A l’énoncé de ce rapide résumé, beaucoup voudraient cantonner ce roman à un lectorat purement féminin. Quelle erreur se serait !
Pour nous les hommes
Je voulais affirmer, en tant qu’homme, que ce récit devrait au contraire être mis entre les mains de l’ensemble de la gente masculine.
Parce qu’Isabelle Desesquelles, à travers ces quelques portraits, parle de toutes les femmes. Par la grâce de sa plume expressive et qui se marie au caractère de chacune, elle nous offre des moments rares, des moments de partage de l’intime. Un écriture belle et qui sait être directe.
Intime
Oui l’intime. Chaque femme y parle avec sa propre voix, sa propre sensibilité, son propre vécu. Matriarche ou jeunette, toutes avec leurs propres personnalités. De quoi en apprendre beaucoup sur le système de pensée des femmes, à mes chers congénères masculins.
Ces femmes sont belles, parce que vraies. Tour à tour émouvantes, étonnantes, agaçantes, mais toutes différentes. C’est bien pour ça que ce livre est si touchant. Nous y touchons l’intime, l’auteure parlant d’amour, de sexe, de mort, de vieillissement… bref de la vie.
Choral
Ce roman choral est aussi l’histoire d’une famille, contée à travers le vécu et les pensées de plusieurs de ses femmes. Une famille avec toutes ses individualités et son secret. Secret pesant, difficile, douloureux.
Et puis il y a cette belle idée d’envelopper le tout dans le cadre de cet institut de beauté. S’occuper de son corps n’est que le prétexte pour s’abandonner et livrer son âme. Rien de futile donc dans ce concept et sa manière de le traiter, loin de tout cliché. L’institut n’est que le véhicule qui permet de transporter l’émotion.
Et de l’émotion, le roman en est rempli jusqu’à ras bord. Toutes les émotions, même les négatives. Ce qui fait que cette histoire est une belle leçon de vie, justement parce qu’elle ne nous fait pas la leçon.
Les hommes meurent les femmes vieillissent, mais entre les deux ils vivent et ils ressentent.
Sortie : 14 août 2014
Éditeur : Belfond
Notes (sur 5) :
Profondeur : ♥♥♥♥
Psychologie : ♥♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥
Émotion : ♥♥♥♥
Note générale : ♥♥♥♥
4° de couverture
Elles sont dix. Mères, soeurs, cousines, petites et arrière-petites-filles, elles vont chercher un oubli à L’Éden, l’institut de beauté d’Alice. Certaines sont au bout de leur existence, d’autres au début.
Tour à tour, elles dévoilent leurs secrets, leur fragilité aussi. Sans rien dissimuler, elles disent la jouissance et la défaite, l’allégresse à aimer et les renoncements. Les rides et les bonheurs.
Toutes sont terriblement attachantes et font face à un silence qu’elles apprivoisent. Celui d’Ève, l’absente, sans laquelle elles ont appris à vivre.
Autour de son souvenir, elles réapprendront à être une famille.
Fantasques, mélancoliques et troublants, les hommes meurent, les femmes vieillissent.
Catégories :Littérature
Quelle jolie chronique . C’est ta part féminine qui parle? 😉
Merci pour cette sensibilité qui nous rend honneur 🙂
c’est tout à fait ça, Nath 😉
et puis ça change de mes lectures habituelles, hein ! 😉
Très jolie chronique, il m’intriguait ce livre, mais là je suis impatiente de voir ce que ca donne!!!;)
si je peux rendre service, moi 😉
Merci pour tes commentaires toujours si sympa, et pour avoir un si joli éventail de goûts variés 😉
Oh, c’est gentil, j’essaye d’avoir un horizon large, comme ça exit les préjugés et les clichés….Tendance Carpe Diem…….;)
Et puis tes chroniques sont excellentes, je ne vois pas pourquoi on se priverait de les lire….Les auteurs doivent etre super contents quand ils passent voir tes chroniques….
tu as raison, il faut avoir l’esprit ouvert.
Les auteurs contents ? Je ne le fais pas pour ça au départ, mais c’est vrai que j’ai des retours très touchants, vraiment et sincèrement
Je confirme, auteure très contente! Votre chronique m’enchante, homme à (mes) femmes que vous êtes. Merci tellement de vos mots sur les miens.
Ils me donnent un élan de diablesse!!!
Isabelle Desesquelles
Quel gentil commentaire de votre part Isabelle !
Merci sincèrement de votre passage par ici et surtout merci pour ces émotions véhiculées à travers ces femmes
bon encore un à trouver alors 😉 tu ne m’aide pas …vraiment pas !! Merci pour cette jolie découverte 🙂
Je t’aide sans t’aider si je comprends bien 😉
Mouiiiiiiiiiiiii c’est ça 🙂
oups “tu ne m’aideS pas” !!! pas encore tout à fait réveillée
Merci pour cette chronique qui me donne vraiment envie de découvrir cette lecture!
et merci pour ton commentaire ! ;-). Bonne découverte alors !
je trouve que cette chronique a un côté poétique… je ne sais pas pourquoi..
merci pour ton avis en tout cas, je le garde dans un coin de ma tête pour au cas où je croiserais ce livre 😀
c’est gentil de ta part, pourtant je suis loin d’être un poète 😉
Des vies de femmes, plein d’émotions, je suis très tentée. Je le note pour une prochaine visite en bibliothèque.
j’espère qu’il croisera ta route 😉
Je t’avais lu sur babelio mais je note ma note ici… Rien à dire si ce n’est que ça donne envie de le lire.
Mais vu ma PAL… 🙄
Que tu en parles bien ! On sent qu’il t’a touché…
je ne sais pas si j’en parle bien mais je confirme qu’il m’a touché, oui ! 😉
Merci manU !
Décidément, j’aime ton coté féminin.
Et je ne suis pas certaine que la gente masculine puisse faire preuve d’une aussi belle sensibilité.
La tienne m’a touchée alors merci pour ce fort sensible ressenti, mon ami. 🙂
J’en suis fier de mon côté féminin 😉 merci mon amie
J’ai mis ta chronique à l’honneur dans ma propre chronique car je trouve super ton approche masculine du livre 😉
eheh merci Julie 😉