Nathan se met à avoir des soupçons, qui le forcent à remuer de terribles secrets de famille. Car si quelqu’un est responsable de la mort de Cameron… les suspects se comptent sur les doigts d’une main.
Catégories :Littérature
Ne devient jamais un Lost Man en Australie… dans ton bled, on te retrouverait vite, mais perdu dans l’immensité de l’outback…. brrrrr
Bon, yapuka lire ton deuxième livre avant d’aller vérifier si le tome 3 est trop long ou pas 😆
Dans ma PAL depuis longtemps…
il n’est pas si vieux 😉
Non mais tellement d’autres bouquins sont sortir depuis que j’ai l’impression que ça fait longtemps
Le temps est une notion relative en littérature 😉
Tout à fait d’accord. Il faut dire que nous vivons dans un monde où tout va trop vite
Tout à fait d’accord aussi sur ça !
Je m’efforce de résister à cela mais ce n’est pas toujours simple
Canicule était très bon. Je suis curieux de découvrir celui-ci 😉
une de mes prochaines lectures…J’ai beaucoup aimé “Canicule”
Il est très différent (et tant mieux, il ne fait pas se répéter)
J’aime beaucoup cette auteure. C’est vrai qu’il y a quelques longueurs et que je n’envie pas leur mode de vie