Prendre de la hauteur
Ne sautez pas, ou comment prendre de la hauteur sans tomber dans les clichés. Un personnage principal admirablement construit à travers ses failles, ses questionnements et son humour, dans un contexte mettant (indirectement) en scène le monde des associations humanitaires. J’en vois déjà ricaner et se dire que l’auteur s’est lancé dans une histoire sermonneuse.
Tout faux ! Et c’est là où Ernotte a fait très fort. Ce récit totalement inclassable ne tombe jamais dans un quelconque travers moralisateur ou culpabilisant. Ne sautez pas, ou l’art subtil de permettre au lecteur de se questionner sans y paraître. Un vrai et bon divertissement, plein à ras bord de bons mots et de surprises, et qui sait aussi être une bonne claque aux mauvaises odeurs.
Entre cynisme et empathie
Entre une atmosphère qui navigue entre profond cynisme et réelle empathie, on suit au plus près une tranche de vie de ce personnage qui se lance dans certaines actions peu reluisantes pour la bonne cause.
Que peut-on faire pour les autres ? Peut-on utiliser tous les moyens pour y parvenir ? Peut-on égoïstement s’épanouir à travers les bonnes actions ? Une histoire vraiment prenante, qui lance le débat sans pour autant être « à message » et qui n’oublie jamais son objectif premier : divertir.
Verve et humour
Car on s’amuse beaucoup et on sent que Frédéric Ernotte l’a fait tout autant en écrivant ce livre. Je me suis clairement demandé, durant le premier tiers du roman, où il comptait nous emmener à travers ce récit qui n’a rien de linéaire. Très vite, je me suis laissé porté par sa verve et son humour assez personnel pour ne plus lâcher le morceau.
Ne sautez pas est un roman qui permet de relativiser, de passer un très bon moment de distraction, et pourquoi pas de se poser quelques questions sur notre société et nous-même. Franchement, c’est déjà beaucoup et tout le monde ne le fait pas avec le talent de Frédéric Ernotte.
Lien vers l’interview réalisée avec Frédéric Ernotte au sujet de ce roman
Sortie française : 26 août 2016
Éditeur : Lajouanie
Genre : Roman inclassable
Mon ressenti de lecture :
Profondeur : 8/10
Dimension de l’intrigue : 7/10
Psychologie : 8/10
Qualité de l’écriture : 8/10
Émotions : 7/10
Note générale : 7,6/10
4° de couverture
Est-ce forcément mal de ne pas faire le bien ?
Assis sur le toit d’un des plus hauts gratte-ernottciel de Bruxelles, Mathias est songeur. Les jambes du laveur de vitres balancent dans le vide à plus de cent mètres du sol. Alors qu’il réfléchit au travail d’intérêt général que la justice lui a imposé (vendre en porte à porte des gadgets pour une association humanitaire), un homme paniqué surgit derrière lui.
Mathias ne le sait pas encore, mais la minute qui va suivre va radicalement changer sa vie. Un engrenage impitoyable vient de s’enclencher…
Catégories :Littérature
J’adore la couverture! Il me tente du coup!!!!!;)
Super travail de la talentueuse graphique des Editions Lajouanie. Si vous voulez mon avis, Caroline Lainé mérite une Ola ! 🙂
Ola ! oui j’ame beaucoup aussi
*graphiste (je file faire une sieste moi…..#lalalalalalala)
La couverture est magnifique en effet !
A reblogué ceci sur La popotte littéraire de Marmima.
Ah, notre Frédéric Ernotte est dans ma pile aussi, enfin, son roman, pas l’auteur ! En plus, c’est du Belge, alors, faudrait pas que je passe à côté de lui tout de même !!
Je remarque une chose “je me suis laissé porté par sa verve” et là, j’ai des pensées horriblement cochonnes qui me viennent en tête pour un doigt (mdr) qui se serait trompé, non pas de trou, mais de lettre sur la clavier, le “v” étant juste sous le “g”… PTDR et je sors.
Belette, Belette, Belette…. 😀 Tu as l’esprit mal tourné, mais d’excellents goûts pour choisir tes livres. Merci 🙂
C’est une belge, ils ont tous l’esprit mal tourné, non, Frédéric ? 😉
Tous je ne peux te répondre, mais Belette a visiblement l’esprit mal tourné. Moi aussi. Donc on tient peut-être une tendance statistique intéressante à creuser….
Bonjour Fred ! Si je ne réagissais pas au mot “verve”, c’est que soit je suis malade ou soit que mon compte à été piraté et que ce n’est pas moi qui commente ! 😆
Et puis, pour ton livre, on m’a dit “Lis, c’est du Belge”, alors, what else ? 😀
Bon, faut pas que je tarde trop à lire ta prose !!
En stock depuis sa sortie mais en ce moment mon programme est chargé à bloc, patience, Fred, ça viendra en temps et en heure (plus vite que pour le précédent, promis)
Il me faut en moyenne 3-4 ans pour écrire un roman, tu as de la marge 😀
Heureux de savoir que Ne sautez pas ! se trouve dans ta montagne à lire. Tant d’excellents livres à découvrir. Je connais le problème logistique que cela engendre…
C’est un vrai planning de ministre 😉
En lecture bientôt ☺
Oh que je suis contente que ce 2e roman de Frédéric t’ait plu. Je sais qu’il a du mal a se remettre à écrire après le génial “c’est dans la boite”. Ravie aussi que Frédéric est rencontré un éditeur tel que Jean Charles Lajouanie. Il ne semble même que cela c’est fait à la bibliothèque 😉