Agent double – Daniel O’Malley

En 2014, dans ma chronique de The Rook (le premier tome d’Au service surnaturel de sa majesté), j’écrivais que Daniel O’Malley était fou. Force est de constater que sont état n’a fait qu’empirer depuis.

Débordement imaginatifs

Trois ans après, Cet Agent double (Au service surnaturel de sa majesté 2) est du même acabit, mais en version XXXL. Un roman inclassable, survitaminé. Une brique délirante, un extravagant parpaing de 880 pages !

Il n’est pas indispensable d’avoir lu le premier de ses délires. Si vous aimez les surprises et que vous avez l’esprit (très) ouvert aux débordements imaginatifs, ce livre risque de vous estomaquer.

Essayez de vous représenter une organisation gouvernementale secrète, constituée de personnes aux pouvoirs surnaturels, combattant des forces surnaturelles qui s’attaquent à la Couronne britannique. Imaginez une autre société, tout aussi secrète, de manipulateurs génétiques belges. Vous pensez avoir cerné le concept ? Vous êtes encore bien loin du compte.

Aucune limite

Comme avec The Rook, Daniel O’Malley ne fixe aucune limite à son extravagance, si ce n’est de la « cadrer » au minimum au sein d’une vraie histoire. Il s’en donne à cœur joie, paragraphe après paragraphe, pour faire déborder les pages d’inventions toujours plus folles.

C’est parodique à souhait, assez addictif et souvent très drôle. Daniel O’Malley a un humour assez personnel, avec un ton so British. Il est capable, dans le même passage, de mélanger blagues subtiles et vannes scatologiques. Certaines parties sont, à ce titre, assez réjouissants.

Le mieux est l’ennemi du bien

L’auteur ne recule devant rien, et son imagination ne semble jamais s’essouffler. C’est, à mon sens, la limite de l’exercice, qu’il dépasse un peu à force d’accumulation. Le mieux est l’ennemi du bien et un livre de près de 900 pages me semble être surdimensionné par rapport à un tel délire. Il faut savoir border son inventivité débordante sous peine de trop la diluer.

Agent double reste un roman à part, aussi déraisonnable qu’extravagant. Un pur divertissement où Daniel O’Malley étonne par sa capacité à divaguer tout en développant une vraie intrigue. Malgré sa longueur qui le dessert, l’humour et l’imagination constants de l’auteur y font souvent mouche.

Sortie : 01 juin 2017

Éditeur : Super 8

Genre : Fantastique

Traduit de l’anglais (Australie) : Valérie Le Plouhinec

Ce que j’ai particulièrement aimé :

L’humour omniprésent

L’imagination débordante

Ce que j’ai moins aimé :

La longueur excessive du roman

4° de couverture

Quand, après des années de combats acharnés, deux organisations secrètes et rivales sont contraintes d’allier leurs forces, une seule personne semble en mesure de les aider à conclure cette paix nécessaire : Myfanwi Thomas, la très fantasque héroïne de The Rook. 

D’un côté, la Checquy, organisation secrète chargée de combattre les forces surnaturelles qui menacent la Couronne britannique.

De l’autre, les Greffeurs, une société de peu recommandables alchimistes belges adeptes de manipulations génétiques en tous genres. Sans compter les mystérieux Antagonistes, qui tentent par tous les moyens de faire échouer les négociations.

Goules anthropophages, sous-marins informes, prodiges permanents et monstres en tous genre… Entre Jasper Fforde et James Bond, Douglas Adams et les Men in Black, le lecteur retrouvera avec un immense plaisir l’incroyable univers de The Rook, boosté à la terreur sourde et à l’humour survitaminé. Un voyage dont on ne revient pas indemne !



Catégories :Littérature

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10 réponses

  1. Ca a l’air super sympa!!!!;)

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      même s’il est trop long, oui c’est vraiment super fun. Mais autant commencer par le premier

      • Oui j’ai vu ce chiffre ^^ Je ne suis pas sure de lui trouver une place d’ici un petit moment…Surtout pour un doublet pareil, mais c’est clair que je suis quasi certaine qu’il me plairait bien ce genre déjanté!!!;)

        • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

          oui je pense que ça te plairait en effet

  2. 900 pages. .. damned ! Pas sûre d’avoir le courage. .

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      J’en ai manqué aussi, sans doute

  3. belette2911 – Grande amatrice de Conan Doyle et de son "consultant detective", Sherlock Holmes... Dévoreuse de bouquins, aussi ! Cannibal Lecteur... dévorant des tonnes de livres sans jamais être rassasiée, voilà ce que je suis.

    D’habitude, j’ai rien contre les trucs trop longs, mais je n’ai pas encore eu le temps de lire le premier tome !!

  4. Lord Arsenik – Noumea - Nelle-Calédonie

    Je ne faillirai pas devant ce pavé ! Il me le faut !!!

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