1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre. 5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger.
Après l’exotisme du précédent roman, vous ancrez ce nouveau récit sur les côtes normandes. Était-ce important pour vous de (re)venir sur ces terres ?
C’est plutôt l’histoire qui m’a amené à revenir en Normandie. Il y avait une sorte d’évidence : le suicide du haut des falaises, un petit village isolé en hiver… mais c’est vrai également qu’après avoir eu le besoin de partir loin de la Normandie, j’ai bien apprécié de retrouver une sorte d’intimité avec un lieu connu, presque une complicité. Et puis, beaucoup de lecteurs et de lectrices attendaient ce retour.
Cette nouvelle intrigue est diablement complexe. Elle vous a coûté beaucoup de nuits blanches pour ne pas vous y perdre, ni perdre le lecteur ? 😉
Ne pas perdre le lecteur était plus important que de ne pas me perdre moi-même. Rendre complexe l’histoire n’était pas très difficile, au fond, à partir du moment où l’on tient une bonne intrigue de départ, une introduction addictive et une fin spectaculaire.
Par contre, j’ai beaucoup travaillé et retravaillé le roman en anticipant toutes les réactions possibles des lecteurs… Il y a avait à la fois une volonté de jouer avec le lecteur, de m’adresser directement à lui, mais aussi de mise en abyme… c’est-à-dire de donner le sentiment au lecteur qu’il se noie dans des eaux profondes, de plus en plus obscures… avant, bien entendu, de le repêcher au dernier moment.
Si je vous dis que ce genre de récit a tout pour combler à la fois le lecteur occasionnel et l’amateur de polar féru de puzzles…
J’espère… Je l’ai vraiment conçu comme une double ou triple saut périlleux au bord d’une falaise haute de 120 mètres. Je pense que même les lecteurs les plus rompus aux polars ne trouveront pas toutes les clés de l’énigme… mais peut-être quelques-unes tout de même. Il y a sans doute différents niveaux de lectures face à ce roman, mais il faut accepter au départ le jeu de la manipulation et de l’interpellation…
Quelles sont les contraintes que l’on rencontre lorsqu’on décide d’écrire ce genre d’histoire à la première personne ?
A vrai dire c’est plutôt plus facile de l’écrire à la première personne, cela rend souvent le récit plus vivant, l’idéal étant même de l’écrire à la première personne et au présent, pour l’action et la psychologie… Mais ensuite, il faut que cela fonctionne avec l’histoire racontée. C’est un choix de départ souvent assez compliqué. Par exemple, je trouve que le passé simple à la première personne fonctionne assez mal dans un récit, et pour cette raison, je ne l’ai jamais utilisé dans le roman !
Mais mon plus grand plaisir, c’est de mélanger les genres, comme je le fais dans ce roman ! Le passé et le présent, la première et la troisième personne, différents narrateurs et différentes formes de narration… jusqu’à même introduire un poème… rédigé à la première personne et au futur !
La référence, dans le roman, à une nouvelle de Maurice Leblanc (auteur des Arsène Lupin) n’est pas anodine, non ?
Je n’aurai pas cité Lupin si mon roman s’était déroulé à Etretat, cela aurait été trop facile et attendu. Mais par contre, puisque j’utilisais le somptueux décor de la valleuse secrète de Vaucottes, impossible pour moi de ne pas signaler que Maurice Leblanc y a vécu, et rédigé ses premières nouvelles, dont celle d’un voleur qui se retrouve accusé d’un crime, alors que lui affirme que la victime s’est suicidée ! Une telle coïncidence, je ne pouvais pas la laisser passer.
Catégories :Interviews littéraires
Un auteur que j’ai aussi rencontré au Salon du Livre de Paris, et vraiment très sympathique et intéressant ! J’ai adorée ce livre et je suis très impatiente de lire ses précédents 🙂
Oui c’est vraiment un gars super sympa et très abordable. Il n’a pas du tout pris la grosse tête malgré le succès.
Tu verras que chaque livre est assez différent dans l’ambiance
C’est passionnant d’avoir les avis des auteurs sur leurs romans , leur ressenti, leur envie de donner du plaisir aux lecteurs et quelle brillante idée ces 5 questions juste après ta chronique !
j’essaye de concilier les deux quand c’est possible ;-).
A titre personnel, j’aime aussi beaucoup cette formule qui va droit à l’essentiel et donne un autre éclairage sur le bouquin.
Mais dis-moi, tu es en train de te taper tout le gotha littéraire, toi !! Tu es le Stephane Bern des blogs !! Une Stef de Monac’ aussi, vu tout ceux qui se sont allongés dans ton divan (pour Stef, ses homme s’allongeaient sur elle).
Je note le coup des falaises, pour quand il sera en poche et que ma putain de gigantesque PAL aura un peu baissé (déjà, faudrait que j’arrête d’acheter !!) 😀
ahahah, je ne sais pas comment je dois prendre la comparaison 😉
Tu es décidément indispensable à ce blog toi, tes commentaires sont encore plus indispensables que les posts eux-même !
Par contre j’ai une mauvaise nouvelle : tu ne vas JAMAIS t’arrêter d’acheter, c’est viscéral
tu prends la comparaison comme tu le veux ou comme tu le sens, il n’y a pas de message caché ! 😀
Mais vu que tu interviewes tout les auteurs que tu lis (hormis les morts)…
Tu sais ce qu’on dit des indispensables ? Il y en a plein les cimetières !
Ok, on continue d’acheter, alors !! Chouette 😀 Mais chuuut, hein !
J’avais déjà craqué puisque l’achat était prévu mais une fois de plus…tu me rends dingue car j’ai envie de l’avoir de suite!! Il est adorable ce monsieur en plus!!!
Je confirme en ce qui concerne la gentillesse du Monsieur.
Et tu es déjà dingue 😉
Ah oui c’est vrai…j’oublie régulièrement que je le suis pffffff….tant pis..vaut mieux l’oublier jamais que de le savoir toujours hein!!!!
attends j’essaye de comprendre ta phrase 😉
Ta “dinguerie”, j’en redemande, tant elle fait du bien aux gens !
Ma phrase fait référence au titre du livre hein!!!! hihihihi
Ohhh mais c’est gentil ça…je pense la faire payer en livres tiens…judicieuse idée non????
c’est gentil et surtout très vrai !
Bon ben c’est définitif, je vais à nouveau lire ce titre de Michel Bussi. La faute à qui ? Je vous le demande. Enfin je crois que je vais attendre de rencontrer à nouveau l’auteur pour lui prendre cet opus.
ben la faute à l’auteur, non ?
Moi je ne fais que le relais 😉