Caméléon
Hunter va vous secouer, vous prendre aux tripes (et ailleurs parfois), vous bousculer. Après la Mongolie et le Brésil, place aux Appalaches, dans un des trous du c… des États-Unis. Voilà un thriller à l’américaine, noir, très noir. De l’action pure et dure, avec la différence qui le fait sortir du lot : le talent.
L’auteur caméléon, a décidément une capacité hors norme à enfiler un nouveau costume, à se fondre dans son nouvel environnement comme s’il y avait toujours vécu. C’est assez impressionnant de le voir ainsi toujours trouver sa propre voix dans ses multiples voies.
Hunter, est un thriller d’action survitaminé. Étouffant, violent et sexuellement explicite (certains personnages ont le feu aux fesses, malgré les températures glaciales).
Donner vie aux scènes
Les récits hyper testostéronés ne sont pas toujours ma tasse de thé, l’environnement remuant et brutal ne laissant jamais le temps de respirer un tant soit peu (mais l’auteur maîtrise l’art de ces breuvages, rappelons-nous le thé au beurre salé mongole) Et pourtant, j’ai plongé la tête dedans (dans la neige et dans l’intrigue) sans jamais la relever, prenant un vrai plaisir (sadique) à cette lecture.
Les mots de Braverman sont comme des images. Il a une capacité étonnante à donner vie à ses scènes. Lorsque les personnages croisent un majestueux orignal sur leur route, vous avez l’impression de le voir de vos yeux, de sentir le souffle chaud de l’animal sur vous. Étonnant.
Même s’il surjoue parfois (c’est le genre qui veut ça), se retrouver coincé quelques jours dans ce patelin paumé est une expérience de lecture aussi stressante que prenante.
Si vous croisez sa route (au livre), surtout arrêtez-vous
La cerise sur le glaçage du gâteau, c’est l’humour qui apporte un décalage à certains dialogues franchement jouissifs. C’est pour mieux se prendre un nouveau coup de pelle dans la tronche, juste après. Braverman joue avec nous (et on aime ça).
Accrochez-vous aux branchages, le blizzard Roy Braverman n’est pas prêt de s’arrêter de souffler, Hunter étant le premier thriller oppressant d’une trilogie. Si vous croisez sa route (au livre), surtout arrêtez-vous !
Lien vers l’interview de Roy Braverman au sujet de “Hunter”
Sortie : 16 mai 2018
Éditeur : Hugo
Genre : Thriller
Traduction : Patrick Manoukian (je rigole)
Ce que j’ai particulièrement aimé :
Le coté caméléon de l’écrivain
Cette capacité étonnante à donne vie aux scènes
Les dialogues
4° de couverture
Si vous croisez sa route, ne vous arrêtez surtout pas.
Plus personne ne s’arrête à Pilgrim’s Rest. Une vallée perdue dans les Appalaches. Un patelin isolé depuis des jours par le blizzard. Un motel racheté par le shérif et son frère simplet. Un bowling fermé depuis longtemps. Et l’obsédant souvenir d’une tragédie sans nom : cinq hommes sauvagement exécutés et leurs femmes à jamais disparues. Et voilà que Hunter, le demi-sang indien condamné pour ces crimes, s’évade du couloir de la mort et revient dans la vallée. Pour achever son oeuvre ?
Après douze ans de haine et de chagrin, un homme se réjouit pourtant de revenir à Pilgrim’s Rest. Freeman a compris le petit jeu de Hunter et va lui mettre la main dessus. Et lui faire enfin avouer, par tous les moyens, où il a caché le corps de Louise, sa fille, une des cinq disparues. Pilgrim’s Rest sera peut-être le terminus de sa vengeance, mais ce que Freeman ignore encore, au volant de sa Camaro rouge qui remonte Murder Drive, c’est qu’il n’est pas le seul à vouloir se venger. Et que la vérité va se révéler plus cruelle et plus perverse encore. Car dans la tempête qui se déchaîne et présage du retour de la terreur, un serial killer peut en cacher un autre. Ou deux.
Catégories :Littérature
Pas encore lu !
Curieuse de confronter Yérul à Hunter…
Cela viendra bientôt c’est certain !
Faut pas les comparer, justement 😉
Ben si les comparer son jugement de valeur. Juste voir de quoi est capable les différent alias de Patrick
Noté 😉
C’est marrant, je dois lire quasiment toute la production française de roman noir/polar mais je n’ai jamais été attiré par Ian Manook, faudrait peut-être que je répare ceci…?
Ah franchement, oui ! Ce serait très très dommage de passer à coté, pour moi c’est l’un des plus doués
Bonjour
Je n’ai jamais lu cet auteur , donc je prends note
Merci à toi
Bonne journée
c’est une bonne idée de prendre note ;-). Bonne journée !
Comme je te rejoins sur chacun des points, « Hunter » est une promesse d’action et de scènes époustouflantes 😊
J’avais adoré découvrir la Mongolie de Manook, hâte maintenant de découvrir ce bled paumé des US avec Braverman !
une autre ambiance 😉
Je savais que celui ci, je le retrouverai chez toi 😉
J’adore cette couverture, et j’ai un retard fou sur les écrits de cet auteur aux multiples noms et talents, mais bon, encore une fois je ne peux m’empêcher de noter! 😉
tout ce qu’il écrit passe en priorité pour moi 😉
Je le sais, et c’est génial de te voir aussi fan! 😉
“sexuellement explicite ” ?? Tu te doutais que je relèverais ce genre de phrase dans ta chronique… 😆
Le roman est chez moi et j’ai envie de voir comme Manook change oripeaux, voir sa nouvelle plume cachée sous un pseudo.
Bon, gaffe aux douleurs dans la nuque si tu as lu tout le roman sans lever la tête 😛
ne t’inquiète pas, je lis couché, merci pour ta sollicitude 😉
Gaffe aux douleurs dans les bras, alors… 😆
J’ai mon coussin support de livre 😉
Waw, t’as trop la classe, toi !!
PS : avec une liseuse, il est facile de lire au lit…
Ma liseuse est à coté de mon lit. Manque de bol, je lis sur mon canapé 😉
Mince alors ! Faudra déplacer ta liseuse à côté de ton canapé. Perso, la mienne me suit partout 😉
ah bon, on peut la déplacer ??! 😉
Oui, je pense, sauf si tu as le modèle ZDRT-56789 qui pèse 3 tonnes… :/