4 romans indispensables du mois d’avril 2023

4 livres sortis en avril 2023 et qui resteront clairement en mémoire !

Quatre histoires mémorables, à travers des romans noirs faisant la part belle à l’imagination et mettant en avant des personnages formidables. Des livres à la personnalité bien marquée.

Voici mes retours rapides de lecture et les résumés de ces romans.

Ne passez pas à côté. Bonnes lectures !

STEPHEN KING – Conte de fées (Albin Michel)

Ce nouveau livre est un peu le couteau suisse de l’auteur, tant il est multi-usages, multipliant les atmosphères, mélangeant les genres. Tout au long de ce pavé de 730 pages, on se retrouvera tour à tour dans une ambiance intimiste, avec des passages dignes d’un Game of Thrones, une omniprésence de l’aura de Lovecraft, et même des moments à la Hunger games.

Ayez l’esprit ouvert, le King va vous plonger dans un monde parallèle. Comme il aime ses lecteurs, il en prend soin, et le fait doucement, par étapes, comme s’il nous laissait tremper les doigts de pieds dans l’eau glacée, avant de nous plonger dans le grand bain.

Les deux dernier tiers du livre sont une ode à l’Imaginaire, avec ce mélange détonnant d’aspects contemporains confrontés à un monde magique, aux fables. Une fantasmagorie débridée, où Stephen King s’amuse comme un petit fou, explose les codes, les cases, mélangeant avec bonheur passages drôles et carrément sordides.

4ème de couverture

Conte de fées, c’est l’histoire magnifique et terrifiante d’un garçon de dix-sept ans qui hérite de clés ouvrant sur un univers parallèle où le Bien affronte le pouvoir écrasant du Mal.
Une bataille dont l’enjeu est capital… pour notre monde.

S.A COSBY – La colère (Sonatine)

Quel grand écart ! Sans aucun doute l’un des plus grands qu’il m’ait été donné de lire. La colère est un roman noir bourré de testostérone tout autant qu’empli de sensibilité. S.A. Cosby réussit l’exploit de concilier action et émotions, à sa manière. Pour un résultat étonnant et sacrément convaincant.

L’idée générale du roman est formidable, mais sacrément osée. Accorder ce qui paraît inconciliable. Et surtout montrer que rien n’est jamais tout noir ou tout blanc, justement. Parce que les deux personnages principaux, des terreurs, vont réussir à toucher le cœur du lecteur, au plus profond, une sacrée prouesse narrative et romanesque.

La colère est un roman noir qui marque, secoue physiquement et émotionnellement, divertit et fait réfléchir sur cette Amérique des contraires et des excès. S.A. Cosby a un talent fou à mettre en scène cette histoire de tolérance, et ose la sensibilité au sein d’un roman qui ne cache pourtant pas sa violence. Un sacré grand écart, une sacrée réussite.

4ème de couverture

Un état des lieux sans concession de l’Amérique des marges.

Ike Randolph est noir. Buddy Lee Jenkins est blanc. En Virginie-Occidentale, cela revient à dire que tout les oppose. Ils ont pourtant été tous les deux pareillement lamentables en dénigrant avec la même violence l’homosexualité de leurs fils, maintenant mariés l’un à l’autre. Alors, quand Isiah et Derek sont assassinés, la douleur a un goût de culpabilité”. Qui a tôt fait de se transformer en colère, un colère viscérale, qui réclame un exutoire.

BERNARD MINIER – Un œil dans la nuit (XO)

Martin Servaz se confronte au monde étrange du cinéma de genre, un univers qui lui est totalement étranger. Horreur, malheur !

Bernard Minier nous fait regarder en face cette sphère cinématographique, Un œil dans la nuit collé au judas. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce voyage intérieur va laisser des traces.

Un œil dans la nuit est un divertissement de haut vol, avec plusieurs scènes d’anthologie qui vont marquer au fer rouge l’imaginaire des lecteurs. Attendez-vous à hurler !

Le cinéma de genre, et le thriller en littérature, restent parmi les derniers espaces de liberté. Dans des sociétés qui s’aseptisent de plus en plus, ces vecteurs sont aujourd’hui comme les terrains privilégiés de cette liberté créatrice. Le sujet est là, omniprésent en toile de fond.

4ème de couverture

Dans les montagnes, retiré du monde, un réalisateur de films d’horreur, Morbus Delacroix.
Culte, misanthrope, fou.
Parmi ses fans, une étudiante en cinéma.
Fascinée, intrépide, inconsciente.
À Toulouse, un as des effets spéciaux est retrouvé mort, ligoté sur un lit d’hôpital.
Et si ce meurtre trouvait sa source dans un film maudit ?
Pour le commandant Martin Servaz, peut-être la plus grande énigme de sa carrière…

CET ŒIL DANS LA NUIT N’A PAS FINI DE VOUS FIXER

PENG SHEPHERD – Les cartographes (Albin Michel)

Qu’est-ce qu’un roman, si ce n’est une carte mentale d’une histoire qui se déplie, se déploie à travers routes et impasses, vallées et buttes, que le lecteur parcourt à son rythme.

Certaines cartes ne sont pas faciles à déchiffrer, d’autres tracent la voie au plus grand nombre. Les Cartographes de Peng Shepherd tient de cette seconde catégorie, tant cette formidable aventure littéraire plaira autant aux amateurs d’Imaginaire qu’à ceux qui n’en lisent habituellement pas ou peu.

c’est un roman fantastique, mais où celui-ci est distillé avec finesse, à tel point qu’on l’oublie presque. Shepherd maîtrise l’art de raconter une histoire, de nous faire croire ce qu’on lit, de nous faire vibrer aux côtés de personnages forts. Bref, c’est une formidable conteuse qui a trouvé ici un terrain de jeu idéal.

Ce récit est une grande aventure, pleine d’événements imprévus, d’émotions, et de rencontres qui marquent. Une véritable chasse au trésor et un thriller à lire les yeux grands ouverts. En gardant à la fois la fraîcheur de son âme d’enfant, ouverte à la curiosité, et son esprit d’adulte, à la recherche d’évasion et d’expériences trépidantes.

4ème de couverture

La carte est le territoire. Si vous falsifiez la carte, vous modifiez le territoire.

Cela fait trente ans que Nell a perdu sa mère. Et voilà maintenant que son père, le Dr Young, un célèbre cartographe de la New York Public Library, est retrouvé mort dans son bureau.
Elle l’adorait et voulait prendre sa suite, mais la famille, c’est parfois très compliqué. En fouillant dans les affaires du défunt, elle trouve, bien cachée, une carte routière. Nell se souvient parfaitement de cette maudite carte. Elle lui a valu une engueulade homérique et lui a coûté sa carrière auprès de son père.
En reconstituant cet événement avec un regard neuf, elle ne tarde pas à se rendre compte que le document comporte une erreur singulière, une signature pour ceux qui sont initiés à l’art de la cartographie. Pour percer ce mystère, la jeune femme contacte certains amis de ses parents. Trente ans plus tôt, ils formaient un groupe de sept personnes, très soudé : les Cartographes.
Qu’ont-ils découvert ?
Quels crimes ont-ils commis contre la réalité ?



Catégories :Littérature

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21 réponses

  1. Aude Bouquine – « Lire c’est pouvoir se glisser sous différentes peaux et vivre plusieurs vies. » Ici, je lis, je rêve, je parle de mes émotions de lectures, avec des mots. Le plus objectivement possible. Honnêtement, avec respect. Poussez la porte. Soyez les bienvenus dans mon univers littéraire.

    Il m’en reste 2 à découvrir 😉
    Le Sonatine va y passer d’abord !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Tu viens donc de finir le pavé de King 😉.
      Bon retour sur terre, oui il faut trouver ensuite un livre différent et suffisant accrocheur !

      • Aude Bouquine – « Lire c’est pouvoir se glisser sous différentes peaux et vivre plusieurs vies. » Ici, je lis, je rêve, je parle de mes émotions de lectures, avec des mots. Le plus objectivement possible. Honnêtement, avec respect. Poussez la porte. Soyez les bienvenus dans mon univers littéraire.

        C’est ça. Je n’ai pas envie de me replonger dans un pavé tout de 🙂.

        • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

          j’avais eu beaucoup de mal à replonger dans un autre livre à la suite 😉

  2. Collectif Polar : chronique de nuit – Simple bibliothécaire férue de toutes les littératures policières et de l'imaginaire.

    Seul Les Cartographes de Peng Shepherd va retenir mon attention mon ami !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      C’est déjà pas mal !

      • Collectif Polar : chronique de nuit – Simple bibliothécaire férue de toutes les littératures policières et de l'imaginaire.

        Les autres ont déjà leur public…. 😉

        • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

          La colère devrait pourtant beaucoup te plaire !

          • Collectif Polar : chronique de nuit – Simple bibliothécaire férue de toutes les littératures policières et de l'imaginaire.

            Peut-être mais je sais que je n’aurai pas le temps de le lire.. .:-/

            • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

              je te le raconterai alors 😉

  3. Ma Lecturothèque – Blogueuse littéraire

    “Les cartographes” est dans ma liste d’envieq et “Conte de fées” dans ma PAL du mois (j’ai hâte de le découvrir !)

  4. Entièrement d’accord avec toi pour Minier. Une sacrée claque. Les autres sont sur ma whislist. 😁 Et mon rein toujours négociable 😅

  5. Nath - Mes Lectures du Dimanche – Livres, ongles & Rock 'n Roll

    C’est le King qui m’attire le plus.

  6. Trois sur quatre sont à mon programme, dont le King (acheté pour le boulot, mes élèves sont fans !). Merci pour cette sélection !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Alors bonnes futures lectures, Sylvie !
      Voilà des élèves chanceux !

  7. “La colère” me tente bien ! Les cartographes aussi, ce roman a l’air vraiment intéressant mais je n’avais pas accroché au livre de M alors du coup j’hésite …
    Merci pour ces propositions, même si ma PAL devient ingérable 😉

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      le deuxième roman de Shepherd n’a vraiment rien à voir avec le premier, plus accessible, donc faut tenter 😉

  8. Lilou – passionnée d’égyptologie, amoureuse du Québec, adore les arts et la culture, lectrice compulsive, chroniqueuse...

    La colère me tente beaucoup…. Le King, j’en avais envie, et Bernard Minier aussi. Par contre j’ai été déçue par Les Cartographes, j’en attendais surement trop ! Merci pour tes avis qui me donnent envie 🙂

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      trop ou simplement autre chose ? Tout est histoire de ressenti personnel, toujours 🙂

Rétroliens

  1. 4 romans indispensables du mois d’avril 2023 – Amicalement noir

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