Diana Abu-Jaber – Origine


4° de couverture

Syracuse, État de New York. L’hiver est terrible, la ville est sous la neige, battue par des vents glacés. Lena, experte en empreintes digitales, travaille à l’unité scientifique de la police. C’est une jeune femme renfermée, à l’équilibre fragile, qui, en dépit de compétences exceptionnelles, préfère rester dans l’ombre et se consacrer aux cas de violences faites aux enfants, conséquence peut-être d’un passé tourmenté.

Orpheline trouvée dans d’étranges circonstances à l’âge de 2 ans, Lena ignore en effet tout de ses origines. Son parcours croise un jour celui d’Erin Cogan, dont le bébé vient de décéder. Les médecins ont diagnostiqué une mort subite du nourrisson, la mère ne les croit pas. On a tué son fils, elle en est sûre.

Bien vite, le doute s’insinue aussi dans l’esprit de Lena, qui découvre un nombre anormal de cas similaires dans la région. Y aurait-il vraiment un serial killer qui s’attaque aux bébés ? Plus étrange encore, Lena sent confusément que l’énigme de ses origines est liée à Erin et aux meurtres des enfants. Parviendra-t-elle à reconstituer son histoire et à percer le sombre secret de ses origines ? Malgré la pression de la presse qui s’empare de l’affaire, malgré les menaces qui pèsent sur sa vie, Lena ira jusqu’au bout d’une enquête passionnante.

Mon avis

“Origine” est un thriller assez original dans sa forme. Là où souvent l’intrigue est mise en avant, parfois au détriment de la description des personnages principaux qui est en arrière-plan, ici c’est tout le contraire.

L’histoire s’est principalement attachée à la psychologie du personnage principal, une jeune femme asociale, perdue dans le monde quand elle est loin de ses repères, et en recherche constante de ses origines.

Personnage particulier, Lena laissera sans doute de marbre certains lecteurs du fait de son manque de caractère (du moins en apparence). J’ai été, pour ma part, vraiment touché par elle, sa sensibilité à fleur de peau, sa fragilité et son don pour sentir les choses.

L’écriture du roman inonde, déborde, regorge d’empathie pour ce personnage et ses états d’âmes. C’est souvent touchant et émouvant.

Malheureusement, ce parti pris en terme d’écriture se fait parfois au détriment de l’histoire elle-même.  Une histoire qui a tendance à trainer un peu en longueur et qui aurait peut-être mérité d’être ramassée sur moins de 500 pages.

A vouloir être trop dans l’observation, l’histoire en perd un peu de son intérêt et déséquilibre le récit.

A recommander tout de même, si l’on souhaite se plonger dans un thriller différent, loin des courses poursuites haletantes.

Une plume à suivre, si elle sait mieux doser ses ingrédients à l’avenir.

Publication française : 2010

Originalité de l’intrigue : ♥♥♥

Profondeur de l’histoire : ♥♥♥♥

Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥

Émotion : ♥♥♥

Note générale : ♥♥♥



Catégories :Littérature

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4 réponses

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      C’est assez rare, mais je ne sais pas trop quoi penser de ce bouquin. Il est plutôt pas mal, mais j’ai en même temps eu l’impression de m’ennuyer à certains moments.
      Souvenir bizarre.

  1. J’ai été fascinée par ce livre, en particulier par le contraste entre le froid dans la ville, dans la réalité, et la chaleur tropicale des rêves et du passé de l’héroïne. De plus, une explication de ce passé si simple et si frappante!
    Je suis contente d’avoir vu un commentaire sur ce livre, qui à mon avis n’a pas reçu assez d’attention.

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Dommage en effet qu’on n’entende plus parler de cette auteure…

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