Mardi soir 19h – Gilles Legardinier

C’est un livre de rendez-vous. Avec les autres, avec l’autre. Un mardi soir 19h comme point de départ pour se lancer dans la recherche de la bonne date et du bon endroit. De la bonne personne. Parce que rien n’est gagné pour s’y rendre, le carton d’invitation est parfois écrit en hiéroglyphes.

A chacun de réussir à transformer cet appel en rencard, en rencontre fortuite ou en convocation.

Souffle

Tout commence par une réunion, un mardi soir 19h. Entre plusieurs femmes de divers milieux, d’âges différents, de caractères multiples. La plupart vont se révéler compatibles. C’est déjà l’un des premiers miracles, dans une société qui confronte plutôt qu’elle ne rassemble.

Chaque livre de Gilles Legardinier est un souffle. Une bouffée de bonnes ondes, une brise d’espoir, une explosion de bons mots, un zéphyr d’humanité, un murmure à l’oreille. Et souvent une rafale qui bouleverse les personnages, et aussi les lecteurs.

Ce mardi soir 19h ne déroge pas à la règle. L’histoire manque peut-être d’un brin de fantaisie (sur le papier), mais ce n’est pas l’important. Car cette fantaisie se retrouve dans des scènes de vies mémorables et dans l’écriture de l’auteur. Son inventivité, sa marque de fabrique, est bien là.

Transformer des fragments d’existences, de ce qui pourrait passer pour des moments de banalité, en sorties jouissives. La vie est un théâtre, si on se donne la peine d’en jouer le jeu.

Solitude

L’écrivain s’attaque à un des grands maux de notre société actuelle, la solitude. Au piolet.

Car régler cette situation demande de l’énergie et de la volonté. De la chance aussi, même si elle se provoque. La vie est pleine de surprises si on garde les yeux ouverts.

Elynn est une jeune femme qui a encore tout son destin devant elle, même si elle en doute. Elle s’occupe des autres (infirmière à l’hôpital) et décide de se prendre en main aussi. Elle ne s’y attend pas, mais d’autres vont lui en tendre, des mains.

Comme à son habitude, la beauté de son personnage principal est magnifiée par des protagonistes secondaires formidables, qui rajoutent de la lumière. Grâce à eux, le lecteur vit des émotions fortes, simples mais puissantes, parfois magiques.

Artificier des émotions

Legardinier a une capacité envoûtante, magnétique, à vous faire changer de couleur. A vous faire passer du rire aux larmes et inversement, d’une phrase à l’autre. Cet homme est un artificier, expert dans l’art du feu d’artifice émotionnel.

Une fois encore, certains passages sont d’une drôlerie touchante. La recette est connue, mais on ne s’en lasse pas. Les mots d’esprit et les blagues potaches s’enchaînent, certains tellement décalés qu’ils en deviennent irrésistibles. Les belles âmes se croisent et se rejoignent, autour de moments émouvants. Et puis, rebelote pour certains grincheux qui vont payer leur mauvaise humeur.

Chaque année, les livres de Gilles Legardinier sont des rendez-vous incontournables. Ce Mardi soir 19h est un créneau à ne pas rater si vous voulez reprendre du tonus et les rênes de votre quotidien. Pour gagner davantage qu’un seul instant d’éternité.


Yvan Fauth

Date de sortie : 06 octobre 2021

Éditeur : Flammarion

Genre : Fiction

4° de couverture

Elynn est assez jeune pour avoir la vie devant elle. Pourtant, elle a souvent le sentiment que ses rêves sont de plus en plus loin derrière.

Entre son couple qui végète et la réalité quotidienne de son métier d’infirmière, la jeune femme a l’impression de faire du sur-place dans un horizon sans intérêt. Comment en est-elle arrivée là ? Qu’est devenue l’enfant pleine d’envies qu’elle était ?

Cherchant à bousculer sa routine, Elynn s’inscrit dans un club de sport. De rencontres inattendues en expériences inédites, ce simple rendez-vous va vite se révéler essentiel et déclencher d’imprévisibles réactions en chaîne. Elynn et ses nouvelles amies vont peu à peu trouver les moyens de forcer les verrous qui les entravaient. La cage ne résistera pas longtemps…



Catégories :Littérature

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17 réponses

  1. Aude Bouquine – « Lire c’est pouvoir se glisser sous différentes peaux et vivre plusieurs vies. » Ici, je lis, je rêve, je parle de mes émotions de lectures, avec des mots. Le plus objectivement possible. Honnêtement, avec respect. Poussez la porte. Soyez les bienvenus dans mon univers littéraire.

    Ce livre est pour moi ! Bonnes ondes, c’est ce qu’il me faut !

  2. Gilou. Mon chouchou number one. ❤️ Je suis avec Elynn. J’arrive sur la fin, je ne veux pas quitter cette bande où l’on se serre les coudes et où l’on donne de soi. Mais il n’y a pas que ça. C’est le talent de Gilles, qui nous balance des gags que seul lui peut se permettre, il y a ce qu’il soulève et effectivement, il y va au piolet.
    Merci à toi Yvan🙏. Je trouve d’ailleurs que tu lui ressembles beaucoup dans ta façon de faire et de t’exprimer.
    J’y retourne, j’ai rendez vous mardi soir, 19 heures. 😉❤️😘

  3. D’accord. Sur le contenu, je te fais confiance, tu en parles fort bien.
    Mais la couverture, on en cause ou pas ?

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Évitons d’en causer, on peut la cacher s’il faut 😉

  4. Ben voyons. Avant c’étaient les chats. Alors pourquoi pas les chiens. 😂

  5. belette2911 – Grande amatrice de Conan Doyle et de son "consultant detective", Sherlock Holmes... Dévoreuse de bouquins, aussi ! Cannibal Lecteur... dévorant des tonnes de livres sans jamais être rassasiée, voilà ce que je suis.

    Ok, mardi soir sur la terre, alors ! 😉

  6. Nath - Mes Lectures du Dimanche – Livres, ongles & Rock 'n Roll

    Je ne doute pas qu’il faut parfois de bonnes ondes, mais je crois que je suis trop cynique pour y croire…

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Je le suis toute l’année, Legardinier est ma bouée de sauvetage 😉

  7. Collectif Polar : chronique de nuit – Simple bibliothécaire férue de toutes les littératures policières et de l'imaginaire.

    Voilà qui va faire plaisir à mes petites protégées du port’âge

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