1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre.
5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger.
Karine Giébel
Titre : D’ombre et de silence
Éditeur : Belfond
Genre : nouvelles noires
Sortie : 19 octobre 2017
Lien vers ma chronique du recueil de nouvelles
La nouvelle semble être un exercice que tu affectionnes particulièrement…
Il m’a fallu du temps pour « apprivoiser » ce format, pour que j’essaie de le maîtriser, moi qui ai tendance à écrire des textes longs, parfois très longs.
Mais aujourd’hui, c’est vrai, j’aime écrire des nouvelles ! C’est un « exercice » exigeant et passionnant.
Comment te viennent les idées pour tes nouvelles ?
Lorsqu’elles s’inscrivent dans un collectif (comme 13 à table, par exemple), il y a un thème donné par l’éditeur et donc, forcément, je commence par réfléchir autour de ce thème. En général, d’ailleurs, j’aime bien le détourner !
S’il n’y a pas de thème, si c’est moi qui décide d’écrire une nouvelle, je fonctionne un peu comme pour un roman : je suis mes envies, mon inspiration du moment, je choisis un sujet qui m’intéresse ou j’ai simplement une idée de départ que je développe au fil des pages sans faire de plan.
Tu profites de ce format court pour mettre en scène les minorités, porter la voix de ceux qu’on ne voit pas et de ceux qui n’ont plus la parole…
C’est vrai pour certaines nouvelles, mais je l’ai également fait dans des romans. Parce que c’est aussi ça, la littérature et notamment la littérature noire. J’ai la chance de pouvoir m’exprimer au travers de mes textes, de pouvoir écrire sur ce qui me révolte ou m’interpelle, alors je le fais. Sans prétention quelconque d’ailleurs, autrement dit en ayant bien conscience que je n’ai pas le pouvoir de changer quoi que ce soit à mon petit niveau.
Tes personnages sont marquants, même dans ces courtes histoires. C’est une difficulté supplémentaire de les rendre crédibles en peu de mots ?
Bien sûr, c’est en cela que la nouvelle est difficile : en très peu de pages, rendre attachants des personnages, créer un suspense, faire passer des émotions. Aller à l’essentiel en somme…
Ces nouvelles étaient-elles aussi une manière de « t’amuser » à moduler ton écriture ?
Chaque texte, que ce soit un roman ou une nouvelle, me permet de découvrir de nouvelles choses dans l’écriture. Un style, ça évolue sans cesse, au fil des mots, au fil des pages, au fil des romans. Bien sûr, il y a l’histoire, ce qu’on a envie de raconter, mais il y a aussi la façon dont on va le raconter. Avec quelle logique, quels mots, quel rythme et même parfois… quels silences.
Et c’est ce qui fait que j’ai une réelle passion pour l’écriture…
Catégories :Interviews littéraires
Diantre, pas encore eu le temps de le lire, pourtant, j’ai lu des masses cette année !!
Un puits sans fond 😉
Bien résumé !