Interview – 1 livre en 5 questions : Nulle part sur la terre – Michael Farris Smith

1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre.

5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger.

Michael Farris Smith

Titre : Nulle part sur la terre

Sortie : 24 août 2017

Éditeur : Sonatine

Lien vers ma chronique du roman

Merci à Quentin pour la traduction !

En vous lançant dans ce récit, vouliez-vous parler de toutes ces personnes qui ne trouvent pas ou plus leurs places dans la société ?

Je n’ai pas vraiment de plan ou de message à l’esprit quand je commence à écrire un roman. Ce que j’avais était une image calée dans ma tête, que je ne pouvais pas faire partir. Cette image était celle d’une femme et de son enfant marchant le long d’une grande route, portant un sac avec tout ce qu’ils possédaient. Je savais que je devais écrire sur eux, trouver ce qui s’était passé. Pourquoi étaient-ils là ? Où allaient-ils ? Et ainsi j’ai commencé à les suivre et à chercher leur histoire.

Je pense que je finis souvent par écrire sur des personnages qui sont à l’écart, ou qui ont de grosses difficultés à trouver leur place dans ce monde. Il y a beaucoup de gens qui essaient vraiment fort d’assurer une bonne existence pour eux et leur famille, mais ce n’est pas facile pour tout le monde. C’est ces gens-là qui m’intéressent, et donc c’est sur eux que j’écris.

Il y a de l’espoir dans toute cette désespérance, c’est assez paradoxal. C’est compliqué de jouer sur les deux tableaux en tant qu’écrivain ?

J’essaie de ne pas penser trop à des choses comme ça quand j’écris. Ce que j’essaie de faire, c’est de rendre l’existence vraiment difficile à mes personnages. Je veux voir quelle quantité de difficultés ils peuvent supporter. Je veux voir s’ils vont abandonner ou continuer à se battre. Quelque part en chemin, des éléments comme la rédemption et la grâce arrivent si les personnages ont le courage nécessaire.

Peut-on dire que c’est un roman sur la rédemption ?

Certainement. Je pense que c’est le sujet même, pour moi. Ou au moins l’opportunité d’une rédemption. Ca parle de beaucoup de choses, mais c’est l’une de celles-ci.

Votre écriture est très empathique, vous avez veillé à ça tout au long de l’écriture du roman ?

Non, pas vraiment. C’est déjà assez difficile de s’asseoir et d’écrire un bon roman sans se soucier de choses comme le style ou l’audience ou le genre. J’ai appris au fil des années à me faire confiance, à faire confiance à ma voix, et à simplement la laisser sortir comme elle vient sur la page. Il y a quelque chose de naturel là-dedans, et je pense que l’art devrait être naturel et organique. Il y a un risque à eforcer les choses. Il faut les laisser se faire.

Ce roman parle d’une partie de l’Amérique profonde. Êtes-vous particulièrement influencé par les endroits que vous connaissez personnellement ?

Absolument. J’ai toujours ressenti un attachement particulier à cet endroit, et le Mississippi que je décris dans mes romans est le Mississippi que je connais. Il y a, à la fois, de la beauté et de la tristesse. J’aime faire de l’endroit un personnage en tant que tel quand j’écris de la fiction, et j’écrirai toujours sur des lieux que je connais et pour lesquels j’ai un attachement émotionnel. Le Mississippi a la capacité de parler par lui-même.



Catégories :Interviews littéraires

Tags:, , , ,

8 réponses

  1. Collectif Polar : chronique de nuit – Simple bibliothécaire férue de toutes les littératures policières et de l'imaginaire.

    Ce titre est dans ma PAL, à cause de toi en premier et de mademoiselle Agnès ma libraire !
    Du coup comme je ne l’ai pas lu, je n’ose pas lire cet ITW de peur qu’elle dévoile trop de chose sur le bouquin !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Lis le et viens relire l’interview ensuite si tu veux, même s’il ne dévoile rien !

  2. je l’ai commencé hier !! 🙂

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      bon voyage dans les ténèbres (mais pas que)

Rétroliens

  1. Nulle part sur la terre – Michael Farris Smith – EmOtionS – Blog littéraire et musical
  2. Sauver cette terre - Michael Farris Smith - EmOtionS, blog littéraire

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.

En savoir plus sur EmOtionS, blog littéraire

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading

%%footer%%