Interview – 1 livre en 5 questions : Zanzara – Paul Colize

1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre.

5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger.

Paul Colize

Titre : Zanzara

Sortie : 09 mars 2017

Éditeur : Fleuve 

Tu nous plonges dans le milieu du journalisme du XXIème siècle. Comment se sont déroulées tes recherches à ce sujet?

J’ai passé plusieurs journées au Soir, le quotidien dans lequel bosse Fred, le perso principal du bouquin. J’ai pu observer leur méthode de travail, assister aux réunions de rédaction, manger du poulet thaï avec l’équipe web, interroger différents journalistes. Les anecdotes que je relate sont authentiques (jusqu’aux citations dans les chiottes). Une expérience passionnante qui m’a permis de coller à leur quotidien.

On retrouve une fois de plus ce que j’appelle la Colize Touch : un mélange de fiction divertissante et de réalité plus pesante…

Je souffre de dysfonctionnements comportementaux, je ris aux enterrements, je pleure aux mariages, je m’endors pendant les one man shows. Je serais incapable d’écrire un roman noir de chez noir, sombre de la première à la dernière page. J’adore faire côtoyer le rire et les larmes. Je suis un inconditionnel des frères Coen. Ces types réussissent à nous faire marrer devant une scène insoutenable.

Tu sembles avoir soigné le rythme de ton roman pour qu’il se lise d’une traite…

Depuis la couverture jusqu’à la construction des phrases en passant par le choix de mots qui «glissent», j’ai cherché à imprimer un rythme soutenu au texte, à l’image de la vie de Fred. Malgré ça, le résultat est incertain. Comme il me faut deux semaines pour écrire ce qui se lit en deux minutes, je trouvais toujours que ça n’avance pas. Cela dit, j’offre un ballotin de Chokotoff à celles et ceux qui l’auront lu d’une traite.

Est-ce compliqué de parler de sujets difficiles tout en maniant un humour pince-sans-rire, comme tu sais si bien le faire?

Il en va de même dans la vie. Les journées ensoleillées alternent avec les soirs d’orage. L’humour est un moyen de rendre supportable l’insupportable. Même au lendemain des attentats, les Belges et les Français ont réussi à nous faire sourire. L’humour aide à prendre le recul nécessaire, à redonner envie d’avancer dans les situations extrêmes. En milieu hospitalier, la thérapie du rire offre des effets bénéfiques. Le rire sauve l’inhumanité.

Ton roman (comme souvent avec toi) montre aussi combien il est important de voir au-delà des apparences, de ne pas se limiter à la surface des êtres et des événements…

Le fait qui est développé en toile de fond du roman est exemplatif (belgicisme, je sais) de l’information que nous recevons. Ce jour-là, plusieurs milliers de témoins étaient présents sur les lieux du drame. De nombreuses photos et vidéos ont été prises. Pourtant, personne ne semble savoir ce qui s’est passé réellement. Sur Internet, on peut trouver autant de versions que de pages qui évoquent l’événement. Aujourd’hui, chaque annonce est sujette à caution. Les «fake news» sont très tendance. Donald fait ça très bien. Information et désinformation s’amalgament. À nous de faire le tri.



Catégories :Interviews littéraires

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3 réponses

  1. Encore un qu’il faut que je me dépèche de lire 🙂

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      ben oui, il se lit vite 😉

Rétroliens

  1. Paul Colize «Zanzara» | Autodidacte

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