A l’heure où la surenchère est de mise et où certains auteurs pensent qu’il faut toujours aller plus loin en matière de violence et d’ultra-réalisme pour marquer le lecteur, Gaëlle Perrin-Guillet propose une approche différente avec ce roman.
Soul of London ou l’art du contre-pied. Il fallait oser sortir de sa zone de confort et se plonger dans une intrigue se déroulant dans le Londres de 1892, celui de Jack l’éventreur ou de Sherlock Holmes. Mais, même s’ils sont cités dans le livre à la manière de clins d’œil, l’auteure n’a pas pour autant cherché à surfer sur leurs notoriétés.
Passé ressuscité
Son thriller victorien est un bel hommage à la littérature de cette époque, sans pour autant en être une banale copie. Le climat est bien rendu (neigeux plutôt que brumeux), et il nous plonge dans un passé qu’elle a ressuscité.
Mon inquiétude initiale était de me retrouver devant un Londres en version carton pâte. J’ai été bien vite rassuré. On sent que Gaëlle Perrin-Guillet a travaillé son sujet sans tomber dans la description « à la Wikipédia » et sans en faire trop. Son environnement est crédible, mais n’est pas qu’une simple visite temporelle et gothique. Elle a su extraire l’essence de cette époque, sans pour autant s’y appesantir.
L’histoire, ou plutôt les histoires ne cherchent pas à être particulièrement originales, mais elles ont ce charme un peu désuet qui les rend vraiment séduisantes. C’est vrai, j’aurais aimé davantage de développements encore en ce qui concerne l’atmosphère et les intrigues (le roman ne fait que 250 pages), mais ça n’a en rien gâché le plaisir de cette immersion victorienne.
Humanité des personnages
Il faut dire que, pour moi, l’attrait principal de ce roman se trouve dans ses personnages. Deux protagonistes particulièrement attachants, un policier mis au placard et un jeune homme sorti de la rue qui se révèle d’une belle intelligence. D’une formidable humanité, surtout ! Vraiment, ils sont formidables et cadrent parfaitement dans l’ambiance générale qu’a voulue Gaëlle Perrin-Guillet.
Une ambiance bien rendue au travers de la plume de l’auteure, qui fait montre d’expressivité et d’une belle qualité pour rendre ce récit crédible. Une écriture comme un mélange entre la manière de parler de l’époque et une certaine modernité.
Vent de fraîcheur
Soul of London est un récit à la fois sobre et travaillé, qui ne tente pas de nous en mettre plein la vue à coups de rebondissements improbables, mais qui au contraire, cherche à nous envelopper de son atmosphère. Une vraie distraction, un vrai bon divertissement, un vrai vent de fraîcheur.
Je pense qu’on retrouvera ces personnages par la suite et je ne peux que m’en réjouir.
PS : la couverture est absolument superbe, bravo à Bertrand Binois.
Sortie : 01 avril 2016
Éditeur : Fleur sauvage
Genre : Thriller historique
Notes :
Profondeur : 8/10
Dimension de l’histoire : 7/10
Psychologie : 7/10
Qualité de l’écriture : 8/10
Émotions : 7/10
Note générale : 7,5/10
4° de couverture
Londres, 1892.
Un climat de peur.
Un flic qui boîte et un jeune orphelin.
Tous deux face à un meurtre…
… dont il ne fallait plus parler.
Catégories :Littérature
Je suis complètement d’accord avec toi, Gaëlle m’a superbement surprise et pour la lectrice un peu blasée que je deviens, j’ai éprouvé énormément de plaisir à lire ce roman. Pas une faute de goût ni de dérapage facile, pour moi c’est un sans faute.kris.dessagnes@orange.fr
Oui nous sommes en phase, moi aussi elle m’a surpris et bluffé 😉
exellente chronique je suis entièrement d’accord avec toi. Très bon roman
Merci Delphine, il faut assez l’unanimité ce livre !
Quelle belle chronique j’ai tellement aimé ce bouquin !!!
Merci Loley 😉. Oui une belle réussite !
J’ai beaucoup aimé ce duo atypique et j’ai hâte de lire leurs nouvelles aventures.
Oui on s’y est attaché à ces personnages !
Je l’ai dans ma PAL et il ne devrait pas passer l’été 😉
Ton avis me conforte 🙂
Tu es un warrior, tu n’as pas besoin que je te réconforte 😂
Ah mais ça fait toujours du bien 😊
J’ai beaucoup aimé ce roman également…Très dépaysant ! Et l’atmosphère de Londres est très bien rendue 😉
Oui c’est tout à fait ça 😉
Il est dans ma PAL !!
J’ai lu un roman victorien avant toi 😉
M’en fiche, jen ai lu tellement que tu me dépasseras jamais, na ! 😛
On s’incline devant ma binomette!!!;) mdr
Oui, on se consterne devant moi, Yvan… Non, on se prosterne, pardon !
ahah c’est quand même plus près de la deuxième solution 😉
Oui, mais Pumba dans le roi lion, il disait “je me consterne à vos pieds, majesté” et Timon répondait “ce n’est pas je me consterne mais je me prosterne” ! Ma culture…
On a la même culturation
Je sortais encore une phrase de Scar tout à l’heure chez ma soeur… on se cultive comme on peu et comme je viens de la campagne, je sais ce que c’est !
Il me tente bien tiens! 😉
Même que tu peux le lire avec Belette 😉
Je suis en train de le finir ! En phase avec toi frérot, c’est un vent de fraîcheur 🙂
Eheh copieuse 😉
T’as qu’à mettre ton bras devant ta copie ! 😉
Ah heureuse que tu ais aimé ce petit dernier de Gaëlle. Pour moi aussi, ce fut une belle surprise. Et j’ai été ravie de la voir à Saint Maur en poche pour défendre ce titre.
Et comme toi, je serai contente de retrouvver nos 2 oups pardon 3 héros dans un prochain opus !
eheh oui une belle lecture, comme je le dis : un vent de fraîcheur. Merci pour ça
Et oui, il ne faisait pas très chaud à Londres 😉
Une très belle chronique qui donne une furieuse envie de découvrir le roman et l’auteure 😉