Méandres de la mémoire enfantine
Les qualités habituelles de Bussi sont bien sûr présentes dans ce roman, avec une histoire tortueuse et pleine de surprises, des personnages attachants et cette écriture si expressive.
Oui, l’auteur arrive vraiment à ne pas se répéter, et à trouver des intrigues suffisamment originales pour sortir du lot. C’est une fois de plus le cas avec ce récit d’un petit bonhomme de 3 ans ½ (l’âge a son importance), personnage inoubliable. L’occasion pour l’écrivain de nous plonger dans les méandres de la mémoire des tout-petits.
C’est la première grande qualité de ce roman, de nous fait partir à la découverte du territoire méconnu de cette mémoire qui se construit (ou se déconstruit). Les passages traitant du sujet sont passionnants et Michel Bussi a l’art de les intégrer parfaitement au récit.
L’histoire est, une fois de plus, pleine de rebondissements. Alors c’est vrai, même si Bussi se permet parfois quelques raccourcis pour la faire avancer plus vite (avec ces analyses ADN qui sont réalisées en un temps record, par exemple), ce roman est une fois de plus un excellent divertissement.
Curseur de l’émotion à la hausse
Excellent, car il est mené de manière intelligente, avec ce pitch astucieusement utilisé et ces rebondissements qui servent toujours à créer une émotion.
Et de l’émotion il y en a un plein tonneau dans Maman a tort. Je dirais même que Michel Bussi a bougé le curseur émotionnel vers le haut pour en accentuer les effets. Davantage de réactions affectives, et le frisson toujours présent.
Une belle alchimie se crée dans ce roman, qui parfois prend les allures d’un conte (l’auteur s’essayant avec brio à la fable pour enfant lors de quelques passages).
Michel Bussi montre décidément une intelligence émotionnelle particulièrement développée et cette nouvelle intrigue policière réussie en est une nouvelle preuve. Chaque lecteur de cet écrivain a son roman chouchou (doudou ?), celui-ci déclenchera à coup sûr l’enthousiasme de nombre d’entre-eux.
Le livre en un mot : Ludique
Sortie : 07 mai 2015
Éditeur : Presse de la cité
Genre : thriller
Notes (sur 5) :
Profondeur : ♥♥♥♥
Dimension de l’intrigue : ♥♥♥♥
Psychologie : ♥♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥
Émotion : ♥♥♥♥
Note générale : ♥♥♥♥
4° de couverture
Mardi 2 novembre 2015. Lorsque Vasile, psychologue scolaire, se rend au commissariat du Havre pour rencontrer la commandante Marianne Augresse, il sait qu’il doit se montrer convaincant. Très convaincant. Si cette fichue affaire du spectaculaire casse de Deauville, avec ses principaux suspects en cavale et son butin introuvable, ne traînait pas autant, Marianne ne l’aurait peut-être pas écouté. Car ce qu’il raconte est invraisemblable : Malone, trois ans et demi, affirme que sa mère n’est pas sa vraie mère.
Sa mémoire, comme celle de tout enfant, est fragile, elle ne tient qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche…
Vasile le croit pourtant. Et pressent le danger.
Jeudi 4 novembre 2015, tout bascule.
Le compte à rebours a commencé.
Qui est Malone ?
Catégories :Littérature
Un auteur que j’ai découvert la semaine dernière, je dois avouer que ma lecture d’un avion sans elle quoique agréable ne m’a pas emballée plus que ca J’étais à la présentation de ce nouveau roman chez Google, je n’ai pas l’intention de le lire de suite.
celui-ci est différent, moins volumineux et pas dans la même ambiance. Mon préféré reste Nymphéas noirs
Un Bussi qui m’a vraiment enchantée. Intrigue très bien menée et originale. Ce sera un cadeau de fêtes des mères idéal dans notre librairie.Bien dit, Yvan 😉
tu as raison, libraire parfaite ! un cadeau idéal !
Au-delà de la déception, un livre qui m’a vraiment laissé entre ennui et perplexité !
J’ai, et de loin, préféré “N’oublier jamais” même si les ficèles finales sont un peu grosses…
Comme quoi, tout le monde n’a pas le même avis… je dois le lire pour vous dire si je pencherai du côté d’Yvan ou de manU… 😉
oui les avis sont différents, c’est intéressant !
Et heureusement qu’ils sont différents !!
c’est intéressant ces différences de point de vue je trouve ! Pourquoi perplexité ?
Sans doute à cause de la difficulté que j’ai eu à trouver certaines situations vraiment crédibles… Tout au long du livre, j’avais du mal à y croire…
c’est pour ça que je parle de divertissement. Autant tout ce qui concerne la mémoire de l’enfant est minutieusement détaillé, autant le reste est un amusement qu’il faut prendre comme tel, je trouve
Je peux chanter du Vilaine Fermière, dis, je peux ??? ♫ Un, maman a tort ♪ Deux, l’infirmière pleure ♪ Mais hé, pourquoi tu te bouches les oreilles ainsi ??
Ok, il est dans ma UPAL… Urgente PAL. Bianca m’avait donné envie avant toi et je vais voir si je vais m’y emmerder comme notre manU national ou m’y plaire comme avec tonton Divan !! 😀
Je le veux! Parce que Bussi est un de mes auteurs chouchous, car j’ai une fille de 3 ans et 1/2 justement ca pourra être sympa de faire le parallèle, et que j’adore l’émotion dans laquelle il m’emmene……..Ludique ? Ca peut être marrant 😉
ben tu attends quoi alors ? 😉
Le temps et l’argent…..Les maux du siècle……:(
Surtout quand on est lecteur passionné
Ouais je vois que tu comprends mon désarroi………mdr
Je ne sais pas si maman a tort mais gageons qu’Yvan ait raison 😉
Une très belle chronique en tous cas. Une de plus 😉
J’adore le tonneau plein d’émotions et j’aimerais m’en faire livrer un., monsieur 😉
Une très belle chronique en effet. Même si ma lecture de “N’oublier jamais” ne m’a pas du tout convaincue, je me laisserai peut être tenter par la lecture de celui-ci. Merci pour cet avis!
oui, essaye en un autre et tu seras fixée 😉
Je suis très heureuse de l’avoir rencontré lors d’une conférence organisée par Babelio 🙂 j’ai hâte de le lire !
tu ne l’as jamais lu encore ?
J’ai lu Un avion sans elle uniquement 🙂 Mais j’ai hâte de commencer Maman a tort !
va falloir qu’à l’occase je pique un Michel Bussi à ma femme ( c’est elle qui le lis à la maison) histoire de savoir à quoi il ressemble cet auteur à succès que je ne connais que de nom. Mais pas impossible que je prenne un coup de poêle à frire sur la caboche si je ne lui pique pas en cachette !
tu vis décidément dangereusement 😉
Un très bon Bussi 🙂 !
J’étais curieuse de connaitre ton avis: Bussi partage tellement les lecteurs. Je patienterai pour sa sortie en poche sauf si une bonne âme me le prêtait entre temps 😉
Pas encore lu celui-ci.
Je me rappelle le tout premier Bussi que j’ai lu “Omaha Crime” le thriller du débarquement publié dans une petit maison d’édition Ed des Falaises je crois.
ça a été une révélation, et puis j’ai adoré Nymphéas noirs et aussi un avion sans aille.
Moins convaincue par “N’oubliez jamais”
Mais celui-ci j’en entends que du bien….Alors peut-être vais je renouer avec l’auteur.
Ah oui, Yvan, Omaha Crimes a été enrichi d’une préface de l’auteur et réédité sous le titre Gravé dans le sable en octobre 2014 par les éditions Presses de la Cité. 😉
Et merci pour ce beau billet mon ami 🙂
Merci pour ces belles paroles sur l’auteur, venant de toi ça a de la valeur 😉
Pas plus que de toi mon ami, et je te renvoie le compliment .
oups je suis en retard mon copain!
un roman doudou ?? Non mais quelle idée! On peut pas en sucer les coins ça l’abimerait ( Non Belette ne rebondit pas là dessus stp 😉 )
Je me laisserais bien tenter du coup
ahah, mince à cause de toi c’est foutu, elle va se déchaîner la Belette ! 😉
chut…. pour le moment elle a rien vu…. lol
Oh misère, quel stress ! 😉
en même temps j’ai joué les provocatrices sur le coup là… lol
Je suis en osmose avec ton avis même si j’ai préféré “N’oublier jamais”!!!
j’ai une préférence pour Nymphéas noirs et N’oublier jamais, aussi
Comme Bruno le souriceau, je n’ai jamais lu de Michel Bussi. Faut bien commencer un jour, mais par lequel? Un titre, s’il vous plaît… 🙂
pour toi je te conseille vraiment Nymphéas noirs !
Je prends note, mon cher ami… 🙂
Je l’ai terminé hier. 🙂 Vite vite avant que la série ne sorte à la télé. N’ayant lu qu’un seul de Michel Bussi, que j’avais aimé moyennement, je me suis dit que renouveler l’expérience avec ce quatrième de couverture d’un doudou qui parle, m’attirait beaucoup.
Je l’ai dévoré ce livre, c’est dire. Que de péripéties, de pièces de puzzle à assembler 🙂 Je n’en ai que du positif à dire. Cela m’a reposé des cadavres découpés, des viols etc… 😉 Je me suis quelque peu énervée sur Marianne si je me souviens bien de son prénom. Un roman qui m’a beaucoup appris sur la mémoire de l’enfant et qui m’interpelle personnellement. Je ne sais si ce qu’il dit est vrai ? N’empêche que les photographies sont là pour nous rappeler un événement à deux ans, ou trois ans. Sans cet album fait par ma grand-mère j’ai eu un souvenir petite, traumatisant que je n’ai pas oublié. Personne pour me le rappeler. Une grosse dispute entre mon père et mes grands-parents. J’avais moins de quatre ans.
Une belle enquête, bien écrite, c’est évident. 🙂
J’ai adoré l’imagination de l’histoire quant au doudou. Géant pour moi et la petite fille qui sommeille encore en moi. 🙂
Merci pour la lecture de ta chronique. Geneviève