% de morflage
Cabossé est un roman noir et lumineux à la fois, et l’histoire de deux d’entre eux. Deux personnages marquants, un fort en gueule (au sens propre comme au figuré) et une luciole qui s’alume par intermittence. De l’art de comparer son % de morflage dans la vie (et il est élevé).
En parlant de gueule, voilà le genre de livre que tu prends en pleine tronche. En parlant de lumière, c’est un roman qui t’illumine littéralement de l’intérieur. Oh, l’histoire en elle-même pourrait tenir sur un post-it, mais c’est le genre de note repositionnable sur laquelle tu écris tous les bons et beaux mots de l’auteur (et il faut écrire tout tout petit, parce qu’ils sont si nombreux !) et que tu colles sur ton cœur en espérant qu’elle ne se décolle jamais.
Cabossé est un bijou rempli d’humanité. Comme quoi, une petite frappe, ancien boxeur, peut devenir si fascinante qu’il est impossible de se cogner de son sort.
Rencontres
Le roman est surtout une histoire de rencontres. A la fois à travers un road trip et à travers une plongée dans les souvenirs des deux bosselés. Comment oublier Solange, Lili, René, Rita ou encore mamie Luger ? Comment ne pas être profondément touché par ces rencontres hautes en couleur, qui tiennent parfois du carambolage ?
Lumineux et noir, donc. Parce que ça castagne aussi, les morts jonchent le chemin, bleus et fractures au(x) corps tout autant que plaies à l’âme. Le roman a beau être lumineux (Alléluia), tu n’as pas trop affaire à des enfants de cœur. Ça frappe dur, dans tous le sens du terme.
Parce que Benoît Philippon a beau n’en être qu’à son premier roman, je peux t’assurer qu’il a déjà trouvé sa voix. Les mots cognent, cajolent, rigolent, frissonnent. Et toi avec. Dans un autre pan de son étonnante vie, l’auteur est scénariste et réalisateur pour le cinéma, et ça se sent. Sa maîtrise des dialogues et de la mise en scène est tout simplement bluffante.
Mots qui palpitent
Benoît Philippon fait palpiter les mots version noir et blanc, un peu à l’ancienne, mais dans une explosion digne du Technicolor. Pas juste de simples phrases, mais avec de vrais bouts de vivant dedans. De la barbaque qui saigne, de la glotte qui vibre, des éclats de voix qui éclairent les pages. Oui, le livre semble battre au rythme du cœur des personnages (et du tien qui s’est calé à la même cadence).
Il est des livres qui laissent des traces par la dureté proposée, les émotions provoquées et le plaisir suscité. Cabossé de Benoît Philippon fait clairement partie de ceux-là. Touché coulé, knock-out.
Lien vers la belle interview réalisée avec Benoît Philippon
Sortie : 08 septembre 2016
Éditeur : Série noire
Genre : Roman noir
Ce que j’ai particulièrement aimé :
L’écriture, drôle, émouvante, forte
Les personnages, principaux ou secondaires
Les dialogues
Les scènes fortes en émotions
4° de couverture
Quand Roy est né, il s’appelait Raymond. C’était à Clermont. Il y a quarante-deux ans. Il avait une sale tronche. Bâti comme un Minotaure, il s’est taillé son chemin dans sa chienne de vie à coups de poing : une vie de boxeur ratée et d’homme de main à peine plus glorieuse.
Jusqu’au jour où il rencontre Guillemette, une luciole fêlée qui succombe à son charme, malgré son visage de “tomate écrasée”… Et jusqu’au soir où il croise Xavier, l’ex jaloux et arrogant de la belle – lequel ne s’en relèvera pas…
Roy et Guillemette prennent alors la fuite sur une route sans but. Une cavale jalonnée de révélations noires, de souvenirs amers, d’obstacles sanglants et de rencontres lumineuses.
Catégories :Littérature
Je n’en ai lu que du bien. Il est dans ma PAL j’ai hâte. Merci Yvan pour cet avis.
merci à toi. Oui ce sont des avis quasi unanimes
Allez je note, cette idée accompagne bien mon petit café matinal…Je veux bien aller voir les bosses de ses personnages….;)
ta sensibilité naturelle ne pourra être que touchée par ces personnages-là
Je parie mon string brésilien à paillettes que papa Nowel t’a entendu et qu’il te mettra du cabossé dans tes petits souliers ! 😛
Je dois encore lui trouver une ouverture pour le lire… je suis en retard dans tout, dans tout et j’aurais besoin d’une secrétaire !!!! Tu veux pas t’occuper de mes chroniques en retard, Yvan ??? 😛
Et toi tu fais les miennes en retard ?? 😉
Ok, ça roule ma poule ! Je sens que ça va aller du tonnerre d’écrire les chroniques de l’autre, sans avoir lu les livres dont nous parlerons ! mdr
Pour moi ce sera un des 3 – 4 coups de coeur de cette année 2016 !
Oui l’histoire serait vote résumée mais ces personnages sont si attachabts et ces mots sont si “percutants” qu’il est impossible de rester indifférent ni de les oublier …
Franchement j’espère bien que Benoît nous fera à nouveau profiter de sa prose rapidement !!
Pareil que toi ma Kris !
Ça fait très envie 😊
Je suis sure qu’il te plairait beaucoup !!
moi aussi je pense la même chose, David 😉
Oui j’en suis sûr 😉
Moi pareil. Tout en sensibilité !
😊
Comme tu en parles bien ! J’adore 😀
ET….
Les grands esprits se rencontrent. C’est mon chouchou ce week-end et un de nos 10 coups de coeur de l’année au Comité de lecture polar des bibliothèques de la Ville de Paris. <3
je l’ai dans ma pile! yapuka 🙂
curieux, très curieux de ton avis sur ce coup là
Je pense que je le lirai en janvier
Tu aimeras l’écriture, mais que vas tu penser de l’histoire d’amour ? C’est la grande question de janvier 😉
Argh ! Tu me connais bien. .. si c’est pas mièvre ça le fera ☺☺