L’arbre qui cache la forêt
Wissemberg, petite bourgade des Vosges et son centre psychiatrique pour adolescents en difficulté. Structure modèle ; l’arbre qui cache (l’effrayante) forêt. Une histoire où l’environnement prend une part prépondérante au coté de personnages qui ont du coffre et de l’épaisseur, bref de vraies âmes.
C’est ma première incursion dans l’univers d’Elena Piacentini et de son commandant de police Pierre-Arsène Leoni, corse de son état et homme de convictions. Ne le découvrir qu’avec sa sixième enquête ne m’a à aucun moment contrarié, tant l’auteure à l’art de poser les bases de ses personnages avec une riche expressivité.
Oui, les personnages au pluriel, car ils ont tous cette consistance étonnante qui les rend si humains. Une humanité pleine de failles, dans une société qui perd ses valeurs. Scandale que Piacentini a le bon goût d’expliciter dans une annexe de son roman.
Raconte et dénonce
Le polar d’Elena Piacentini est d’une touchante profondeur, qui dénonce sans que jamais l’accusation ne prenne le pas sur le récit en lui-même ; une manière de montrer comme la fiction rattrape bien souvent la réalité.
Et puis il y a la plume de l’auteure, qui parle à l’âme, joliment poétique tout en étant si expressive. Elle sait décortiquer la psychologie sans jamais perdre le fil de son intrigue. Elle prend le temps de poser les bases et de construire les ramifications qui constituent une histoire solide. J’aurais peut être aimé juste un peu plus de rythme parfois.
Un sujet et des personnages forts et touchants, mis en valeur par une écriture de qualité et qui place toujours l’homme en avant. Des forêts et des âmes est une nouvelle belle pousse plantée au sein de ce bosquet du polar français dans lequel prennent racine de sacrés bons auteurs.
Sortie : 21 juillet 2014
Éditeur : Au-delà du raisonnable
Genre : Polar
Notes (sur 5) :
Profondeur : ♥♥♥♥
Complexité de l’intrigue : ♥♥♥♥
Psychologie : ♥♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥ 1/2
Émotion : ♥♥♥♥
Note générale : ♥♥♥♥
4° de couverture
Dans le coma, l’agent Aglaé Cimonard dite Fée en raison de ses superpouvoirs numériques, n’est plus reliée à la vie que par la main et la voix d’Angèle, la grand-mère du commandant Leoni.
Retraçant les derniers jours avant l’accident de la plus jeune flic de son équipe, Leoni part dans les Vosges interroger une de ses amies, standardiste dans un centre de soins psy pour adolescents. Le Corse doit trouver le lien entre le destin de son agent et celui de trois jeunes pensionnaires de cette clinique financée par un laboratoire pharmaceutique leader sur le marché des anti-dépresseurs.
L’épaisse forêt vosgienne étouffe-t-elle seulement le bruit de la folie des hommes ? Ou aussi celui du scandale ? Leoni pourra-t-il porter secours aux âmes qui s’y sont perdues ?
Catégories :Littérature
Je me le note aussi celui ci!!!!!!;)
In my PAL !
C’est vrai qu’ils sont bons nos auteurs français :-)))
Merci de m’avoir joliment fait découvrir un auteur que je ne connaissais pas 🙂
Sortie le 21 juillet ?? Bon, j’ai encore le temps de faire descendre ma PAL avant de l’acheter, alors ???
Merci pour cette chronique naturiste… heu, naturelle… sur la nature, quoi ! Je suis contente aussi que l’on parle enfin de ces centres psychiatrique pour adolescents en difficulté où je suis toujours internée. 😛
Bon, oukilé mon carnet de notes ??
21 juillet 2014 !!! Tu devrais savoir que je me refuse à chroniquer un roman avant sa sortie 😉
Ben, dans l’article, j’ai vu “sortie le 21 juillet 2015″… ou alors, j’avais bu !! 😀 j’ai été étonnée aussi. Attend, je vais relire !
J’avais lu 2015 au lieu de 2014, en effet… je vais faire dodo !! PTDR
donc, tu es très en retard pour le lire, en fait 😉
Oui, mais si je remonte dans ma Delorean et repart un an en arrière, je suis dans le bon, non ?? Même en avance !!
Mmmm..il me tente bien ce petit!!!!
J’ai aimé tous les Léoni. je suis cette auteur depuis ses début chez Ravet Anceau. Mais les 2 derniers sont formidablement excellent. Et celui tout particulièrement. 🙂
Merci de la mettre en avant. C’est une auteure qui le mérite.
j’ai apprécié, même si je prends le train en marche, tout comme j’ai apprécié de rencontrer une auteure aux belles valeurs humaines
Et moi qui l’ai pas encore rencontrée. Il y a trop de RdV manquée. Je vais finir par croire à une malédiction.
ce n’était juste pas le bon moment, je suis certain que tu la rencontreras ! 😉
Je l’espère bien 🙂
Ta chronique est pleine de poésie et de tendresse. 🙂
On lit rarement des romans situés dans les Vosges, et pourtant il y a matière à décrire des paysages aussi magnifiques sous le soleil que glauques sous la pluie….
A noter pour ces deux bonnes raisons 🙂
Une auteure corse, vivant dans le Nord et qui parle de l’Est, franchement ça ne peut qu’être intéressant 😉
Un polar dans les Vosges: tentant !
pas loin de chez moi, pas loin de chez toi 😉