Sortie : 13 novembre 2014
Éditeur : Fleuve Editions
Sans trop en dévoiler sur l’intrigue, ce nouveau roman est celui d’une rencontre de deux personnes qui normalement n’auraient jamais dû se croiser…
Oui, ce roman est l’histoire d’une rencontre improbable entre deux hommes qui n’ont pas grand-chose en commun, si ce n’est qu’ils fuient tous les deux un danger imminent et que la mort plane au-dessus de leur tête.
Avec ce récit ramassé, vous prenez un peu le contre-pied de vos deux précédents romans…
Mais Satan était un Ange reste un livre très noir sur le fond et plutôt psychologique, ce qui est quand même habituel chez moi. Et il ne s’agit pas d’un « virage » comme j’ai pu le lire. Ou alors, disons-le, à chaque roman, je prends un nouveau virage !
Vous avez toujours beaucoup travaillé la psychologie de vos personnages. Pour ce nouveau récit, la violence physique est un peu moins présente qu’avec Le purgatoire des innocents, par exemple. Etait-ce une volonté de départ d’axer cette histoire principalement sur les relations humaines ?
En ce qui concerne la violence physique, il n’y a finalement que de trois de mes romans qui en comportent beaucoup : Chiens de sang, Meurtres pour rédemption et Purgatoire des Innocents.
Tout dépend des thèmes que j’aborde, des personnages que je créés et de l’histoire que j’ai envie de raconter. Si je pense que la violence a sa place dans l’histoire, si je considère qu’elle apporte quelque chose à la compréhension de l’histoire, du contexte et des personnages, je ne recule pas (même si elle est toujours plus suggérée que décrite). En somme, il faut qu’elle soit justifiée.
Si dans un roman, je sens qu’elle ne l’est pas, je n’ai aucune raison d’en ajouter car ce serait gratuit et donc sans intérêt.
Vous avez construit l’intrigue tout autour de citations des Fleurs du mal de Baudelaire…
En écrivant le livre, qui est un peu un compte à rebours, j’ai repensé à un extrait des Fleurs du Mal que j’adore : L’Horloge. Du coup, j’ai relu l’Horloge et dans la foulée, l’ensemble du recueil. Et là, je me suis aperçue que beaucoup de passages des Fleurs du Mal pouvaient introduire certains de mes chapitres ou en résumer d’autres et j’ai donc décidé de les incorporer au roman.
Ces textes sont si sublimes que je n’ai pas su résister.
Pourquoi cette volonté de placer l’intrigue au tout début des années 2000 ?
Je ne peux pas l’expliquer en détail sans dévoiler une partie de l’intrigue… Mais concernant l’un des deux personnages (le plus jeune), il fallait absolument situer l’intrigue fin 90 ou début 2000 pour qu’il puisse avoir vécu l’enfance qu’il a vécue…
Catégories :Interviews littéraires
Je connais encore assez peu l’univers de madame Giebel. Je n’ai lu que “Juste une ombre” et “Meurtres pour rédemption”, qui lui m’avait scotché… Je me suis noté le Purgatoire des innocents avant de passer à ce dernier. Et,de manière générale, j’aime bien ce qu’elle écrit et la façon dont elle l’écrit. A suivre, donc. 🙂
Ben t’as vu que tu arrives encore à me suivre, mon ami 😉
Une interview qui donne envie d’en savoir plus ! 🙂
Quand je pense que je l’ai loupé au Festival Polar… 🙁
ça c’est pas bien ! tu as le droit de te taper sur les doigts 😉
À cause de toi, je l’ai acheté ! 😛 Mais chuuttt, le dis à personne 😉
Je garderai une partie de l’interview en tête lors de ma lecture. J’adore les romans de cette dame, bien que je n’ai pas encore tout lu, j’ai au moins tout acheté 😉
ok pas de problème je suis une tombe
On peut te fleurir quand ??
je ne suis plus dans la fleur de l’âge, voyons
Oh pardon, monsieur ! Je vous cèderai la place dans le métro, eut égard à votre âge canonique… 😉
Ben tu vois, rien que pour les Fleurs du mal , je me laisserais bien tenter. ..:)
tu aimes la poésie toi ?
Ben de temps en temps. .. un peu de douceur dans ce monde de brutes ne fait pas de mal 🙂
le ptich me plait bien, je n’ai enore jamais lu de Giebel, et en plus de ça le roman est bâti autours de vers de Baudelaire, un poète que j’adore ! Alors c’est bon, celui là je vais le lire !!! promis ! Et ton interwew fini de me convaincre !!!
tu as trouvé des vers dans le fruit ? (Satan, ange, fruit, oui bon ça va hein) 😉
J’ai eu l’honneur d’être une des premières à le lire et d’en parler avec Karine. Oui, c’est un virage mais il est tellement bien pris que je suis en pleine osmose avec Satan….. Bien au contraire, le lectorat de Karine va s’élargir. Tout est dans la psychologie des personnages comme elle sait si bien le faire. Merci Yvan, une fois de plus, tu nous dévoiles les secrets de l’artiste avec la même délicatesse. Un régal ton interview <3 🙂
merci Pépita ;-). Je ne fais que permettre aux auteurs de prendre la parole et de parler de leur passion
Oui ce livre peut effectivement toucher un autre lectorat et j’aime sa définition du virage à chaque roman (elle est juste)
Merci pour cette interview très intéressante 🙂
😉 c’est l’auteur qu’il faut remercier
WAouhhhhh trop contente de lire ça!! Karine est toujours très discrète et je suis ravie de pouvoir la lire….. 🙂 Merci Yvan Tonton!!!! 😉
Je suis déjà impatiente de découvrir ce Satan car je suis fan de cette auteure, ta chronique du livre m’a “poussée” à le mettre en tête de liste dans mon budget 😉 mais là je crois que demain je file en librairie. Gruz tu es une vraie tentation vivante 🙂 Et pas de hasard, ces mots sur le changement de style sont dans la même idée que le commentaire de ta chronique 😉 Décidément, Karine m’attire ! Qu’est ce que je rêve de la rencontrer une fois.
j’espère sincèrement que tu la croiseras un jour 😉
Ah ba, là je dois dire que cet entrevue m’a intriguée.
Vais-je me laisser tenter par ce Giebel ?
C’est possible, mais bon, il ne sera pas une de mes priorités
Merci pour ce billet Yvan, tu as su m’intéresser à ce titre que je n’avais pas vraiment envie de lire. 😉