1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre. 5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger.
Le détroit du loup
Sortie : 2014
Editeur : Métailié Noir
Le long de ce Détroit du loup, tu nous fais retrouver les personnages inoubliables du Dernier Lapon…
Lorsque j’ai commencé mon travail sur Le dernier Lapon, je n’avais pas l’intention de démarrer une série. Mais des tas d’idées me sont venues en cours d’écriture et j’ai réalisé que ces idées n’avaient pas leur place dans Le dernier Lapon, sous peine de le transformer en fatras illisible.
Les idées de suite sont nées comme ça. Si Le dernier Lapon était un peu le livre de Klemet, Le détroit du Loup est le livre de Nina. Nous retrouvons les deux policiers, Nina n’est plus tout à fait une débutante dans ce grand Nord, mais elle conserve encore un oeil neuf et enjoué sur de nombreuses choses, mais l’histoire avec son père va assombrir son personnage.
Durant tout le récit, tu mets en balance tradition et modernité, respect des coutumes et développement économique…
Ce qui m’intéresse avec ces polars, c’est de peindre cette région qui est très mal connue mais qui connait de vastes bouleversements, loin des yeux du monde.
Mais ce qui se passe là-haut a une valeur universelle. L’avantage que j’y trouve est que tout est plus concentré sur une population plus limitée, les conflits et les lignes de partage ressortent plus crûment.
Avec Le dernier Lapon tu as surpris tout le monde par l’originalité de ton histoire et de son contexte. Comment as-tu procédé pour apporter du neuf avec cette nouvelle aventure, maintenant que la surprise est logiquement moins présente ?
En me lançant dans Le détroit du Loup, j’avais une idée en tête : ne pas faire un dernier Lapon bis, tout en restant dans cet univers sami que j’étais loin d’avoir fini d’explorer.
J’ai intégré cette histoire des plongeurs, en me demandant en permanence si je ne faisais pas un trop grand écart, même si dès Le dernier Lapon, j’avais planté une petite graine, en toute connaissance de cause, en écrivant que le père de Nina était un ancien plongeur.
Je n’en avais pas dit plus, mais j’avais cette idée du détroit du Loup en tête. Ensuite, le travail sur le synopsis a été long et compliqué, mais c’est ce qui rend ce boulot intéressant.
Je trouve ton style et ta construction de l’histoire très personnels. On est souvent bien éloigné des stéréotypes du polar…
Peut-être parce que je suis très peu lecteur de polars et que je n’en connais pas les codes. Je m’y mets maintenant et je constate une très grande diversité dans les écritures.
Auparavant, j’ai lu pas mal de romans d’espionnage ou de thrillers, surtout d’auteurs britanniques et américains. Je crois que mon goût des intrigues tordues vient de là.
Ton métier de journaliste dans cette région du grand froid t’a t-il fait prendre conscience de certaines réalités d’une autre manière ? Et si oui, pourquoi la fiction pour en parler ?
Cela fait vingt ans que je traîne dans ces coins du grand Nord, la plupart du temps comme reporter et c’est vrai que de par mon métier, je vois les choses différemment, j’accède à des situations, à des gens et à des lieux insolites.
L’enquête et la rencontre avec les gens sont ce que j’aime dans mon métier de journaliste et je retrouve ces éléments avec le même plaisir dans mon rôle d’écrivain.
Je suis encore un jeune écrivain, mais je constate à quel point le roman noir est un prolongement naturel du journalisme tel que j’essaye de le pratiquer depuis bientôt trente ans.
Avec au moins deux avantages : on peut écrire bien plus long, et là où le journaliste doit se contenter des faits, le romancier peut combler les trous, entrer dans la tête de ses personnages et relier des faits apparemment étrangers. En fait, je pense que le polar a été inventé pour les journalistes frustrés.
Catégories :Interviews littéraires
J’avais déjà beaucoup aimé le dernier Lapon, un dépaysement total… Je suis impatient de découvrir le détroit du Loup, peut-être lors des prochains mois… Si ma PàL diminue… 🙂
tu es contradictoire toi ! Tu es impatient d’attendre 😉
J’ai vraiment du retard sur les découvertes d’auteurs moi….
Le dernier lapon est dans ma pal
c’est un bon début 😉
Bon, je viens d’acheter le détroit du Loup mais j’ai pas lu le dernier Lapon…. Comment je fais ?? 🙂
Faut il lire d’abord le dernier Lapon sous peine d’^etre largué ??
Ce qui n’arrangerais pas ma Pal çà mais bon, si c’est pour lire un livre ou je comprends rien….
🙂
Non tu peux lire le deuxième sans être larguée. Bien sur c’est mieux de lire le premier pour découvrir les personnages, mais l’auteur a tout fait pour qu’ils se lisent indépendamment sans soucis
Cet auteur est sur ma liste noire : celle à acheter au plus vite ! 😛
ben tu attends quoi alors ? 😉
Les magasins sont fermés, grand bête !! 😀 Un petit tour demain, voir si je le trouve…
Ah bon, vous dormez la nuit en Belgique ? 😉
Moi, non, mais les autres, oui… 🙁
Son tour approche à grand pas…
J’adore la dernière phrase “En fait, je pense que le polar a été inventé pour les journalistes frustrés.” A méditer…
Ahah oui Valou j’ai beaucoup aimé cette conclusion aussi ;-). On en rediscute ensemble quand tu l’as lu ?
J’aime vraiment cet exercice de style.
En 5 questions/réponses tout est dit. On a la genèse du bouquins et en apprends à mieux connaître l’auteur.
Encore merci pour celui-ci. 🙂
Je viens de finir “Le détroit du loup”. Rarement un policier m’a passionnée à ce point, pourtant j’en lis sans arrêt : des suédois, des norvégiens, des islandais et celui-ci plus dépaysant qu’aucun autre écrit par un français, je n’en reviens pas…
Quelle idée géniale que cette police des rennes !
Olivier Truc a réussi à construire des vrais personnages et un vrai environnement. Oui quelle idée géniale ! 😉