Secrets et mensonges
Dans son diptyque « maman / papa », précisons que ce nouveau roman n’est pas une suite de Fais-le pour maman (Prix des nouvelles voix du polar). Il prolonge cependant des thématiques en lien avec les relations familiales, de couple ou de parents-enfants.
Les secrets inavouables détruisent une famille à petit feu. Les mensonges plombent un couple. Ou quand les remugles du passé viennent empuantir le présent. Odeur de mort…
Ne dis rien à papa est un récit très noir, bien loin des photos de famille aux couleurs diaprées. A l’image de la scène d’introduction très… terreuse, l’écrivain nous plonge sans ménagement dans l’horreur. Attendez-vous à ressentir cette horreur dans chacune de vos fibres.
Architecture labyrinthique
Par rapport à son homologue du même éditeur Belfond, Barbara Abel, le traitement de thématiques communes est différent. François-Xavier Dillard est davantage dans l’ambiance polar (à l’image de ses personnages de flics, qui sont parties intégrantes de l’histoire).
Avec ce genre de sujet, il faut savoir imprimer sa patte pour ne pas reproduire des schémas déjà usés jusqu’à la corde. La construction du roman lui permet de sortir habillement du lot. Une architecture labyrinthique qui à l’intelligence de perturber les sens du lecteur sans pour autant le perdre en chemin. Une narration aux couches multiples, à coup de chapitres rythmés et courts, qui rend l’ambiance très vite pesante. Et une atmosphère qui en devient petit à petit terrifiante.
Stigmates du passé
Le trait est parfois un peu grossi, mais c’est aussi une manière de rendre l’ambiance encore plus folle et surprenante. Surtout que l’auteur aime jouer avec la psychologie de ses personnages.
Avec Ne dis rien à papa, François-Xavier Dillard propose une plongée prenante dans un quotidien qui masque l’horreur provoquée par les stigmates du passé. Il le fait avec un vrai sens de l’intrigue et une écriture efficace qui rend ce thriller difficile à poser.
Sortie : 15 juin 2017
Éditeur : Belfond
Genre : Thriller
Ce que j’ai particulièrement aimé :
La construction de l’intrigue
L’efficacité de l’écriture
La psychologie des personnages
4° de couverture
Quatre jours et quatre nuits se sont écoulés avant que la police ne retrouve la victime dans cette ferme isolée. Quatre jours et quatre nuits de cauchemars, de douleurs et de souffrances, peuplés de cris et de visons imaginaires en face de ce jardin dans lequel elle a été enterrée vivante.
Sur un autre continent, loin de cet enfer, Fanny vit avec son mari et leurs jumeaux Victor et Arno. Leur existence bien réglée serait parfaite si elle ne percevait pas, au travers des affrontements qui éclatent sans cesse entre ses enfants, chez l’un, une propension à la mélancolie et, chez l’autre un véritable penchant pour le mal. Chaque jour elle se dit qu’elle ne pourra plus supporter une nouvelle crise de violence, ces cris qui la replongent au cœur d’images qu’elle voudrait tant oublier… À n’importe quel prix…
Et lorsqu’un nouveau voisin s’installe dans la grande maison, elle souhaite offrir le portrait d’une famille parfaite. Mais chaque famille a son secret et le sien est le plus terrible qui puisse exister.
Catégories :Littérature
quel contraste entre la couverture et le contenu!
je note….
Ne pas se fier aux apparences
Pas encore lu son précédent, mais le dis pas à maman ! 😀
Rhaaaaa toujours pas lu !
Pas encore lu “Fais-le pour Maman”. Hâte de découvrir François-Xavier Dillard 🙂
Bonne découverte ! 😉
Encore un auteur que je dois découvrir…
Il faut vraiment que je découvre cet auteur 😉