Amis proches
Le flegmatique Carl Mørck, l’énigmatique Assad, la dynamique (dynamite ?) Rose. Trois personnages inoubliables (mention spéciale à Assad, qui est sans doute mon personnage de fiction préféré. Au point que parfois je pense qu’il existe vraiment et que, durant ma lecture, je commence à parler comme lui, alors).
C’est le sixième roman de la série. L’auteur est tellement doué qu’un lecteur novice y trouvera clairement son compte s’il commence par celui-ci. Pour les autres, les retrouvailles s’annoncent particulièrement intenses. Attendez-vous à en apprendre de belles sur le passé de nos protagonistes. Enfin juste un peu, hein (et voir aussi s’ouvrir foultitudes de nouvelles interrogations…). Il est un peu sadique, ce danois facétieux.
Voyage détonnant et drôle
Lire un roman de Jussi Adler-Olsen, c’est s’imprégner de la société danoise et partir dans un voyage plein de belles découvertes. Cette fois-ci c’est au tour de l’île de Bornholm, dans la mer Baltique, de nous accueillir. C’est particulier de vivre sur une île, croyez-moi.
Lire un roman de Jussi Adler-Olsen, c’est ressentir des sensations fortes, outre l’amour inconsidéré qu’on porte aux personnages. Se passionner, s’indigner, s’amuser… Chaque roman de l’écrivain danois est un florilège d’émotions, par la grâce de son écriture unique. Un mélange détonnant, entre une certaine froideur toute nordique et des envolées drolatiques irrésistibles. Le tout, pour nous peindre sans concession des pans de notre société occidentale. Personne ne raconte les histoires comme lui. Mention spéciale, une fois de plus, à l’exceptionnel travail de traduction de Caroline Berg, qui fait partie intégrante de cette aventure.
Fait divers et ésotérisme
Après un précédent roman (L’effet papillon) où la critique acerbe de la classe politique danoise était prégnante, le voici qu’il change de registre. L’histoire repose sur un fait divers qui semble totalement banal, et JAO arrive à nous pondre 650 pages sans que vienne poindre le début de l’embryon du commencement de la moindre longueur. Quand on sait que le rythme y est loin d’être effréné (sauf au final), c’est un véritable exploit du maître danois.
Il faut dire que l’intrigue est bien plus complexe qu’il n’y parait, que l’auteur s’en donne à cœur joie pour embrouiller les pistes, et en profite pour nous plonger dans l’univers des sectes et autres occupations ésotériques.
Fermer un roman de Jussi Adler-Olsen, c’est se sentir connecté avec l’auteur et ses personnages, avec un pincement au cœur à l’idée qu’il va falloir attendre une année pour retrouver des amis chers (même s’ils sont franchement un peu dérangés).
Venez donc vivre un étonnant moment avec Carl, Assad et Rose, alors (mais si le malheur veut que les deux derniers nommés vous proposent un thé de leur fabrication, je vous conseille fort de refuser poliment).
Lien vers l’interview réalisée avec Jussi Adler-Olsen au sujet de ce roman
Sortie : 31 décembre 2015
Éditeur : Albin Michel
Traduction : Caroline Berg
Genre : thriller
Notes :
Profondeur : 9/10
Dimension de l’histoire : 8/10
Psychologie : 9/10
Qualité de l’écriture : 8/10
Émotions : 8/10
Note générale : 8,5/10
4° de couverture
Bornholm, une île danoise de la mer Baltique, fin des années 1990. Le cadavre d’une jeune fille est retrouvé dans un arbre, son vélo broyé au bord de la route. Aucune trace du chauffard : affaire classée. Sauf pour un inspecteur de la police locale qui finit dix-sept ans plus tard par demander l’aide de l’inspecteur Carl Mørck. Avant de se tirer une balle dans la tête.
À l’initiative de Rose, l’assistante du flegmatique Mørck, l’insolite trio du Département V en charge des cold cases débarque sur l’île de Bornholm. En remuant le passé, ils prennent le risque de réveiller de vieux démons…
Catégories :Littérature
J’aime beaucoup cette serie qui est une belle réussite 🙂
Séduit par les nombreuses critiques élogieuses, j’ai lu le premier tome de la série, qui m’a plu sans non plus me bouleverser, j’avoue être un peu rester sur ma faim… Il faudra que j’y retourne un de ces jours – en tout cas tu as le chic pour donner envie de le faire 😉
En fait c’est comme une drogue, faut essayer plusieurs fois et après tu deviens accro et tu trépignes en attendant ta dose annuelle
Tu es bien calé en drogue, toi, dis-moi :p
c’est de la frime (et parce que je lis beaucoup de romans noirs) 😉
Non, non, non, il est un de mes clients des plus réguliers !! Il se drogue avec un truc qui ferait fuir les jeunes : la lecture ! 😉
Faudra vraiment que je trouve le temps de découvrir Jussi en 2016!!!!;)
oui oui y faut 😉
J’ai lu les 3 premiers! et puis j’ai fais une pause! mais avec la sortie de celui-ci je vais reprendre ma drogue :-p
J’ai lu pas mal de polars nordiques, mais je n’ai pas encore testé cet auteur ! Il va falloir que je m’y mette…
tu verras que c’est à la fois proche et très différent de ce qu’on lit d’habitude dans les polars nordiques. Bonne découverte !
Celui là je vais le lire et retrouver mes amis un peu fêlés.
Mais pour l’instant je te pique ton impression pour le présenter à mes collègues bibliothécaires. enfin ceux qui ne le connaitraient pas encore 😉
avec plaisir, mon amie 😉
😉
J’ai du retard dans la série. .. comme dans presque tout d’ailleurs. ..si je ne me trompe pas je n’ai lu que les 2 premiers. Du temps siou plaît. .. ou bien un 35 h. ..
Des journées de 35 h ?
éventuellement oui… je crois que je tiens un truc là
Travailler moins pour lire plus, Nath ?? 😆
carrément!
On signe où ??
Sur ton carnet de chèques
Ça existe plus en Belgique, le carnet de chèques…
Tu signeras sur un billet de banque, ça ira aussi
Ok, j’en ai des grand mauve, au moins, je saurai écrire plus !
En pleine lecture …
Comme toi, c’est ma drogue annuelle…
Quel plaisir de retrouver “ma petite famille” de félês et mon super pote Assad, alors…. 😉
Un plaisir toujours présent… 🙂
Yvan, la plupart de tes amis sont un peu fêlés, alors, avec JAO, tu es en terrain connu !
“sans que vienne poindre le début de l’embryon du commencement de la moindre longueur” mais qu’est-c’qui cause ben, le p’tit ! M’en suis pas encore remise…
J’ai hâte de les retrouver mais pas envie de devoir attendre un an de plus pour retrouver mes frappadingues.
Tu as raison, vous êtes tous fêlés, et tu es la chef de meute 😉
Je rougis devant le compliment, je me gausse de ce titre, ma tête et mon dos se redressent et je ne me sens plus… Oh que tu me gâtes à me complimenter de la sorte !
Haaaarghgh … J’en ai trois de retard !!! Et comme j’aime lire dans l’ordre … Va y avoir du taf ! Je ne te remercie pas de m’avoir donner envie donc ;-)!
Il faut les lire dans l’ordre oui ! Pour le reste c’est l’auteur qui a fait le boulot 😉