Un roman qui a du chien
Molosses est un roman qui a vraiment du chien. Pas le genre de charme tape à l’œil. Non, la séduction se fait petit à petit, on apprend d’abord à se connaître, on se renifle, on se jauge. Faut dire qu’il est un peu impressionnant cet auteur avec son look de cow-boy.
Le polar de Johnson semble commencer de manière bien innocente, mais très vite on est ferré par son style d’écriture et les protagonistes qu’il nous invite à découvrir. Impossible ensuite d’aller voir ailleurs et c’est avec un docile enthousiasme qu’on le suit aux cotés de ses épatants personnages.
Mordant
Car le maître Craig a un vraiment un sacré bon dieu de talent. Une faculté à développer une atmosphère (il fait un temps de chien tout au long du récit), et une aptitude exceptionnelle à donner corps aux personnages. Par la grâce d’une écriture où l’humour est omniprésent, toute en humanité, il les rend chacun attachant à leur manière (même ceux qui ne sont pas sympathiques de prime abord). Quelques échanges verbaux, entre chiens et chats, y sont proprement jubilatoires. Craig Johnson est parfois cynique, sa plume est mordante mais jamais dénuée d’émotions. Un vrai roman noir qu’on traverse le sourire aux lèvres.
Et cette intrigue, qui commence sur le rythme d’une promenade ? C’est sans compter sur l’habileté de l’auteur qui nous réserve des surprises et des rebondissements étonnants, avec une cadence de plus en plus folle (en sachant lâcher les chiens parfois).
Réputation non usurpée
Cette plongée dans le fin fond de l’Amérique et d’un Wyoming bien loin des grandes mégalopoles en devient rapidement addictive, divertissante et réjouissante, et m’a confirmé à quel point la réputation du cow-boy Johnson n’est point usurpée. Et toutes ces sensations positives doivent également beaucoup à l’excellent travail de traduction de Sophie Aslanides.
En tout cas, après cette première mise en bouche me concernant, j’ai les crocs et j’ai bien l’intention de dévorer la suite des aventures de Walt Longmire et de ses collègues (qui sont vite devenus des potes). Et puis, sadiquement, je veux savoir ce que réserve l’écrivain à ce bon Walt… qui en prend plein les fesses (le pauvre).
Sortie : 06 mars 2014
Éditeur : Gallmeister
Traduction : Sophie Aslanides
Genre : Polar
Notes :
Profondeur : 7/10
Dimension de l’histoire : 7/10
Psychologie : 8/10
Qualité de l’écriture : 8/10
Émotions : 8/10
Note générale : 8/10
4° de couverture
Alors que l’hiver s’installe dans le comté le moins peuplé de l’État le moins peuplé des États-Unis, Walt Longmire, son shérif, se voit confier une curieuse mission : celle de mettre la main sur le propriétaire d’un pouce abandonné à la décharge.
L’enquête devient rapidement haute en couleur, car Walt se trouve face à deux molosses qui gardent le terrain, à son vieux propriétaire loufoque et à un promoteur immobilier multimillionnaire qui cherche à prendre possession des lieux pour étendre son vaste ensemble de ranchs luxueux.
Sans parler d’un jeune couple fleurant bon la marijuana, de la vieille institutrice au charme incontesté, du perroquet dépressif et déplumé et de quelques cadavres qui bientôt viennent compliquer cette affaire.
Catégories :Littérature
Tu es sadique toi? ?
Hé ben on en apprend tous les jours. .. 😉
Il y a différentes formes de sadisme 😉
ha oui ? je ne sais pas moi, trop innocente pour en comprendre ne serait ce que le sens… 😉
Ahah tu n’es pas crédible 😉
comment? Oses tu mettre en doute mon innocence ??
bon ok… je plaide coupable… lol
Mais tu n’es pas sadique, ça effectivement tu en es loin
pas que je sache non… faudrait demander à mes ex!
Trop gentille, même ? Bah on n’est jamais trop gentil
si si, on est trop gentils !
par contre, je serais un peu maso que ça ne me surprendrait pas….
Un peu ???
ok ok ! lol
Alors là, c’est marrant le timing, car je viens justement de finir mon premier bouquin de Craig Johnson, “Steamboat”.
Merci de m’avoir aussi donné envie de lire “Molosses”.
Je te fais un gros ouaff !
Eheh tu commence par la fin qui est en fait le début, c’est bien 😉
Ouaf ouaf
Pas faux nom d’un chien 😉
David, notre chien fou adoré 😉
Yes !! Trop fort le cow boy Craig Johnson ! Son Walt Longmire est un superbe personnage ! Moi j’en suis à Dark Horse, et c’est toujours un régal de lecture !
Oh que oui il est fort, le bougre ;-). Bonnes lectures alors Alain !
Ah toi aussi tu commences les découvertes par les fins de série (ou presque)… J’ai les 7 en stock, yapuka !
Y en a deux après déjà, au moins j’ai encore de la marge 😉
Tu commences enfin et tu commences pas par le premier !! 😀 Je ne suis pas sadique, encore moins innocente, alors j’ai relevé ton “après cette première mise en bouche”… tu as aimé le mettre en bouche ? Tu recommenceras quand le goût sera passé, c’est ça ?? Je sors de suite ! 😛
Je vais venir faire mon tour plus souvent ici, j’apprends des choses sur Yvan… toi Sadique…
C’est un auteur, j’ai quelques livres dans ma pal, je n’ai jamais ouvert un de ses livres.
Toi et Smadj vous en avez lu… Je découvrirai peut-être son univers en 016. Pour un premier livre de lui, en as-tu un à me conseiller ? C’est une chronique intense, et qui charme le lecteur !
il ne faut pas croire tout ce qu’on lit 😉
C’est le seul roman de l’auteur que j’ai lu, donc je ne peux pas vraiment te conseiller, sauf à te dire qu’il vaut mieux commencer par le premier 😉
C’est comme dire il ne faut pas croire tout ce qu’on voit 🙂
Ok, je m’informerai pour cet auteur ! Continue tes chroniques chaleureuses, qui font du bien, à tout lecteur qui les lit. Bien à toi ! Sia, xxx