Mémoire défaillante, à rendre fou
Niko Tackian délaisse pour un temps son personnage fétiche de Tomar Khan, lu dans ses deux précédents romans, le temps d’une incursion glaçante au fin fond de la Suisse.
Autre histoire, autre ambiance, Avalanche hôtel est le genre de thriller qui rend fou, personnages et lecteurs. Les deux se demandent s’ils ne rêvent pas, tant l’intrigue est insensée dès les premières lignes.
Ambiance paranoïaque, qui va s’avérer aussi étrange qu’éloignée de ce qu’on pourrait attendre. Joshua Auberson, le personnage principal, ne sait plus à quoi et qui se fier, surtout pas à sa mémoire totalement défaillante. Autant dire que le lecteur cherche lui aussi à quoi s’accrocher (sauf à sa confiance envers l’auteur).
Contre-pied scénaristique
Voilà bien le genre de thriller qui a tout de l’exercice glissant, tant son début prend des directions surprenantes. Et on en vient à se demander comment Niko Tackian va se raccrocher aux branches pour ne pas se perdre (et paumer les lecteurs avec lui).
Ce serait méconnaître son indéniable talent pour concocter un bon divertissement, tout comme oublier qu’il est aussi scénariste. Le récit est hyper rythmé, à coups de chapitres très courts. L’histoire suit des routes qui s’arrêtent net, pour prendre d’autres chemins de traverse, et surprendre sans égarer. L’art du contre-pied scénaristique.
Tout est mis au service de l’efficacité, pas de fioriture mais une histoire contée avec une volonté de distraire, sans chercher aucune surenchère. Et c’est efficace. Mon regret est qu’il est un peu court à mon goût.
Scénario ET personnages
Ne croyez pas pour autant que l’écrivain n’a pas pris soin de ses personnages, bien au contraire. Ils servent l’atmosphère mystérieuse et ont du caractère. A l’image de la collègue du personnage principal et de ses dialogues hauts en couleur. Un bon scénario sans bons protagonistes n’est rien, et l’auteur ne l’oublie pas.
Avalanche hôtel a les qualités et les surprises qu’il faut pour permettre aux lecteurs de passer quelques heures de bon divertissement, avec toujours l’esprit alerte. Niko Tackian sait décidément construire des climats qui tiennent en éveil, et ce n’est pas le seul froid environnant qui en est la cause.
Lien vers l’interview de Niko Tackian au sujet de “Avalanche Hôtel”
Sortie : 02 janvier 2019
Éditeur : Calmann-Lévy
Genre : Thriller
Ce que j’ai particulièrement aimé :
L’ambiance générale
Les tournants surprenants du récit
Les personnages
4° de couverture
SURTOUT, NE VOUS FIEZ PAS
À VOS SOUVENIRS !
Janvier 1980. Joshua Auberson est agent de sécurité à l’Avalanche Hôtel, sublime palace des Alpes suisses. Il enquête sur la disparition d’une jeune cliente avec un sentiment d’étrangeté. Quelque chose cloche autour de lui, il en est sûr. Le barman, un géant taciturne, lui demande de le suivre dans la montagne, en pleine tempête de neige. Joshua a si froid qu’il perd connaissance…
… et revient à lui dans une chambre d’hôpital. Il a été pris dans une avalanche, il est resté deux jours dans le coma. Nous ne sommes pas en 1980 mais en 2018. Joshua n’est pas agent de sécurité, il est flic, et l’Avalanche Hôtel n’est plus qu’une carcasse vide depuis bien longtemps. Tout cela n’était qu’un rêve dû au coma.
Catégories :Littérature
Sur ma table de nuit et en attente de lecture!
la lecture sera pour bientôt alors 😉
J’ai beaucoup aimé cette lecture, j’ai apprécié les clins d’oeil à king sans jamais vouloir le copier .
oui c’est vraiment sympa !
J’ai adoré ce livre, le travail sur la mémoire la trame l’effet scénario
passionnant en effet, et digne d’un scénario
Je ne l’ai pas encore lu mais il est dans ma PAL 🙂
J’ai vraiment hâte de lire ce livre et quelle couverture magnifique.
oui elle est vraiment belle, surtout quand on l’a en main, petit coté brillant
Oui ben écoute je ne l’ai pas encore eu dans mes mains, mais je n’en doute pas, en plus moi qui aime l’hiver et la neige.
Je l’ai commencé ce matin avant de partir bosser… très mauvaise idée qui a bien failli me mettre en retard ! (Encore un chapitre… rien qu’un petit…) et me voilà avec la moitié du livre dévorée et une hâte infinie que la journée se termine pour y retourner !
Faut mettre un gilet jaune pour se faire repérer sous l’avalanche ou pas ?? 😀
passe au gilet orange, je crois que c’est mieux 😉
Je vais le sortir ! Je le mets toujours pour rentrer les dadas s’ils sont dans la prairie plus loin et qu’on prendre la route 😉 L’orange a plus de vitamines C que le citron.