Sélection de sorties littéraires : janvier – février 2021

Après une année sanitairement éprouvante mais littérairement enthousiasmante, les sorties qui s’annoncent en ce début 2021 ont de quoi éveiller la curiosité.

Voici ma sélection personnelle des sorties littéraires de janvier et février 2021qui ne se veut absolument pas exhaustive et est uniquement le reflet de mes goûts et envies actuels.

Une sélection éminemment intime, volontairement orientée. Parce qu’avec ce qui se déroule dans ce monde, mes envies de lectures évoluent. J’ai besoin d’évasion, d’imagination, de créativité, d’engagement et de nouveauté !

Auteurs connus, mais aussi des découvertes d’écrivains capables d’inventer un monde tout en étant ancré dans les valeurs qui sont le fondement du nôtre. Et, pour cette fois, également des sorties poches qui remettent en avant des titres anciens.

Cette liste sera affinée et éventuellement complétée tout au long de ses prochaines semaines.

Bonnes découvertes, bonnes futures lectures ! Allez chez vos libraires et lisez !

Sandrine Collette – Ces orages-là (J.C. Lattès) 06/01

Clémence a trente ans lorsque, mue par l’énergie du désespoir, elle parvient à s’extraire d’une relation toxique. Trois ans pendant lesquels elle a couru après l’amour vrai, trois ans pendant lesquels elle n’a cessé de s’éteindre.
Aujourd’hui, elle vit recluse, sans amis, sans famille, sans travail, dans une petite maison fissurée dont le jardin s’apparente à une jungle.
Comment faire pour ne pas tomber et résister minute après minute à la tentation de faire marche arrière  ?

Niko Tackian – Solitudes (Calmann-Lévy) 06/01

AUSSI ÉPAISSES SOIENT LES BRUMES QUI LES PROTÈGENT, CERTAINES VÉRITÉS NE PEUVENT ÊTRE OUBLIÉES.

Élie Martins est garde nature dans le massif du Vercors. Il y a douze ans, une blessure par balle l’a laissé totalement amnésique. Depuis, il s’est reconstruit une vie dans cette région aux hivers impitoyables, aux brumes si opaques qu’elles vous égarent en deux pas.
Alors qu’une tempête de neige s’abat sur le Vercors, des traces étranges mènent Élie jusqu’à l’« arbre taillé », un pin gigantesque dressé comme un phare au milieu de l’immensité blanche. Une femme nue est pendue à ses branches. Cette macabre découverte anime quelque chose sur la toile vierge des souvenirs d’Élie.

LA VICTIME EST UN MESSAGE À SON INTENTION, IL EN EST CERTAIN. ET IL EST TERRIFIÉ

Maud Robaglia – Les fragiles (Le Masque) 06/01

Jérémiade n’est pas dupe. Elle sait bien que sa fille, la parfaite petite ménagère, et son gendre, chief happiness officer, ne sont pas aussi joyeux et équilibrés qu’ils prétendent l’être. Personne ne l’est. Surtout pas elle, dont la vie se résume depuis quelque temps à vérifier la solidité des plafonniers. Jérémiade travaille au Parfait Nettoyeur, où elle vend des shampouineuses à moquette et des aspirateurs. Tout nettoyer la calme, l’aide à contenir ses larmes dans un monde où le moindre signe de faiblesse est devenu suspect. Depuis que le pays connaît une vague de suicides sans précédent, faire part de ses états d’âme expose à rejoindre le camp des Fragiles, et les Fragiles, on les isole, on les enferme et on les traite. Car si la fragilité est contagieuse, il faut l’éradiquer. Afficher son bonheur devient alors une question de survie. Mais Jérémiade n’a jamais su faire semblant…  
 
Un puissant et dérangeant roman noir, dans lequel Maud Robaglia raconte la tyrannie du bonheur, la peur de vivre, et les difficultés d’une société à composer avec la fragilité.

Iván Repila – Un bon féministe (Chambon) 06/01

Issu d’une famille où la position que l’on occupe est déterminée en fonction de son sexe, un jeune journaliste se demande comment être un véritable “allié”, et soutenir efficacement la lutte pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes.
Lorsqu’il rencontre Najwa, une militante féministe, l’allié se rend compte de tout le chemin qu’il reste à parcourir. Convaincu que seule une révolution radicale pourra arracher une conquête sociale, il décide de se lancer dans une campagne anonyme de sexisme extrême. Son but ? Provoquer un électrochoc dans la société.
Il crée alors l’Etat Phallique, groupuscule composé des plus fervents machos du pays. Les actions se succèdent, les luttes s’intensifient jusqu’au point de non-retour… Car pour l’allié, le prix à payer est considérable : devenir l’homme qui déteste le plus la femme qu’il aime.

Louise Erdrich – L’enfant de la prochaine aurore (Albin Michel) 06/01

Notre monde touche à sa fin. Dans le sillage d’une apocalypse biologique, l’évolution des espèces s’est brutalement arrêtée, et les États-Unis sont désormais sous la coupe d’un gouvernement religieux et totalitaire qui impose aux femmes enceintes de se signaler. C’est dans ce contexte que Cedar Hawk Songmaker, une jeune Indienne adoptée à la naissance par un couple de Blancs de Minneapolis, apprend qu’elle attend un enfant. Déterminée à protéger son bébé coûte que coûte, elle se lance dans une fuite éperdue, espérant trouver un lieu sûr où se réfugier. Se sachant menacée, elle se lance dans une fuite éperdue, déterminée à protéger son bébé coûte que coûte.

Nana Kwame Adjei-Brenyah – Friday black (Albin Michel) 06/01

Avec ce premier livre incroyablement inventif, Nana Kwame Adjei-Brenyah s’est imposé aux États-Unis comme une nouvelle voix explosive dans la lignée de Colson Whitehead et Marlon James. Entremêlant dystopie, satire et fantastique, et ses nouvelles donnent à voir avec une effarante lucidité la violence et la déshumanisation de notre monde. 

Qu’il mette en scène le procès d’un Blanc accusé du meurtre effroyable de cinq enfants noirs (et qui sera acquitté), le parcours d’un jeune qui tente de faire diminuer son « degré de noirceur » pour décrocher un emploi, le quotidien d’un vendeur de centre commercial confronté à des clients devenus zombies, ou celui des employés d’un parc d’attractions faisant du racisme ordinaire une source de divertissement, AdjeiBrenyah le fait avec une maîtrise et une maturité stupéfi antes. On renferme ce livre hébété : si la fi ction peut contribuer à bousculer les mentalités, alors Friday Black est une puissante arme littéraire. 

Erik Axl Sund – Une vie de poupée: Mélancolie grise (Actes sud) 06/01

Nova et Mercy ont à peine seize ans, mais cela fait déjà bien longtemps qu’elles ont perdu leur innocence. Sous le couvert de la nuit, elles s’enfuient à bord d’une voiture volée, laissant derrière elles le foyer pour jeunes filles où une autre adolescente vient de disparaître. Que fuient-elles ? Et pourquoi ?
Tara est retrouvée sans vie en bas d’un immeuble. Selon sa famille, il s’agit d’un suicide. Mais quelque chose ne colle pas dans le récit de ses parents. Et qui peut bien être la personne qui lui avait donné rendez-vous ce soir-là ? Celui que la police ne va pas tarder à surnommer le Marionnettiste vient seulement de commencer son spectacle.

Andrea Cort – Emissaires des morts, Tome 1 : Emissaires des morts (Albin Michel) 06/01

Un space opera coup-de-poing situé dans un futur lointain, celui du Système Mercantile, où le racisme, la guerre, l’esclavagisme et la corruption n’ont pas pris fin, bien au contraire.

Quand elle avait huit ans, Andrea Cort a été témoin d’un génocide. Pire, après avoir vu ses parents massacrés, elle a rendu coup pour coup. En punition de ses crimes, elle est devenue la propriété perpétuelle du Corps diplomatique. Où, les années passant, elle a embrassé la carrière d’avocate, puis d’enquêtrice pour le bureau du procureur.

Envoyée dans un habitat artificiel aussi inhospitalier qu’isolé, où deux meurtres viennent d’être commis, la jeune femme doit résoudre l’affaire sans créer d’incident diplomatique avec les intelligences artificielles propriétaires des lieux. Pour ses supérieurs, peu importe quel coupable sera désigné.

Mais les leçons qu’Andrea a apprises enfant ont forgé l’adulte qu’elle est devenue : une femme pour le moins inflexible, qui ne vit que pour une chose, « combattre les monstres ».

Ernest Callenbach – Ecotopia (Folio SF) 07/01 (réédition poche)

Trois États de la côte ouest des États-Unis – la Californie, l’Oregon et l’État de Washington – décident de faire sécession et de construire, dans un isolement total, une société écologique radicale, baptisée Écotopia. Vingt ans après, l’heure est à la reprise des liaisons diplomatiques entre les deux pays. Pour la première fois, Écotopia ouvre ses frontières à un journaliste américain, William Weston.Au fil des articles envoyés au Times-Post, il décrit tous les aspects de la société écotopienne : les femmes au pouvoir, l’autogestion, la décentralisation, les vingt heures de travail hebdomadaire et le recyclage systématique. D’abord sceptique, voire cynique, William Weston vit une profonde transformation intérieure. Son histoire d’amour intense avec une Écotopienne va le placer devant un dilemme crucial : choisir entre deux mondes.

Récit utopique publié en 1975, traduit depuis dans le monde entier, Écotopia offre une voie concrète et désirable pour demain, et ce faisant agit comme un antidote au désastre en cours.

Elisabeth Vonarburg – Chroniques du pays des mères (Folio SF – poche) 07/01

Sur une Terre dévastée, les hommes sont devenus rares, un virus déséquilibrant les naissances. Le Pays des Mères a toutefois pu s’établir en ayant recours à l’insémination artificielle.La jeune Lisbeï se pense promise au titre de « Mère », jusqu’au jour où elle apprend sa stérilité. Loin de chez elle, devenue « exploratrice », elle accomplira l’un de ses rêves les plus chers : découvrir les secrets du lointain passé du Pays des Mères.

Chroniques du Pays des Mères propose une réflexion douce, intime et profonde sur ce que pourrait être un monde blessé, entretenu et réparé par les femmes. Son écriture, son style comme ses thématiques entrent tout particulièrement en résonance avec les questions contemporaines.

Tevis Walters – l’oiseau moqueur (Totem – poche) 07/01

“Pas de questions, détends-toi”. C’est le nouveau mot d’ordre des humains, obsédés par leur confort individuel et leur tranquillité d’esprit, déchargés de tout travail par les robots. Livres, films et sentiments sont interdits depuis des générations. Hommes et femmes se laissent ainsi vivre en ingurgitant les tranquillisants fournis par le gouvernement. Jusqu’au jour où Paul, jeune homme solitaire, apprend à lire grâce à un vieil enregistrement. Désorienté, il contacte le plus sophistiqué des robots jamais conçus : Spofforth, qui dirige le monde depuis l’université de New York. Le robot se servira-t-il de cette découverte pour aider l’humanité ou la perdre définitivement ?

Michael Marshall Smith – La vie ô combien ordinaire d’Hannah Green (Bragelonne) 13/01

Un million d’histoires courent le monde. La plupart sont parfaitement ordinaires… mais pas celle-ci.

La jeune Hannah Green est persuadée que son existence est plus banale que la moyenne, mais elle ne va pas tarder à découvrir que les ombres de sa vie cachent depuis toujours un monde où rien n’est ce qu’il paraît ; qu’il existe une machine secrète qui convertit les mauvais tours en énergie diabolique ; qu’il y a des champignons qui parlent ; que son grand-père est copain avec le diable depuis plus de cent cinquante ans, et qu’ils ont besoin de son aide.

Adam Roberts – La Chose en soi (Denoël) 13/01

1986. Charles Gardner et Roy Curtius sont isolés sur une base en Antarctique. Ils participent au programme de recherche d’éventuels signaux en provenance d’une intelligence extraterrestre. Si Charles est pragmatique et expansif, Roy est taciturne et, surtout, obsédé par la lecture de la Critique de la raison pure.Leur cohabitation forcée va virer à l’inimitié à cause d’une lettre : une de celles que Charles a reçues et qu’il a accepté de vendre, sans l’avoir lue, à Roy qui ne reçoit jamais de courrier. La tension est à son comble lorsque celui-ci prétend avoir résolu le paradoxe de Fermi grâce aux textes de Kant. Serait-il devenu fou ? Représente-t-il un danger, alors qu’une tempête éclate à l’extérieur et qu’aucun secours n’est envisageable avant plusieurs jours ? La vision récente du film The Thing, de John Carpenter, n’est pas pour rassurer Charles…

À la fois roman d’aventures drolatique et tour de force littéraire érudit, La Chose en soi nous emporte dans un voyage effréné à travers le temps et confirme l’immense talent d’Adam Roberts.

Chrystel Duchamp – Le sang des Belasko (L’Archipel) 14/01

Cinq frères et sœurs se réunissent dans la maison de leur enfance, la Casa Belasko, une imposante bâtisse isolée au cœur d’un domaine viticole au sud de de la France. 

Leur père, vigneron taiseux, vient de mourir. Il n’a laissé qu’une lettre à ses enfants, dans laquelle sont dévoilés nombre de secrets. Le plus terrible de tous, sans doute : leur mère ne se serait pas suicidée – comme l’avaient affirmé les médecins six mois plus tôt. Elle aurait été assassinée…

Au cours de cette nuit fatale, les esprits s’échauffent. Colères, rancunes et jalousies s’invitent à table. Mais le pire reste à venir. D’autant que la maison – coupée du monde – semble douée de sa propre volonté. Quand, au petit matin, les portes de la Casa se rouvriront, un membre de la fratrie sera-t-il encore en vie pour expliquer la tragédie ? 

Angelina Delcroix – Synopsix (Nouvelles plumes) 14/01

Que feriez-vous si vous receviez par mail une invitation à un jeu pas comme les autres : s’improviser enquêteur scientifique pendant un mois dans un lieu très confidentiel et gagner 100 000 euros ? Mallory n’a rien à perdre, alors pourquoi pas ? Elle se réveille un matin face à un étrange et majestueux manoir : ce jeu mortel ne fait que commencer.

Denis Drummond – Le dit du vivant (Cherche Midi) 14/01

Je suis le Vivant. Le dernier d’entre nous. Quand j’aurai terminé mon ouvrage, je quitterai ce monde, laissant une trace secrète dans un repli du temps.

Un séisme au Japon met au jour une vaste sépulture. Sandra Blake, paléogénéticienne, se rend sur les lieux, avec Tom, son petit garçon, autiste.
La datation du site archéologique plonge la communauté internationale dans la stupeur. Une civilisation jusqu’alors inconnue se révèle peu à peu, et met à bas toutes les connaissances acquises. Sandra et l’équipe de recherche qu’elle a constituée sont prises dans un suspense scientifique qui les dépasse…

Construit en six parties, comme une séquence d’ADN – réunissant récits, journaux, chroniques, articles de presse et correspondances –, ce roman-monde est écrit à la manière d’une odyssée.

Caryl Férey – Lëd (Les Arènes) 14/01

Au lendemain d’un ouragan arctique, le cadavre d’un éleveur de rennes émerge des décombres d’un immeuble, arraché par le vent.
Flic taciturne originaire d’Irkoutsk, Boris se trouve chargé d’identifier le corps. Une enquête sur une affaire de corruption l’a mené droit à un juge et à son supérieur, elle aurait aussi bien pu l’entraîner dans sa tombe. Il doit sa mutation à trois cents kilomètres au nord du cercle polaire à sa bonne étoile…
L’autopsie du vieux Nenets, cet éleveur nomade qui n’avait sans doute rien à faire à Norilsk, révèle un meurtre. Et l’enquête de Boris prend un tour bien plus capricieux. Parce qu’à Norilsk, tout le monde se surveille et la corruption est généralisée.

S.K. Tremayne – Je connais ton secret (Presses de la cité) 14/01

Récemment divorcée et financièrement aux abois, Jo Ferguson, journaliste indépendante, trouve refuge dans l’appartement de sa meilleure amie à Londres. L’endroit, luxueux, est à la pointe en matière de domotique : des équipements ultramodernes permettent d’y contrôler l’éclairage, le chauffage, les serrures, et sont même capables de faire la conversation aux plus solitaires. Bien qu’elle déplore l’impact de ces accessoires, Jo s’amuse à leur parler. Jusqu’à ce qu’un de ces assistants virtuels – Electra – menace de révéler à la police un terrible secret enfoui dans son passé.
Paniquée, la jeune femme tente alors de découvrir qui se cache derrière son maître-chanteur. L’intelligence artificielle a-t-elle pris vie ou Jo est-elle en train de sombrer dans la folie, comme son père avant elle ?

Hiroko Oyamada – L’usine (Christian Bourgeois) 14/01

L’Usine, un gigantesque complexe industriel de la taille d’une ville, s’étend à perte de vue. C’est là qu’une femme et deux hommes, sans liens apparents, vont désormais travailler à des postes pour le moins curieux. L’un d’entre eux est chargé d’étudier des mousses pour végétaliser les toits. Un autre corrige des écrits de toutes sortes dont l’usage reste mystérieux. La dernière, elle, est préposée à la déchiqueteuse de documents. Très vite, la monotonie et l’absence de sens les saisit, mais lorsqu’il faut gagner sa vie, on est prêt à accepter beaucoup de choses… Même si cela implique de voir ce lieu de travail pénétrer chaque strate de son existence ? Dans une ambiance kafkaïenne où la réalité perd peu à peu de ses contours, et alors que d’étranges animaux commencent à rôder dans les rues, les trois narrateurs se confrontent de plus en plus à l’emprise de l’Usine. Hiroko Oyamada livre un roman sur l’aliénation au travail où les apparences sont souvent trompeuses.

Matthew Baker – Pourquoi l’Amérique ? (Fayard) 20/01

Les habitants de Plainfield au Texas en ont marre des États-Unis – et font sécession. Ils rebaptisent leur ville « Amérique » en souvenir de leur ancienne patrie et se préparent à recevoir la visite de touristes venus du pays le plus proche: l’Amérique.

Un jeune homme informe sa famille qu’il va commencer une transition – d’un corps analogue à un corps numérique.

Après avoir commis un crime majeur et s’être vu condamné à la suppression totale de sa mémoire, un homme rentre chez lui.

Impensable ? Et pourtant, c’est ce qui arrive entre autres dans les treize nouvelles qui constituent le recueil Pourquoi l’Amérique de Matthew Baker. Par le biais de différents genres littéraires et en utilisant une langue novatrice, l’auteur confronte les lecteurs à des sujets aussi divers et variés que la vieillesse, le consumérisme, l’identité sexuelle et nationale, l’immigration et l’infertilité.

Xavier-Marie Bonnot – Les vagues reviennent toujours au rivage (Belfond) 21/01

Depuis qu’il est retraité de la police, Michel de Palma, alias le Baron, vit sur un bateau et a tiré un trait sur ses années de brigade criminelle au bénéfice de la voile et du violon. Mais quand il apprend l’étrange suicide de Thalia Georguis, c’est un grand amour de jeunesse qui ressurgit et bien plus qu’une mort suspecte signifiant son retour à la case police. Thalia avait voué sa vie aux missions humanitaires en Méditerranée et avait reçu des menaces de l’extrême droite identitaire. Elle a aussi laissé derrière elle un manuscrit retraçant le parcours d’Amira, réfugiée syrienne, une ombre parmi les ombres qui risquent tout pour fuir la guerre. De Palma mettra tout en œuvre pour retrouver ce témoin clé, quitte à entrer dans l’enfer de Raqqa, à parcourir le camp de la honte de Moria. Et à affronter toute la monstrueuse violence qui sévit en Méditerranée, cet abandon sans fin de l’humanité comme les vagues qui reviennent au rivage.

Avec le grand retour du commandant de Palma pour son enquête la plus intense et personnelle, Xavier-Marie Bonnot, écrivain engagé, rend hommage à la Mare Nostrum, ce berceau des grandes civilisations que la crise migratoire du XXIe siècle a transformée en plus grand cimetière marin du monde.

Yan Lespoux – Presqu’îles (Agullo) 21/01

Un coin secret de champignons. Un tracteur en boîte de nuit. Une vierge phosphorescente. Un concert fantôme. Des chemins de sable qui serpentent entre les pins jusqu’à l’océan.
L’envie de partir et le besoin de rester…
Presqu’îles, ce sont des tranches de vie saisies au vol, tour à tour tragiques ou cocasses qui, à travers les portraits de personnages attachés de gré ou de force à un lieu, les landes du Médoc, parlent de la vie telle qu’elle est, que ce soit là ou ailleurs. Au fur et à mesure que ces textes courts se répondent et s’assemblent, un monde prend forme. Celui de celles et de ceux dont on ne parle pas forcément, que l’on ne voit pas toujours.
Sans pathos, au plus près de son sujet, Yan Lespoux dessine un archipel de solitudes qui touche à l’universel.

Un premier recueil de nouvelles chez Agullo, pour inaugurer notre nouvelle collection petit format, Agullo Court. Une balade souvent très drôle dans le Médoc des Landes, territoire sauvage et méconnu.

Kate Mosse – La cité des larmes (Sonatine) 21/01

Depuis dix ans, les guerres de Religion ravagent la France. Aujourd’hui, enfin, un fragile espoir de paix renaît : Catherine de Médicis a manoeuvré dans l’ombre et le royaume s’apprête à célébrer le mariage de la future reine Margot et d’Henri, le roi protestant de Navarre.
Minou Joubert et son époux Piet quittent le Languedoc pour assister à la cérémonie. Alors que la tension est déjà à son comble dans les rues de Paris, on attente à la vie de l’amiral de Coligny. C’est le début du massacre de la Saint-Barthélemy. Précipités dans les chaos de l’Histoire, Minou et Piet sont sur le point de prendre la fuite quand ils découvrent la disparition de Marta, leur fillette de sept ans…

Tana French – L’arbre du mal (Calmann-Lévy) 21/01

La vie a toujours souri à Toby Hennessy jusqu’au soir où tout bascule. Victime d’une violente agression dans les rues de Dublin, il en ressort traumatisé et souffrant d’amnésie. Il part alors se reconstruire à la Maison au Lierre, une superbe  villa familiale blottie dans un écrin de verdure.

Cependant, à peine est-il arrivé qu’un mystérieux crâne est trouvé sur la propriété, dans le tronc de son orme favori. Des inspecteurs sont envoyés sur place, mais Toby ne résiste pas à l’envie de mener l’enquête. Alors que les suspects s’accumulent, un secret de famille se dessine, mais sa mémoire altérée l’empêche d’en saisir pleinement les contours.

Nancy Kress – Les Hommes dénaturés (ActuSF) 22/01 (réédition)

2030. La fertilité a chuté dangereusement. La vieillesse est devenue la norme, et les jeunes de précieuses ressources nationales. Dans ce nouveau contexte mondial, la descendance devient une obsession. Shana, orpheline, voit ses rêves d’intégrer l’armée voler en éclats lorsqu’elle entrevoit ce qu’elle n’aurait pas dû. Lancée dans une quête acharnée pour retrouver sa place, elle croise la route de Cameron, danseur de ballet qui n’a eu d’autre alternative que d’effacer délibérément sa mémoire. Ils trouveront secours auprès du scientifique Nick Clementi, qui craint d’avoir mis le doigt sur une grande conspiration. Commence alors pour chacun d’entre eux un combat pour rétablir la vérité. Jusqu’où est-on prêt à aller lorsque les enfants manquent à l’humanité ? 

Tidhar Lavie – Aucune Terre n’est Promise (Mu) 29/01

Berlin. Lior Tirosh, écrivain de seconde zone, embarque pour la Palestina, fuyant une existence minée d’échecs. Il espère retrouver à Ararat City la chaleur du foyer, mais rien ne se passe comme prévu : la ville est ceinturée par un mur immense, et sa nièce, Déborah, a disparu dans les camps de réfugiés africains. Traqué, soupçonné de meurtre, offert en pâture à un promoteur véreux, Lior est entraîné malgré lui dans les dédales d’une histoire qu’il contribue pourtant à écrire. Lavie Tidhar questionne nos identités, et le prix qui leur est attaché.

Aucune terre n’est promise est un roman d’une incroyable lucidité sur les enjeux d’Israël, microcosme du monde. Il n’en cède pourtant rien à la poésie, seule utopie capable encore d’incarner la paix.

Nick Harkaway – Gnomon T.1 (Albin Michel) 03/02

Grande-Bretagne. Futur proche.
La monarchie constitutionnelle parlementaire qu’on croyait éternelle a laissé place au Système, un mode de démocratie directe où le citoyen est fortement incité à participer et voter. La population est surveillée en permanence par le Témoin : la somme de toutes les caméras de surveillance et de tout le suivi numérique que permettent les smartphones et autres objets connectés.
Au cours d’un interrogatoire par lecture mentale, la dissidente Diana Hunter décède. Mielikki Neith, une inspectrice du Témoin, fidèle au Système, est chargée de l’enquête. Alors qu’elle devrait être en mesure d’explorer la psyché de Hunter, Mielikki se retrouve confrontée à trois mémoires différentes : celle d’un financier grec attaqué par un requin, celle d’une alchimiste et celle d’un vieux peintre éthiopien.
Pour Neith, dont les certitudes commencent à s’effriter, un incroyable voyage au cœur de la pensée humaine commence. Aussi déroutant que dangereux.

Guillermo Del Toro et Chuck Hogan – Les dossiers Blackwood : Tome 1, Les Avides (Pygmalion) 03/02

Après une enquête qui a mal tourné, Odessa Hardwicke est mise à pied. Dévastée, la jeune agent du FBI n’est pourtant pas en cause. Sur la piste d’un meurtrier avec son collègue, elle se voit obligée de commettre l’irréparable. Mais ce qui la choque le plus n’est pas d’avoir fait usage de son arme, c’est la présence ténébreuse qu’elle pense avoir vu quitter le corps de sa victime. En attendant des jours meilleurs, Odessa accepte une mission à New York. Cette affectation a priori sans intérêt la met sur la piste d’un personnage mystérieux, Hugo Blackwood. Qui est cet homme ? Un simple fou ou le meilleur espoir de l’humanité face à un mal indicible ?

N. K. Jemisin – Genèse de la cité (J’ai lu – Collection : Nouveaux millénaires) 03/02

En descendant du train à Penn Station, le jeune homme se rend compte qu’il a tout oublié : son nom, son passé, son visage… Une seule certitude : quoiqu’il n’ait jamais mis les pieds à Manhattan, il est ici chez lui. Rien d’anormal, donc, à ce qu’un vieux taxi jaune à damiers s’arrête devant lui au moment où il en a le plus besoin. Il doit impérativement se rendre sur FDR Drive ; il ignore pourquoi, mais cela a sans doute un rapport avec les tentacules qui sèment le trouble à chaque coin de rue.
La ville, sa ville est en danger, et lui seul semble être en mesure de la défendre. Lui seul ? Non, ils sont cinq, un pour chaque arrondissement de New York…

Roy Braverman – Manhattan Sunset (Hugo) 04/02

Il n’y a pas pire vengeance que ce qui blesse ceux qu’on aime.
À moins qu’on ne les tue.
Il n’y a pas pire obsession qu’un fantôme qui vous hante.
À moins que ce ne soit celui d’un ami.
Il n’y a pas pire crime que de tuer une enfant.
À moins de la tuer deux fois.

Un New York sombre et violent, avec des rues comme des canyons dans lesquels la vie se perd et la mort s’engouffre. Avec fracas parfois, comme lorsqu’elle vient saisir une petite fille, retrouvée assassinée, le corps mutilé, au milieu d’un amas d’épaves de voitures.
En équilibre précaire, accroupi tout en haut d’une pile de carrosseries déglinguées, Pfiffelmann interroge son partenaire, l’inspecteur Donnelli : ” Alors, tu en dis quoi ? ” Un début d’enquête somme toute normal.
Sauf que ” Pfiff ” est un fantôme, qui exige lui aussi la vérité sur les circonstances de sa mort. Comme si Donnelli n’avait pas déjà tout son soûl de crimes, d’obsessions et de vengeances. Comme si la ville ne lui avait pas déjà arraché un lourd tribut.
Pourtant, une fois par an, New York lui offre aussi un instant magique, lorsque le soleil couchant symétrique et flamboyant du Manhattanhenge prend la 42e rue en parfaite enfilade. Une illumination divine, comme la révélation d’un indice éclaire un crime d’une lumière nouvelle. Avant que tout, la ville comme la vie de Donnelli, ne sombre à nouveau dans la nuit.
Un polar noir et puissant, dans une ville que l’on croit connaître mais dont Roy Braverman fait un portrait inédit, aussi tragique et attachant que ses autres personnages, aussi à l’aise dans l’humour que dans le suspense, et porté par une écriture remarquable.

Michel Bussi – Rien ne t’efface (Presses de la cité) 04/02

2010. Maddi est médecin généraliste à Saint-Jean-de-Luz, une vie comblée avec Esteban, son fils de 10 ans.
Ce jour d’été là, elle le laisse quelques minutes seul sur la plage. Quand elle revient, Esteban a disparu.
2020. Maddi a refait sa vie, et revient sur cette plage en pèlerinage.
Au bord de l’eau, un enfant est là. Même maillot de bain, même taille, même corpulence, même coupe de cheveux. Elle s’approche. Le temps se fige. C’est Esteban, ou son jumeau parfait.
Maddi n’a plus qu’une obsession, savoir qui est cet enfant.
Il s’appelle Tom, il vit à Murol en Auvergne. Elle prend la décision de s’y installer.
Plus Maddi espionne Tom, et plus les ressemblances avec Esteban paraissent inexplicables : mêmes passions, mêmes peurs… même tache de naissance.
Jusqu’où sera-t-elle prête à aller pour découvrir la vérité, et sauver son enfant ?
Ou ce garçon qui lui ressemble tant.
Ce qu’elle ressent profondément, c’est que Tom est en danger.
Et qu’elle seule peut le protéger.

Dean Koontz – La porte interdite (L’Archipel) 04/02

Jane Hawk, que la presse a surnommée le « Beau Monstre », vient d’être inculpée pour espionnage, trahison et meurtres. Autant de crimes dont elle est innocente…

L’organisation secrète aux nombreuses ramifications qu’elle combat a décidé de resserrer son étau. Mais Jane, qui se rapproche du cerveau du complot, contre-attaque. Ses ennemis vont bientôt apprendre le sens du mot « peur ».

Leur riposte ne se fait pas attendre. De nouvelles menaces se dressent devant elle. Objectif : la neutraliser. Et Travis, son fils âgé de cinq ans, est enlevé.

S’engage alors un combat sans merci entre Jane et l’organisation secrète, qui redoute que la porte interdite soit franchie…

Peter Swanson – Huit crimes parfaits (Gallmeister) 04/02

Libraire spécialisé en roman policier, Malcolm Kershaw reçoit la visite surprise du FBI. L’agent Gwen Mulvey enquête sur deux affaires étranges : une série de meurtres qui rappelle un roman d’Agatha Christie, et un accident qui fait écho à un livre de James Cain. Elle espère donc que l’avis d’un expert du genre lui permettra d’interpréter correctement les (rares) indices à sa disposition. Et ce n’est pas tout : Malcolm, quinze ans plus tôt, a publié sur son blog une liste intitulée ”Huit crimes parfaits”, où figuraient ces deux intrigues. Serait-il possible qu’un tueur s’en inspire aujourd’hui ? Très vite, l’angoissante certitude s’impose : le tueur rôde déjà à proximité. Malcolm commence à le voir partout, et sent un véritable noeud coulant se resserrer autour de son cou.

Curtis Rye – Kingdomtide (Gallmeister) 04/02

Seule rescapée d’un accident d’avion, Cloris Waldrip, soixante-douze ans, se retrouve piégée au fin fond des montagnes du Montana. Face à la nature impitoyable, elle ne peut compter que sur sa ténacité pour survivre. La ranger Debra Lewis, résolue à la secourir, se lance sur sa piste, suivie de quelques autres sauveteurs. Mais les jours passent, et l’espoir s’étiole. Quand, épuisée, Cloris se trouve confrontée à ce qu’elle prend pour un miracle, puis pour un fantôme, elle hésite à en croire ses sens. Mais s’il existe quelque part un royaume des spectres, ce pourrait bien être dans les forêts du Montana.

Jean-François Chabas – Red Man (Au diable vauvert) 04/02

« Nous qui vivons dans le désert, avec nos animaux ancêtres et toutes les traces du Tjukurpa, nous savons que, tout autant que les étoiles et les autres planètes, la Terre parle. Elle porte des messages transmis par le vent, par les eaux, et même lorsque les éléments semblent immobiles, les atomes tournent autour de nous, ils virevoltent, se font et se défont. Nous, Anangu, n’avons pas attendu les découvertes récentes de la physique moderne pour savoir cela. Tout est relié, tout depuis le Tjukurpa : les humains, les plantes, les animaux, le vent, les pierres, les ruisseaux et les mers, les rayons du soleil et ceux de la lune, et les pensées, tout, tout se coordonne.
Ainsi, le désert m’a porté la nouvelle de la détresse d’Alfa, la grande fille blonde venue d’Europe, qui avait dans les lobes des trous faits par des écarteurs noirs. ».
En Australie, les tribus Aborigènes vivent parasitées par la drogue, l’alcool et la pauvreté et les traditions sont remplacé par les nouvelles technologies.
Un jeune garçon du nom de Marvellous, membre d’une de ces tribus, tombe chaque jour un peu plus dans la drogue, l’alcool, et le désespoir, jusqu’au jour où il fait la rencontre d’une surprenante suédoise dans le désert redoutable du Red Center où guette le Red Man, qui a des pouvoirs sur le Rêve et les Anciens.

Gwenaël Bulteau – La République des faibles (La manufacture de livres) 04/02

Le 1er janvier 1898, un chiffonnier découvre le corps d’un enfant sur les pentes de la Croix Rousse. Très vite, on identifie un gamin des quartiers populaires que ses parents recherchaient depuis plusieurs semaines en vain.
Le commissaire Jules Soubielle est chargé de l’enquête dans ce Lyon soumis à de fortes tensions à la veille des élections. S’élèvent les voix d’un nationalisme déchainé, d’un antisémitisme exacerbé par l’affaire Dreyfus et d’un socialisme naissant. Dans le bruissement confus de cette fin de siècle, il faudra à la police pénétrer dans l’intimité de ces ouvriers et petits commerçants, entendre la voix de leurs femmes et de leurs enfants pour révéler les failles de cette république qui clame pourtant qu’elle est là pour défendre les faibles.
Avec ce premier polar historique, Gwenaël Bulteau, d’une plume aussi poétique que vibrante, nous fait entendre la clameur d’un monde où la justice peine à imposer ses règles, au détour d’une enquête qui fera tomber les masques un à un.

Stephen King – Si ça saigne (Albin Michel) 10/02

Les journalistes le savent : plus il y a de sang, plus ça vend. Et l’explosion d’une bombe au collège Albert Macready est du pain béni dans le monde de l’info en continu.
Holly Gibney de l’agence de détectives Finders Keepers travaille sur sa dernière enquête – un chien perdu – lorsqu’elle allume la télévision et apprend l’effroyable nouvelle. Mais ce n’est pas tout : elle ne peut s’empêcher de penser que quelque chose cloche avec le journaliste qui couvre l’événement.
À travers cette suite inédite au thriller L’Outsider, paru en 2018, et trois autres nouvelles aussi captivantes que variées, Stephen King dévoile, une fois de plus, toute l’étendue de son talent.

Richard Chizmar – La Plume magique de Gwendy (Le livre de poche) 10/02

Au lendemain d’une tempête de neige, le shérif Norris Ridgewick et son équipe recherchent désespérément deux jeunes filles disparues, mais le temps presse et les chances de les retrouver vivantes s’amenuisent.
À Washington DC, Gwendy Peterson, trente-sept ans, n’a plus rien à voir avec l’adolescente complexée qui passait son été à courir dans Castle Rock. L’été de ses douze ans, on lui avait confié l’extraordinaire boîte à boutons de Richard Farris, l’homme énigmatique au costume noir. Gwendy recevait des cadeaux de la part de la fameuse boîte en échange de ses soins et de son attention. Jusqu’au jour où Farris a disparu en l’emportant avec lui.
Vingt-cinq ans plus tard, la boîte réapparaît. Cette mystérieuse résurgence, couplée avec les étranges disparitions à Castle Rock, mène Gwendy à retrouver le chemin de sa maison. Peut-être parviendra-t-elle à arrêter la folie d’un homme avant qu’il ne soit trop tard ?

Préface de Stephen King.

Jess Kidd – Les voleurs de curiosités (Presses de la cité) 11/02

Londres, 1863. Bridie Devine, détective spécialisée dans les cas délicats, fait face à l’affaire la plus complexe et la plus insolite de toute sa carrière. Christabel Berwick, l’héritière d’un baronet, a été kidnappée. Mais Christabel n’est pas une enfant ordinaire. Son existence a été cachée aux yeux de tous et ses étranges talents semblent effrayer son entourage autant qu’ils attirent l’attention des collectionneurs de curiosités.
Ne ménageant pas ses efforts pour retrouver l’enfant, Bridie entre dans un monde de chirurgiens déments et de saltimbanques mercenaires. Aidée dans sa quête par le fantôme tatoué d’un boxeur mélancolique qu’elle seule peut voir et par une femme de chambre à la carrure impressionnante, la jeune femme suit pas à pas les traces laissées par les ravisseurs, s’exposant ainsi à un passé qu’elle a tenté d’oublier. Résurrectionniste, chimiste excentrique, créature aquatique légendaire : autant de personnages qui hantent les pages de ce roman lyrique et gothique où le spectacle est roi, mais qui fait la part belle à une enquête digne des plus grandes énigmes policières.

Michaël Mention – Dehors les chiens (10/18) 18/02

Juin 1866. Californie. Crimson Dyke, agent de l’U.S.S.S., l’élite de Washington, division du Département du Trésor créée au lendemain de la guerre, est chargé d’arrêter les faux monnayeurs et escrocs qui sévissent dans les Etats de l’Ouest. Lors d’une halte à Providence, un cadavre éviscéré est découvert. Dyke laisse le sheriff local, Kowalski, mener l’enquête jusqu’à découvrir lui-même un autre meurtre : les autorités l’ont dissimulé pour ne pas nuire à la réputation de leur ville. Aidé du juge Clifford, Kowalski va demander l’aide de l’un des hommes les plus puissants de l’Ouest : Benedict Ross, pour éloigner Dyke de leurs affaires. Ses hommes de mains, les quatre frères Seasons, sont chargés de mener l’enquête.
Mais les homicides se poursuivent à mesure que Crimson Dyke remonte vers le Nord. En chemin, il croise Dorothy, institutrice, dont il tombe amoureux. Les frères Seasons sont rapidement sur la piste d’une bande d’Indiens sans foi ni loi. Sont-ils les vrais coupables ? Corruption, violence et pragmatisme : Dyke sillonne l’Ouest sans illusion à la recherche de la vérité.

Amy Jo Burns – Les femmes n’ont pas d’histoire (Sonatine) 18/02

En Pennsylvanie, dans cette région désolée qu’on appelle la ” ceinture de rouille “, la vie ressemble à une condamnation. Les habitants se sentent tellement oubliés de Dieu qu’ils se raccrochent à lui, aveuglément. C’est un pays d’hommes déchus, où les femmes n’ont pas voix au chapitre. Élevée dans l’ombre de son père, un prêcheur implacable et charismatique qui envoûte même les serpents, la jeune Wren grandit, comme sa mère avant elle, dans un monde où l’espoir n’est pas de mise. Il faudra des drames, un décès, une disparition, pour qu’enfin cette société rigide se fissure et que peu à peu se révèlent tous les secrets et les non-dits qui pèsent sur sa famille et sur le village. Alors seulement, peut-être, Wren pourra-t-elle aller au-delà d’un destin tout tracé, sauver ce qui peut l’être et prendre sa vie en main.

Xavier Müller – Erectus, l’armée de Darwin (XO)

Le retour du virus.
Plus puissant et terrifiant que jamais…

Ils croyaient tous le cauchemar derrière eux : après avoir transformé une partie de l’humanité en hommes préhistoriques, le virus Kruger avait fini par s’éteindre.

Sept ans après, le monde tremble à nouveau. Les erectus, que l’on croyait stériles, se reproduisent dans les réserves. Chaque jour, des dizaines d’entre eux sont assassinés. d’autres disparaissent…

Qui se cache derrière ces opérations meurtrières ?

Au Kenya, Anna Meunier, une chercheuse française, tente de protéger Yann, son compagnon transformé en préhistorique. Pour elle, les erectus sont nos ancêtres, pas des bêtes sauvages…

La menace, pourtant, est là. Terrifiante. Une organisation secrète est à l’origine d’une nouvelle vague de contaminations. pire : elle se livre à des captures dans les réserves afin de récupérer les facultés extraordinaires des erectus.

Son objectif : fabriquer une nouvelle espèce humaine, aux pouvoirs décuplés, qui contrôlerait la planète.

Pour le monde entier, le début d’un combat dantesque…

Nancy Kress – La fontaine des âges (Le Bélial’) 18/02

Fin du XXIe siècle. Cela fait des années que Max Feder s’est rangé des voitures. Cet ancien truand a laissé les rênes du Groupe Feder à son fils et coule désormais des jours tranquilles dans le foyer de retraités de l’Étoile d’Argent.
Un événement a priori anodin va pourtant pousser Max à sortir de sa torpeur ante-mortem : l’un de ses petitsfils égare sa bague. Une bague particulière : c’est le dernier souvenir que Max possède de Daria, cette femme avec qui il a connu une amourette intense des décennies plus tôt.
Le vieil homme va alors remuer ciel et terre pour retrouver son ancienne amante… mais il n’est pas si simple d’approcher celle-ci, qui vit recluse – prisonnière, pour ainsi dire – dans une station orbitale.
Car Daria est atteinte d’une tumeur et ses cellules cancéreuses possèdent un secret suscitant l’envie des uns et la fureur des autres. Que ne ferait-on pas pour l’immortalité ? Ou tout simplement par amour ?

Katia Lanero Zamora – La machine (ActuSF) 19/02

Nés dans le confort de la famille noble des Cabayol, Vian et Andrès étaient deux frères inséparables. Mais dans un pays en guerre dans lequel non seulement la révolution gronde mais où les anciens royalistes fourbissent leurs armes pour renverser la République, ils vont devoir choisir leur camp…

Grande fresque familiale où les bouillonnements politiques rejoignent les errements intimes, La Machine est une oeuvre forte, absolue et puissante

Julien Sandrel – Vers le soleil (Calmann-Lévy) 24/02

Philippe Morvan – Les fils du ciel (Calmann-Lévy) 24/02

Afrique du Sud, milieu du XIXe. Abraham est le fruit d’une relation adultère entre un riche propriétaire terrien et une domestique descendante d’une lignée de guerriers zoulous. Élevé comme un blanc aux côtés de ses demi-frères, il grandit tiraillé entre deux identités. Les tourments de l’Histoire et de la guerre lui feront traverser des épreuves qui le mèneront sur le chemin de la réconciliation entre ses deux identités.

Entre roman historique et roman d’aventure, Les Fils du ciel dresse le portrait parallèle d’un homme et d’un pays, tous deux tiraillés entre des identités et des cultures diverses.



Catégories :Littérature

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23 réponses

  1. De bonnes lectures en perspective surtout les fragiles.
    Merci pour la sélection

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      J’ai eu la chance de déjà pouvoir le lire. Il est très bon et très original !

  2. Beaucoup de S.F. dans cette liste ! on sent effectivement une vraie envie d’aller explorer des ailleurs tout neufs – et une cohérence intéressante entre certains titres qui semblent se répondre à distance.

    Tu l’as déjà vu sur FB, je crois, mais je te recommande chaudement le roman de Gwenaël Bulteau à la Manufacture, polar historique lyonnais de grande qualité qui m’a fait penser à Hervé Le Corre – comparaison inévitable mais flatteuse.
    (D’ailleurs, il y a aussi un nouveau Le Corre qui paraît en janvier chez Rivages, me semble-t-il ?)

    Pour le reste, quelques titres en commun avec toi, et quelques curiosités neuves.
    Merci pour ce regard !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      tu as compris l’essentiel effectivement, même si je préfère parler de romans inclassables. Souvent la trame SF reste une manière de raconter autrement, parler aussi du présent en extrapolant. Mais oui, mes envies changent. Concernant le Bulteau, je confirme, lu et approuvé 😉

      • Ah, cool pour Bulteau ! Tu es hyper réactif, dis donc 🙂
        Et tu dors quand, sinon, pour lire/chroniquer/interviewer autant (en plus de vivre et travailler, bien entendu) ?

        Le terme de roman inclassable me va, il est moins clivant que S.F. pour un certain nombre de gens… et puis c’est bien, l’inclassable, c’est stimulant !
        (J’ai toujours “La Mer sans étoiles” sous le coude, tiens, d’ailleurs…)

        • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

          Rassure toi, je vis à côté ;-). Mais le Bulteau m’a donné envie de m’y plonger vite, une envie de lire autre chose avec ce retour vers le passé. J’ai bien fait.

          • Oh mais je ne doute pas que tu vives, c’est juste que je me demande combien d’heures comptent tes journées en vrai, je suis sûr que tu as un truc 😀
            Tant mieux pour le Bulteau, ce pourrait être une des sensations polar de ce début d’année.

  3. Nath - Mes Lectures du Dimanche – Livres, ongles & Rock 'n Roll

    Ce genre d’articles est vraiment dangereux pour les PAL ! Mais j’ai déjà Synopsix (dans ma PAL depuis sa sortie Belgique Loisirs), le Tackian sera livré demain et le Chrystel Duchamp est déjà lu ! Et il va faire parler de lui, je pense… 😉

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      J’espère, parce que c’est un très bon bouquin !

  4. J’ai bien fait de venir moi encore. 😂 Ohhh ma whislit est aux abois, mon banquier va me virer. Merci Yvan, ça promet. 🙏😘

  5. Aude Bouquine – « Lire c’est pouvoir se glisser sous différentes peaux et vivre plusieurs vies. » Ici, je lis, je rêve, je parle de mes émotions de lectures, avec des mots. Le plus objectivement possible. Honnêtement, avec respect. Poussez la porte. Soyez les bienvenus dans mon univers littéraire.

    Je crois que j’ai enfin compris….
    En réalité, tu fais un benchmark de toutes les sociétés recréées après la fin du monde, pour orienter les futurs gouvernements sur celles susceptibles de fonctionner au mieux. Tout s’éclaire 😉

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      ahahah ! Je suis découvert ! 😉

  6. https://evasionpolaretplus.wordpress.com – nancy – lectrice compulsive de polars et romans auteurs : Thilliez, Norek, Minier, Tackian, manzor, ... Ellory, Adler-Olsen, Kepler... pause sep et vacances

    Mon banquier ne va pas etre spécialement heureux mais tu viens de rajouter une dizaine de livres à ma pal. Vivement que l’on découvre nos ressentis. J’ai terminé le sang des belasko que j’ai adoré je suis dans le Tackian que je trouve addictif. Le Bulteau m’attire envie d’un ailleurs

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      moi aussi j’ai des envies d’ailleurs, comme tu le vois dans ma liste ;-). Le Bulteau est très bien

  7. Je n’ai pas du tout suivi l’actualité alors merci je note déjà le Sandrine Collette.

  8. Bon ben.. Après avoir tout passé en revue et bien lu les 4ème de couv…. J’ai pris note de 16 livres. Certains où je suis certaine et d’autres qui m’appellent. L’évolution de tes goûts me permet de découvrir des nouveautés d’un autre genre. Merci beaucoup mon tonton Divan. Gros bisous 😘

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      merci de constater mon évolution et d’imaginer en suivre un bout ;-). Prenez soin de vous deux !

  9. Collectif Polar : chronique de nuit – Simple bibliothécaire férue de toutes les littératures policières et de l'imaginaire.

    Quelle sélection, il y en aura surement aussi dans ma PAL
    Et je vois que comme moi tes goûts littéraires s’affinent voire change un peu !
    Bisous mon ami

  10. belette2911 – Grande amatrice de Conan Doyle et de son "consultant detective", Sherlock Holmes... Dévoreuse de bouquins, aussi ! Cannibal Lecteur... dévorant des tonnes de livres sans jamais être rassasiée, voilà ce que je suis.

    Purée, 8 romans notés (parce que j’en avais déjà notés avant, à cause d’une autre de tes listes, d’ailleurs) et bon, je cherche sérieusement des complices pour refaire l’attaque du train postal Glasgow-Londres ou celui de la banque qu’on dévalise sans se faire choper…. 😆

    Yvan, tu me flingues les finances ! M’en vais vendre un rein pour pouvoir continuer d’acheter des livres 😀

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Attaquer le train postal Glasgow-Londres n’a pas de sens, c’est déjà fait, donc il est vide ! CQFD 😉

  11. Bonsoir,des belles lectures en perspective,merci !!!

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