Oui, il faut vous parler de ça, vous parler de ce livre qui lui-même vous parlera d’un sujet qu’il faut arrêter de taire. Car ce livre traite, avec réalisme et sans aucun pathos d’un sujet dramatique. L’indicible horreur qu’a vécue une adolescente, que vivent beaucoup trop d’adolescentes.
Le personnage de Melinda vous touchera au travers de son profond malaise. Et elle vous fera sourire aussi.
Écrasant trouble
Ce roman, aux chapitres très courts tels des tranches de vie, est tout à la fois une description du passage au lycée (particulièrement dans cette ambiance américaine si spécifique), ainsi qu’une plongée dans l’écrasant trouble de cette adolescente.
Un récit à la fois grave et drôle, tragique et attachant. Laurie Halse Anderson use d’un ton bien particulier, sorte de cynisme du désespoir, d’humour du mal-être. Une émotion qui devient assez vite contagieuse puisqu’on a l’impression de ressentir les sensations du personnage. Le malaise est là, grandissant, mais jamais au point de vouloir rejeter ce témoignage fictionnel.
Communication & parole
La difficulté de communiquer et l’importance de la parole y ont une place prépondérante. L’auteure nous transmet son message de manière directe, mais avec suffisamment de subtilité pour nous accrocher jusqu’à la fin. S’en est dommage que le roman soit aussi court, elle aurait pu développer encore plus avant certains passages.
Étendard
Ce livre est devenu un véritable étendard auprès de la jeunesse lycéenne aux États-Unis. Ce n’est pas une surprise et, quelque part, c’est vraiment rassurant. Un roman précurseur (sorti en 1999, mais jamais publié en France avant 2014) qui fait dire au très médiatique John Green (auteur de Nos étoiles contraires) que c’est une référence absolue dans le domaine.
Vous parler de ça est un roman tout public, qui vous touchera quel que soit votre âge, mais qui devrait être lu par tous les adolescents de cette tranche d’âge. Juste salutaire.
Sortie : 09 octobre 2014
Éditeur : La belle colère
Notes (sur 5) :
Profondeur : ♥♥♥♥
Psychologie : ♥♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥
Émotion : ♥♥♥♥ 1/2
Note générale : ♥♥♥♥
4° de couverture
En 1998, Laurie Halse Anderson, jusque-là auteur pour enfants, est réveillée par les sanglots d’une jeune fille. Dans la maison, ses enfants dorment à poings fermés ; c’est un cauchemar qui a réussi à la tirer du sommeil. Répondant au besoin de se vider l’esprit des pensées sombres qui s’y agitent, Laurie attrape un carnet et y couche le brouillon d’une histoire, celle d’une jeune fille qui ne parle plus depuis un terrible crépuscule d’été.
Une fois sa mission accomplie, elle retourne se coucher. Laurie Anderson ne fit plus jamais ce mauvais rêve qui allait pourtant changer sa vie l’année suivante quand les notes seraient devenues un roman vendu à plusieurs millions d’exemplaires, un film hollywoodien (avec Kristen Stewart en 2004), de nombreuses nominations et récompenses, et plus de 30 traductions, Vous parler de ça n’est pas simplement un premier roman bouleversant. C’est un phénomène de société, c’est un sujet de conversation, c’est un étendard, c’est un livre capable de changer la vie de celles qui le lisent, et il est pour la première fois traduit en français.
Catégories :Littérature
Ça ne m’a pas l’air d’être classé littérature jeunesse. ..Non parce que j’arrête ce genre dorénavant 🙂
non ça parle d’adolescence, mais c’est un livre transgénérationnel, pas comme l’une de tes dernières lectures 😉
Héhéhé, ça doit être la première fois que ça nous arrive : mon billet sur ce roman est également sur mon blog en ce lundi matin. Nos billets sont tout à fait similaires et sur la même longueur d’ondes ! Je suis vraiment contente d’avoir rencontré Melinda <3
Des bisous et bon lundi,
Cajou
Chouette je vais aller voir ça de suite ! 😉
Le hasard 😉
Bises bon lundi !
Un livre transgénérationnel !!!! Alors, je vais me le procurer car si mes enfants ne m’ont pas fait de crise d’adolescence (et oui, j’ai de la chance pas 1 sur 4) par contre mon premier petit-fis qui entre dans cette “nouvelle dimension” va nous la jouer carabinée…. Vu qu’il adore lire aussi, je vais me le procurer pour que l’on puisse en profiter sur 3 générations 😉
Bon, je ne connaissais pas mais ta chronique éveille ma curiosité….
Ahahaha, tu vas nous parler de “ça”… je ne parle pas du livre du King, mais de “ça”, le sujet auquel je pense et que je ne dois pas développer, tu me connais assez… 🙄
ok, j’ai compris, faut noter le livre, c’est ça ?? ça ne m’étonne pas… ça devient une habitude !! ça commence à bien faire… 😛
Voilà, je fais une découverte, mais j’en resterais, malheureusement là.
Trop de polar à lire. 🙂
😉
Comme d’habitude ta chronique donne fortement envie! C’est pas possible ça!!! T’es trop fort…soit j’arrête de te lire ou alors je vole de l’argent!!! 😛
je te propose de retenir la deuxième solution 😉
Un blog sans Foumette n’a plus de raison d’être
Yeahhhh..je commence demain!!! T’es trop gentil toi 🙂
c’est juste la vérité ;-). Bonne lecture !
Un excellent roman !
J’en garde un superbe souvenir, oui !