“Je n’invente rien, c’est dans le dictionnaire étymologique : le mot est d’abord employé pour désigner un acte qui passe la mesure, un dérèglement. Je vous passe les détails mais, à la fin, l’emploi du mot au sens de “très grand”, et de son adverbe au sens de “très” ou “tout à fait”, et cela sans idée d’excès, est fréquent. L’excès non seulement résiste aux règles imposées par les pauvres types sus-nommés, mais permet aussi de nous multiplier, de nous essayer à toutes les sauces, tous les possibles, de grandir en somme. Tant pis si on est excessivement mauvais. Il n’y a à perdre que des illusions, des résidences secondaires, des voitures, des slips de bain.”
Mon avis
Quelques textes autobiographiques dans ce court recueil, pour découvrir Ferey, l’homme, après avoir eu tant de plaisir à découvrir Ferey, l’écrivain.
Ferey, l’homme, ne fait pas dans la nuance, ses textes non plus. Tantôt vindicatif contre cette société de consommation, tantôt ironique, tantôt tendre quand il raconte ses souvenirs. Des textes qui parlent de tout et de rien.
De tout souvent :
– de souvenirs, comme son émouvant et drôle texte sur sa grand-mère (l’un de ses meilleurs textes, comme il le déclare sur son blog),
– de voyages, apportant un éclairage intéressant sur son périple néo-zélandais et son amour de l’écriture,
– de son admiration pour certains personnes,
– de rage contre les institutions, la course au fric et le bien-pensant…
Un fameux bric-à-brac, très inégal, sur un ton tragi-comique, et qui porte un regard attachant sur le personnage Ferey, un homme plein de failles mais vrai, fidèle à ses convictions.
A noter un exercice de style dans la seule vraie fiction du bouquin, avec un personnage principal aux antipodes de son auteur.
Publication française : 2007
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥
Émotion : ♥♥♥
Note générale : ♥♥♥
Catégories :Littérature
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