Ce récit brille une fois de plus par son intelligence, sa subtilité et son coté profondément humain. Avec ces caractéristiques et son sujet, on peut même lui trouver quelques accointances avec Spin.
Subtile uchronie
Oui, la belle idée de base est traitée avec une formidable subtilité, à travers cette uchronie astucieuse. Wilson est passé maître pour construire ses univers par petites touches délicates.
Une fois de plus, les personnages sont au centre de cette intrigue, où une entité extraterrestre plutôt originale est mise en lumière. Robert-Charles Wilson est, en effet, très fort pour avoir des idées lumineuses et rendre l’improbable totalement crédible.
Le comportement de cette entité est absolument fascinant et permet à l’auteur une fois de plus de nous proposer une peinture de notre société à travers le prisme de cette histoire science-fictionnesque. Le romancier y traite de destins individuels confrontés au destin de l’humanité, à travers une parabole (sans mauvais jeu de mots) des dérives des moyens de communication (TV, radio). Il y parle aussi de la capacité de percevoir et de ressentir de l’être humain (avec de ce que cela implique face à une autre forme de vie). On s’interroge sur le libre arbitre aussi.
Road-trip
La nouveauté cette fois-ci, dans ce récit à l’ancienne, est que Wilson nous propose un véritable road trip, où l’action est globalement plus présente qu’à l’accoutumée, tout comme une certaine violence d’ailleurs. A l’image de la troisième partie ébouriffante de rebondissements franchement inattendus.
Il faut dire que le bellicisme de l’Homme est au cœur du sujet. Comme l’auteur le dit lui même : « La violence est le grand attracteur de l’histoire de l’humanité. Une force presque aussi irrésistible que la gravité ».
Profondément humain
Les derniers jours du paradis est un récit un peu paranoïaque, mais si profondément humain, qu’il a de quoi ravir un large public ; public qui ne pourra qu’être fasciné par la capacité qu’a Wilson à si bien imbriquer divertissement et discours profond.
Une fois de plus, ce roman est une belle réussite de ce formidable romancier qu’est Robert-Charles Wilson. Éblouissant d’humanité !
Remarque postliminaire : je n’aime pas la couverture (qui est pourtant totalement en phase avec l’histoire), c’est un avis tout personnel. Alors, si jamais vous réagissez comme moi, surtout ne vous arrêtez pas à ce détail et foncez lire ce roman !
Mon interview avec Robert-Charles Wilson (05 septembre 2014)
Sortie : 04 septembre 2014
Éditeur : Denoël – collection Lunes d’encre
Notes (sur 5) :
Originalité de l’intrigue : ♥♥♥♥ 1/2
Profondeur de l’histoire : ♥♥♥♥ 1/2
Psychologie des personnages : ♥♥♥♥ 1/2
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥ 1/2
Émotion : ♥♥♥♥ 1/2
Note générale : ♥♥♥♥ 1/2
4° de couverture
Alors que l’Amérique se prépare à fêter les cent ans de l’Armistice de 1914, un siècle de paix mondiale, d’avancées sociales et de prospérité, Cassie n’arrive pas à dormir. Au milieu de la nuit, elle se lève et va regarder par la fenêtre. Elle remarque alors dans la rue un homme étrange qui l’observe longtemps, traverse la chaussée… et se fait écraser par un chauffard.
L’état du cadavre confirme ses craintes : la victime n’est pas un homme mais un des simulacres de l’Hypercolonie, sans doute venu pour les tuer, son petit frère et elle. Encore traumatisée par l’assassinat de ses parents, victimes sept ans plus tôt des simulacres, Cassie n’a pas d’autre solution que fuir.
L’Hypercolonie est repartie en guerre contre tous ceux qui savent que la Terre de 2014 est un paradis truqué.
Catégories :Littérature
Chronique dithyrambique mon ami. Tu donnerais envie de lire à une colonie de légionnaires. Mais celui là n’est pas pour moi. 😉
Je pense que tu es dans le faux, Nathalie ;-). Je pense justement que cet auteur pourrait vraiment te toucher
C’est drole que tu le dises: c’est justement cette couverture qui a fait que je ne m’y suis pas interréssée…Bon tel que tu en parles ça donne bien envie , mais je ne sais pas encore si je vais craquer…Peut etre trop bizarre pour moi…et puis cette couverture, non ca le fait pas!!!!;)
J’ai donc bien fait de faire cette remarque 😉
J’ai bien aimé ce livre. Comme d’habitude avec l’auteur c’est réfléchi et humain, mais pour moi c’est loin d’être son meilleur livre ni le plus marquant. Ça reste une lecture très sympa.
Je suis d’accord, ce n’est pas du niveau de Spin ou Julian. Je pense qu’il a voulu faire plus accessible. Mais moi j’adore 😉
Belle chronique pleine d’éloge. J’ai ce livre chez moi justement, je n’ai rien lu de l’auteur auparavant.
alors je suis curieux de ton avis 😉
ce n’est pas son meilleur, loin de là, mais j’adore tout ce qu’il fait
c’est vrai que tes chroniques donnent envie presque toujours de rajouter le livre en question à la PAL. je ne connais pas l’auteur une fois de plus car j’ai commencé à m’intéresser au domaine SF récemment. mais tentant une fois de plus d’aller voir
Pour s’aventurer dans la SF, Wilson est un auteur parfait, parce qu’il place toujours ses personnages avant le reste
Honte à moi je n’ai toujours rien lu de cet auteur !
Je me suis offert la trilogie Spin mais je n’arrive vraiment pas à entrer dans l’histoire… mais j’y reviendrai !
oh oui il le faut mon pote, Spin est une merveille.
Faut trouver le bon moment 😉
Bonjour, très cher collègue blogueur… bon, les formalités sont terminées, alors, je peux y aller franco : TU M’ÉNERVES !!!! 😀
Et non, je ne connaissais pas l’auteur… :/
ben normal, tu ne lis jamais de SF 😉
Faudra essayer un jour, je te conseillerai 😉
Si, j’ai fait de la SF, mais de la SF douce 😀
Il me tente bien celui là, mais, je cours déjà après le temps…..
Je regarderai tout de m^me ce qu’en disent mes petits camarades du collectif SFFF. 😉
Et puis il finira sans doute dans la rayon SF de la bibliothèque Parmentier, avec une critique pareille. 😉
hein, quoi ? ce livre va finir en hachis parmentier ? 😉
Wilson mérite d’être dans toutes les bibliothèques, ne serait-ce que pour son humanisme !
Il sera dans le mienne, c’est sûr. C’est qui le chefdu rayon SF, non mais 😉
oui chef !
Je passe mon tour sur ce coup là! Pas mon truc du tout :'(
je confirme, c’est pas ton truc, Foumette 😉