Après mon compte-rendu du salon (suivre le lien ici), voici une immersion concernant les cafés littéraires.
Au salon de Saint-Maur en poche, on peut taper la discut’ avec les auteurs, c’est même l’ADN de ce salon. Mais c’est également l’occasion de suivre quelques interviews ou cafés littéraires.
Une autre belle manière de mettre en avant cette convivialité de tous les instants qui se propage dans les travées de ce salon. Des moments toujours passionnants, un rythme dynamique (15 à 20 minutes maxi), et un choix d’auteurs variés et de grande qualité. Il y en a pour tous les goûts et ce sont des moments uniques qui permettent de découvrir les auteurs et leurs livres sous un autre jour.
Trois scènes où se déroulent interviews et animations :
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la tribune centrale où l’on retrouve les principaux cafés littéraires, qui sont diffusés en direct sur différents écrans de télévision à travers le salon (juste l’image, pour informer les visiteurs de ce qui s’y déroule),
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l’espace de déblogueurs, situé à une des extrémités du salon,
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la Tente à conter, placée du coté de l’espace Jeunesse.
Les interviews sont en général menées de main de maître par des habitués des plateaux (Gérard Collard, Marina Carrère d’Encausse, Mélanie Morin…).
Cette année, le plateau a été ouvert a quelques blogueurs à qui on a confié certaines interviews. J’ai eu l’honneur et le plaisir d’en faire partie avec mon pote Fredo (on reparlera de lui plus loin).
Une expérience unique, une grande première pour moi et une opportunité magnifique d’échanger avec des auteurs que j’affectionne. Lorsqu’on m’a proposé de participer à ces plateaux, j’ai accepté avec joie (et quelques craintes), en listant les auteurs que je connaissais et pour qui j’avais de l’intérêt. Je dois dire que j’ai été gâté par les organisateurs, que je remercie chaleureusement.
Retour sur cette expérience en mots et en images. Le tout sur la journée de samedi.
L’organisation :
Avant de parler des interviews, quelques mots sur l’organisation irréprochable. A Saint-Maur en poche, on fait les choses avec sérieux et professionnalisme, sans pour autant se prendre la tête.
J’ai eu environ deux semaines pour m’entraîner à mes futures interventions. J’insiste sur la liberté totale qui m’a été laissée pour le choix des questions et le contenu de l’introduction. Un vrai gage de confiance.
Liberté ne veut pas dire faire n’importe quoi. J’ai été en contact avec une des personnes en charge de la réalisation en plateau, qui m’a accompagné en me préparant des « conducteurs » qui me permettaient de minuter les interventions (un grand merci à toi, Fred !).
Entre une et deux minutes d’introduction pour présenter le ou les auteurs, un temps de parole de l’auteur clairement défini pour ne pas empiéter sur les plateaux suivants, et un court temps pour conclure.
Sur place, c’est une équipe de professionnels qui est en charge de mener les plateaux et de les filmer (sacré matos!). Toute une équipe aux petits soins et qui mène la danse avec sérieux et le sourire en prime.
Sur le plateau principal, Fred était présent pour me donner quelques conseils. Ses collègues également, dont le maître du temps (qui m’a expliqué qu’il serait mon « meilleur ami » durant les plateaux) qui se charge de décompter sur ses doigts les minutes restantes.
C’est lui mon meilleur ami 😉
Une aide précieuse, autant dire qu’il fallait garder un œil sur mon meilleur ami et gérer les questions selon la volubilité des auteurs (et non ça ne fait pas loucher).
Un plateau principal décoré sur le thème du cinéma, qui était celui du salon cette année. j’ai même eu droit à la chaise du réalisateur ;-).
Merci sincèrement à toute cette équipe, qui maîtrise son boulot tout en restant super à l’écoute.
Les plateaux :
12h20, plateau principal – Viveca Sten
Quelques minutes de retard sur le planning pour démarrer cette première, mais le stress restait gérable.
Initialement, je devais mener un café littéraire sur le thème du polar nordique, avec la présence de Jussi Adler-Olsen et Viveca Sten.
Malheureusement, l’auteur danois a dû annuler sa participation au salon et cet entretien s’est donc transformé en tête à tête avec Viveca Sten, l’auteure numéro 1 des ventes en Suède et qui commence à rencontrer un joli succès en France.
Baptême du feu me concernant, qui s’est déroulé dans les meilleurs conditions possible, avec une auteure charmante qui m’a mis à l’aise dès le premier contact. Il faut dire que la suédoise parle un français excellent !
Nous avons parlé de ses trois romans parus en France et particulièrement du troisième qui vient de sortir : Les nuits de la Saint-Jean. Nous avons discuté de ses histoires avec ses personnages récurrents, et qui se déroulent sur la toute petite île de Sandhamn que l’auteure connaît bien pour y avoir passé ses vacances durant son enfance et y posséder une maison (moins de 100 habitants en hiver).
Viveca Sten nous a parlé de sa manière de dépeindre la société suédoise et surtout de sa propension à mettre en avant les relations humaines dans ses récits.
Elle nous a également parlé de l’adaptation TV de ses romans sous le titre Meurtres à Sandhamn. Elle a raconté avec humour avoir eu un tout petit rôle, qui n’a pas été très convainquant selon ses dires ;-).
Une auteure chaleureuse, d’une grande gentillesse et d’une belle intelligence. Bref, elle est à l’image de ses romans.
14h30, plateau des Déblogueurs
Laurent Scalese – Olivier Norek – René Manzor.
Quel plateau de choix, difficile de rêver mieux !
La foule est dense en ce début d’après midi, et le plateau des Déblogueurs est une étuve. J’ai même prêté mes fiches cartonnées à Olivier Norek et René Manzor pour s’en servir comme éventail ;-).
C’était un tout autre exercice par rapport au premier plateau. Trois auteurs, trois temps de parole à gérer et une thématique fixée à l’avance : les auteurs – scénaristes.
Tous trois travaillent en effet pour la télévision ou le cinéma, en plus d’être de brillants auteurs de polars et de thrillers. Une sujet passionnant, qu’il fallait cadrer dans un temps limité, alors que ces échanges entre auteurs auraient pu durer des heures.
La discussion a été réellement constructive et pétillante, entre trois personnes passionnées qui ont tant de chose à dire et à discuter sur ce sujet.
Elle s’est portée, entre autre, sur la différence d’approche entre l’écriture d’un roman et d’un scénario, sur ce qu’il n’est pas possible de faire dans une série TV à la différence d’un roman…
Très vite, l’échange s’est porté sur la faible qualité de certaines productions télévisuelles françaises par rapport à ce qui peut se faire du coté des séries US. Un échange très intéressant entre les auteurs sur cette notion de qualité et sur le fait que nous avons une vision un peu déformée de ce qui est fait du coté des séries américaines (les bonnes séries étant souvent réservées au public du câble).
L’entretien s’est achevé sur les prochains projets en matière de scénarios, de belles choses en perspective (peut être un jour une adaptation des romans d’Olivier Norek, même si la difficulté est de les financer. Télévision ou cinéma, l’avenir nous le dira).
Je tiens à dire que Laurent Scalese, Olivier Norek et René Manzor sont des crèmes, des personnes chaleureuses et d’une belle humanité. Comment ne pas être comblé de les rencontrer ainsi :
Laurent Scalese et son dernier roman fantastique dans tous les sens du terme : La voie des âmes.
Olivier Norek et son dernier roman Territoires. Son premier roman, Code 93, a obtenu le prix des lecteurs à Saint-Maur en poche cette année !
René Manzor et son dernier roman Celui dont le nom n’est plus, une histoire qui prend aux tripes c’est le cas de le dire.
Chaud chaud !
La scène des Déblogueurs, coté caméras
15h, plateau des Déblogueurs – Romain Puértolas
Pas le temps de souffler, toujours dans cette étuve qu’est le plateau des Déblogueurs. Mais il en faut bien davantage pour nous faire perdre le sourire, Romain Puértolas et moi (il faut dire qu’il a toujours le sourire, c’est génétique chez lui).
Ses deux romans ont rendu les gens heureux partout dans le monde : L’Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea et La Petite Fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel.
Nous avons parlé de sa manière si particulière d’écrire (sur son téléphone, sous la douche, sur sa chemise…), du nombre incroyable de traductions de ses livres, de son humour que je trouve si irrésistible, des sujets graves aussi pour lui qui a été lieutenant de police.
Nous avons échangé sur la prochaine adaptation au cinéma de son Fakir, bien sûr, et aussi de la possible adaptation de La petite fille (film ? Animation ?).
Il a parlé de son prochain roman, à paraître en septembre, où il développera son univers si particulier en collant cette fois à l’actualité tragique et les récents attentats.
Une personne incroyablement chaleureuse et dont le sourire est communicatif avec les personnes qui viennent à sa rencontre (et elles sont nombreuses).
15h30, plateau des Déblogeurs – Ian Manook
Mon pote et excellent blogueur Frédéric Fontes du blog 4deCouv avait également été choisi pour mener deux interviews : Ian Manook et Marie Neuser.
Deux magnifiques auteurs, deux rencontres de choix. Quel plaisir de voir Fredo passer à son tour sur le plateau !
Vu les horaires, je n’ai malheureusement pu assister qu’à son intervention avec Ian Manook (j’avais mon autre plateau juste après, à l’autre bout du salon).
C’est toujours aussi passionnant d’écouter l’auteur parler de son héros atypique Yeruldelgger, de ce qu’il véhicule dans ses polars se déroulant en Mongolie où il met en avant les traditions et le coté chamanique de cet étonnant pays. Toujours aussi intéressant de l’entendre parler de son deuxième tome, Les temps sauvages.
Pour son propre baptême du feu Fredo a été gâté, les pompiers ayant décidé de s’arrêter toute sirènes hurlantes à coté de la scène… Mais les deux acteurs de l’interview ont assuré. Ils ont réussi à rebondir sans perdre le fil, bravo !
16h30, plateau principal – Donato Carrisi
Pas le temps de souffler, direction le plateau principal pour l’interview d’un des maîtres du thriller, et criminologue de formation : Donato Carrisi.
Un autre exercice encore, interviewer un auteur qui ne parle qu’italien (je ne citerai pas les seuls mots que je connais dans cette langue, je risque d’être censuré). Il fallait donc gérer le temps en tenant compte du traducteur (merci à lui, au passage !).
Sacrée prestance que celle de Donato Carrisi, il a parlé longuement de ses romans (dont Le chuchoteur et L’écorchée), de ses personnages, de sa manière d’appréhender les choses. Du futur aussi, avec son prochain roman à paraître en septembre, Malefico, qui est la suite du Tribunal des âmes.
J’ai posé moins de questions que prévu (et tant mieux), tant il aimait parler de ses romans, et on a dépassé un petit peu le temps imparti. Mais c’était important puisqu’il nous a donné un scoop concernant l’adaptation en image de ses romans (vous le découvrirez dans la vidéo). La signature du contrat ne date que d’il y a quelques jours !
Un sacré personnage ! Et vous ne visiterez plus le Colisée de Rome de la même manière après avoir lu son prochain thriller (toujours très documenté).
Donato Carrisi, son traducteur et moi-même en attendant de monter sur l’estrade
Je partagerai avec vous les vidéos des interventions si elles sont mises en ligne sur le site Lesdeblogueurs.tv.
Merci sincèrement aux organisateurs pour leur confiance, c’était un pari pour eux, j’espère qu’ils n’ont pas été déçu de leur choix.
En tout cas, l’organisation mise en place prouve qu’on peut être professionnel jusqu’au bout des ongles tout en gardant le sourire. J’ai une grande admiration pour tout le boulot réalisé par toutes ces personnes, pour nous faire passer deux jours de pur bonheur. Taux de réussite sur l’échelle du bonheur : 150 %.
Vivement la huitième édition de ce salon INCONTOURNABLE !
Catégories :Littérature
Merci pour ce compte-rendu 🙂
Je crois que je t’ai vu mais je suis timide et tu avais l’air occupé donc voilà :p En tout cas c’est super comme expérience 😉 !!!!! Bravo 🙂 !
alors là je ne suis pas content du tout Léa ! Je voulais absolument te rencontrer ! pffff, non non je ne suis pas content, va falloir se trouver une autre occasion 😉
Je suis désolée x) Tu parlais avec un tas de monde et je me suis dit que j’allais te déranger ! ^^ La prochaine fois je pousse tout le monde promis 😀 !
Des putains de souvenirs que tu nous as fait là, mon ami.
C’est génial de te voir en intervieweur pro. Et quelle aisance. 🙂
J’ai adoré, voilà c’est dit.
Et oui, vivement Saint Maur en poche 2016. 8e du nom. 😉
non non pas pro, amateur, je le revendique ;-). j’ai fait de mon mieux, merci mon amie 😉
Un amateur d’un professionnalisme qui n’est plus à démontrer.
Même Jean Edgard Casel a dit des mots sympa sur toi 😉
et ça, ça me touche énormément !
Ah, faut vraiment que je viennes l’année prochaine!!!!!;)(mais ma timidité risque fort de l’emporter aussi comme Léa….) Ca a l’air méga ce rendez vous!!!!!
En tous cas, bravo pour ces comtes rendus, ils sont époustouflants, bravo pour les interviews, espérons que tu seras encore de a partie pour la session suivante…..
En tous cas, Code 93 est prévu pour mes futurs achats!!!;)
Léa était là, elle n’est pas venue me voir c’est bien plus grave ! Je suis fâché avec encore durant les 23 minutes qui suivent 😉
Crois-moi sur parole, tous les timides le sont un peu moins après leur premier salon 😉
Mais euh x) Je n’étais pas sûre et il y avait beaucoup de monde donc voilà !!! :p 23 minutes… mais c’est fini ?!!! Youhou 😀 !!
La prochaine fois je prends un micro et je te fais une annonce haha 😀 *Je te vois Yvan !!!*
si c’est fini ;-). Ahah tu peux juste et simplement venir me dire bonjour aussi 😉
Je vais me préparer psychologiquement pour vaincre ma timidité la prochaine fois promis ! 🙂
je te préviens, je te rappellerai ta promesse 😉
super article encore une fois 😉 ce qui est difficile dans ce salon c’est qu’on ne voit pas le temps passé et du coup j’ai raté 2 des 4 conférences 🙁 mais tu remarqueras sur la derniere photo de la partie “Laurent Scalese – Olivier Norek – René Manzor.” une femme qui s’affale un peu sur les bouquins à droite …c’est moi mdrrrrrrrr
oui oui je t’avais vu :-). Tu as eu bien raison d’aller profiter un max des auteurs ! c’est déjà gentil d’être passée deux fois 😉
Ah ce que c’était bien ces conférences. J’ai adoré et je confirme la qualite des interviews et des questions tres pertinentes. Je me suis régalé et j’espère bien que l’année prochaine tu sera d’encore de la partie 🙂
merci merci, j’ai fait de mon mieux 😉
J’ai également assisté à un petit bout d’une de tes interviews celle avec Donato Carrissi et c’était super.
Merci ;-). Oui il a été super intéressant à écouter Carrisi !
Je salue l’aisance dans le fauteuil d’intervieweur, chapeau ! 🙂
j’arrive bien à faire semblant, hein ;-). Non ça va, ça a été
C’est sûr que ça a l’air d’aller 🙂
les sièges étaient très confortables 😉
super compte rendu, mais je suis un peu frustré je te l’avoue, j’aurai bien aimé entendre ta voix, avoir un ptit extrait de ta prestation ! tu n’as pas ca dans ta sacoche de reporter???? Bon moi ce eek end je vais sur Frontignan, mais en touriste !!! 😉 bonne journée mon ami !
pour l’instant non je n’ai rien mais j’espère que les interviews seront diffusées. Tout est en phase de post production, on verra ce qu’ils diffuseront.
Bon salon ! Ils en on parlé durant ce WE en disant que c’était un salon extra à Frontignan !
Inutile de te dire que je suis fière de toi. Tu t’en es sorti comme un chef.
Les répétitions ont été efficace et je fais comme pour David, je salue la femme de l’ombre 🙂
encore bravo mon ami, tu remets ça l’année prochaine ? 😉
merci toi ;-). Oui sans Dominique, je ne serai arrivé à rien, elle a été indispensable !(comme toujours)
derrière chaque grand homme se cache une femme ! 🙂
mais le contraire n’est pas toujours vrai 😉
c’est pas faux…
Mon ami Yvan, super compte-rendu! Pour ma part, j’ai particulièrement apprécié celui avec Donato Carrisi, le seul que j’ai vu en entier.
Avec tout ça, tu as du être un peu frustré de passer moins de temps avec les auteurs, ça a du te bouffer une partie importante de ton temps, mais ça en valait la peine!
merci ! oui j’ai été frustré de ne pas voir davantage les potes ! Les auteurs ça va, c’est surtout vous mes potes que je n’ai pas vu assez
C’est difficile de tout concilier. Il faut prendre le meilleur de ce que l’on peut avoir. Amitiés. 🙂
c’est ce que j’ai fait et j’ai reçu beaucoup, beaucoup 😉
Voila un homme heureux… 🙂
Et dire que j’ai loupé tout ça!!! Je vais me flageller tiens!!!! hihihi
nooooon arrête ! trop tard… 😉