Situé dans un pays indéterminé, mais qui ressemble aux Etats-Unis, ce livre rassemble des personnages, et notamment un narrateur anonyme, confrontés à ce que l’on pourrait qualifier d’ « apocalypse », à savoir la chute de notre civilisation, l’effondrement du système, et le chaos qui s’ensuit. Un chaos qui tourne vite à la lutte pour la survie, dans un monde devenu sauvage. Et si c’était demain ? Comment lutterions-nous contre les désastres naturels, la ségrégation entre les gens selon les endroits où ils vivent ou selon les zones de quarantaine, la lutte contre les épidémies, les complications politiques et le terrorisme radical ?
Mon avis
Le récit post-apocalyptique, voilà un thème rabâché. Difficile de faire du neuf avec du vieux. Pourtant, Steven Amsterdam réussit cet exercice périlleux en jouant avec la forme du récit et non pas avec le fond.
Son tour de passe-passe ? Privilégier l’histoire d’un homme au fil des ans et ne suggérer que les effets des famines/guerres/maladies/déchaînements climatiques. Ces suggestions sont parsemées au détour de l’histoire avec subtilité.
Le court roman (215 pages) est découpé en longs chapitres (20 à 25 pages), comme des tranches de vie du personnage principal.
Chaque nouveau chapitre est un saut dans le temps de plusieurs années. Procédé volontairement déstabilisant puisqu’on découvre personnages et situations d’un coup. Procédé qui ébranle le lecteur qui perd ses repères.
Déstabilisant, mais réjouissant me concernant, l’auteur laissant toute la place à l’imagination du lecteur, qui laissera son esprit vagabonder sur le pourquoi et le comment des situations. Un vrai parti pris original.
Une lecture étonnante, sur fond de débâcle écologique, avec un message pessimiste (mais pas que).
Publication française : 2011
Originalité de l’intrigue : ♥♥♥
Profondeur de l’histoire : ♥♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥
Émotion : ♥♥♥♥
Note générale : ♥♥♥♥
Catégories :Littérature
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