Les Éditions Sonatine ont pensé aux lecteurs sevrés, donc je fais clairement partie, en nous proposant une nouvelle inédite de Gillian Flynn : Nous allons mourir ce soir. Loin d’un simple pis-aller, cette courte histoire de 60 pages est du Flynn tout craché. Un plaisir bref mais intense, qui a valu à ce texte le prestigieux prix Edgar-Allan-Poe de la meilleure nouvelle 2015 (c’est Stephen King qui lui a succédé en 2016, preuve que ce prix n’est pas donné au premier venu).
On pouvait s’inquiéter de retrouver une auteure affadie et édulcorée après un tel succès mondial. La première phrase du récit rassure immédiatement et donne le ton : « Si j’ai cessé de branler des mecs, ce n’est pas parce que je n’étais pas douée pour ça ».
Corrosive, immersive, sombre, étrange, subversive, drôle, effrayante. Tant d’adjectifs qui semblent antinomiques mais qui résument ce court mais épatant récit. Un vrai plaisir de lecture, par la grâce de l’écriture acérée de l’auteur et de sa formidable histoire à retournements de situations.
Il n’est pas aisé d’embarquer ainsi le lecteur en si peu de pages. Le défi est ici relevé haut la main (sans mauvais jeu de mots en lien avec la première phrase du texte).
Un shot de Gillian Flynn, ça n’a pas de prix (ou plus exactement 7 euros). Reste à faire preuve d’une infinie patience pour enfin la retrouver dans un vrai roman.
A noter le travail des Éditions Sonatine, qui proposent ce texte sous forme d’un magnifique livret au format poche avec une couverture cartonnée et brillante (qui rappellera au bon souvenir de l’édition du roman Les apparences). Un si bel objet et un si bon texte pour si peu d’euros, c’est cadeau.
Sortie : 10 novembre 2016
Éditeur : Sonatine
Traduction : Héloïse Esquié
Genre : Thriller – Nouvelle
Ce que j’ai particulièrement aimé :
L’écriture
L’intrigue
Impression générale : ++ (sur une échelle allant de – à +++)
4° de couverture
Après une enfance difficile, la narratrice anonyme devient travailleuse du sexe. Des années d’expériences ont développé chez elle un véritable don pour décrypter la psychologie de ses interlocuteurs, leurs intentions et leurs envies. Aussi lui arrive-t-il de donner des conseils à des âmes en peine.
Lorsqu’elle rencontre Susan Burke, une femme aisée aux prises avec une situation dramatique, elle lui propose de l’aider. Susan et sa famille ont emménagé à Carterhook Manor, une vieille demeure inquiétante, marquée par une violente histoire vieille de cent ans.
Sur place, la narratrice rencontre Miles, le beau-fils de sa cliente, un adolescent au comportement étrange et glaçant. Saura-t-elle découvrir toute la vérité sur Carterhook Manor et la famille qui l’habite désormais ?
Catégories :Littérature
seulement 60 pages ? Mais que fait-on après ces 45′ de lecture ? On attend de nouveau 4 ans ?
Hâte de l’acheter la semaine prochaine.
seulement 60 pages ? Mais que fait-on après ces 45′ de lecture ? On attend de nouveau 4 ans ?
Hâte de l’acheter la semaine prochaine.
Il fait désormais partie de ma wish list ! Merci pour ce bel article 🙂
Avec plaisir, Lucie !
J’ai terminé “Sur ma peau” y a pas si longtemps, et j’avais justement cherché sur le net des infos sur l’actualité de Gillian Flynn et nada! Alors Merci Yvan pour ton blog ☺ j’aime tout particulièrement cette auteure et ses histoires cinématographiques.
Bonnes prochaines lectures.
Hi hi tu n’es pas encore désintoxiqué hein ? Tu n’a pas pu t’empêcher de mettre des ++ !!! 😆 Un beau billet qui donne envie, j’avais adoré Les apparences mais j’ai encore Les lieux sombres à lire… 😀
Je me laisse jusqu’à ce WE pour décider de ce que je fais 😉
Moi qui n’ai toujours pas découvert l’auteure, ça serait l’occasion !
Ben quelle mouche te pique toi avec tes allusions salaces ? ? Toi aussi tu fréquentes trop Belette ? 😉😉😉
trêve de plaisanterie, c’est vrai que la dame procure un effet de manque certain. C’est une mise en bouche cette nouvelle. …
Ok je sors. ..
Ahahah ! Moi je n’ai fait que citer la première phrase de la nouvelle, c’est tout 😉
C’est ça oui. … 😉😉😉
“C’est une mise en bouche cette nouvelle. …”
Hé ho, hein, bon… Celle-là, je ne l’ai pas faite ! Mais on dira encore que c’est de ma faute, que mes sales manies s’attrapent et que vous êtes des innocentes et moi un cochonne ! 😆 J’ai bon dos, moi…
Ok, je la ferme parce que l’extrait d’Yvan était salace comme je l’aime.
C’est parce qu’on t’aime qu’on fait référence à toi 😉
Vas-y, passe-moi la pommade (je te passerai le sel).
PTDR
Du sel à mettre sur la plaie après la pommade ? Mais tu es une sadique ! 😉
Non, le sel d’abord, la pommade ensuite… oui je suis sadique, tu le savais pas encore ????????
😉😉
voilà ! 😉
En fait, ce petit livre est fait pour toi, moi je suis l’innocence même 😉
Chouette, j’aime… heu, je vais m’arrêter là dans mon commentaire avant d’être censurée ! 😆
Tu es aussi innocent que moi !
Moi je me camoufle mieux que toi 😉
Tu es pire, parce qu’on ne te voit pas venir… Moi, on sait de suite à qui on a affaire, on se méfie, mais toi, on te donne le bon dieu sans con-fession et paf, la bête se dévoile… 😀
Non, je ne veux pas mourir ce soir, j’ai encore des tas de trucs à faire ! Déjà, noter le titre, finir mon garçon que j’ai entamé ce matin (vive les vendredis à la maison) et encore des tas de trucs à faire.
Sinon, j’aime moins le système avec des ++ parce que, comment faire si ça vaut un ++ et demi ?? Les cotations, c’était plus simple pour mon esprit un peu cartésien et mon QI de moins de 100 😀
aaaaaaaaaaaaah que ça va être long d’attendre ton avis sur le Marcus Malte…
Je déguste à petites doses parce que c’est du profond, quand même. On n’est pas dans du Barbara Cartland, là. Il y a des mots dont je ne connaissais même pas la définition !
Je suis triste pour mon ogre des Carpates…
On retrouve bien l’écrirure de l’auteur dans cette novella. Mais comme toi, j’attends un pur roman. Cependant ce titre est un bien bel apéritif pour nous faire patienter.
sacré apéritif ! Mais oui, à quand un vrai roman à nouveau ?
Oui un apéro dinatoire. Mais vivement le soupé effectivement ! 😉