Interview – 1 livre en 5 questions : Dans les brumes de Capelans – Olivier Norek

1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre

5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger

OLIVIER NOREK

Titre : Dans les brumes de Capelans

Editeur : Michel Lafon

Sortie : 07 avril 2022

Lien vers ma chronique du roman

Ce roman n’est pas juste un simple 4ème épisode des aventures du capitaine Coste…

Certainement pas. La trilogie 93 étant terminée, je trouvais piégeux d’imaginer un opus 4, il me semblait que le capitaine Coste avait affronté ce qu’il avait à affronter et dit ce qu’il avait à dire. Je ne pouvais pas me tromper davantage. En le changeant de service, en le changeant d’adjoints, en le changeant de latitudes sur une île plantée entre le Groenland et Terre-Neuve au Canada, j’ai recréé un nouveau Coste, mais ce n’était pas suffisant. Il fallait que je lui invente un adversaire à sa hauteur. Pas juste un assassin, une Némésis, un truc qui va le foutre en l’air, le rendre dingue, jusqu’à la dernière page !

En tout cas, on retrouve un Coste totalement refermé sur lui-même…

Sans rien divulgâcher, nous avions laissé Coste dans l’opus 3 « Surtensions » en bien mauvaise situation. Il perdait un membre de son groupe, il était au plus bas, et il était impensable pour lui de redevenir responsable de la sécurité d’une équipe. Pourtant, dans cette nouvelle enquête, nous le retrouvons toujours flic, agissant désormais seul, et ne s’occupant que de salauds. Mais quel peut bien être ce nouveau service de police où l’on traite avec des criminels qu’il faut les garder au secret dans une maison aux vitres blindées entourée de caméras et d’une ribambelle d’alarmes ?

Un polar presque à l’aveugle, ça donne une ambiance incroyable au roman…

J’aime les obstacles. Dans Entre deux Mondes, j’inventais un polar dans un camp de réfugiés. Pas simple. Dans Surface, ma capitaine de police était incapable d’aller vers l’autre à cause de sa blessure au visage, pas facile de trouver des témoignages et des indices ! Ici, quand le roman accélère, tombe sur l’île le brouillard le plus dense de la planète (vous pouvez vérifier). Et lorsque la menace approche, toute l’enquête se fait à l’aveugle. Alors comment décrire ce que l’on ne voit pas ? Challenge !

Ce qui frappe dès les premières pages, c’est le soin tout particulier que tu as apporté à l’écriture…

Le polar n’est pas un sous-genre, tu le sais bien mon Yvan. Il mérite que l’on travaille les dialogues, et l’écriture doit être aussi exigeante que celle de la fameuse littérature blanche. Ici, puisque c’est un thriller psychologique ou l’on ne voit rien, il fallait s’appliquer plus que d’habitude à l’écriture. Il y a somme toute assez peu d’action, et pourtant, d’après les premiers retours, l’enquête ne vous lâche pas d’une seconde. Et puis, aller vivre trois mois sur cette île m’a permis de trouver les émotions, les mots, les sensations… J’espère que vous les partagerez !

Pas un de tes romans ne ressemble à l’autre, par le thème, par l’ambiance, par l’écriture. Décidément, tu sembles avoir l’ennui pour horreur…

Exact. D’ailleurs mon prochain livre sera un roman historique. Et pourquoi pas une romance ensuite, et une équipe d’enquêteurs pour les ados, et du fantastique aussi… La palette est tellement large que ce serait de la fainéantise de ne pas en utiliser toutes les couleurs. Je n’écris que ce que je vis. Écrire autre chose, c’est d’abord aller vivre une autre vie, de nouvelles aventures, pour pouvoir encore mieux les retranscrire. Je ne cherche pas à me renouveler uniquement pour le plaisir des lectrices et des lecteurs, mais aussi pour rendre ma vie encore plus incroyable ! Je ne suis qu’un contenant, et lorsque je suis vide, je n’ai plus rien à dire, alors je dois repartir sur les routes, à la recherche d’un nouveau sujet ! Ainsi, à chaque roman, c’est toute ma vie qui change…

Crédit photo : Pauline-Darley



Catégories :Interviews littéraires

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13 réponses

  1. Hâte de le lire celui-ci !!! J’ai adoré la trilogie Coste et Entre deux mondes….

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Tu vas adorer aussi !

  2. Même dans ses interviews il captive son lecteur, il est très fort ! Ou alors est-ce le talent de l’intervieweur ?… 😉

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Un bon duo 😁

  3. Il est vrai qu’il est captivant. J ‘ai eu la chance de participer à une de ses rencontres aux quais du polar cette année et il a une telle éloquence et il raconte si bien comment il a construit son dernier roman que l’on ne peut que se précipiter pour aller l’acheter. Il sait nous raconter des histoires. Merci pour cette Interview.

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Oui un sacré raconteur d’histoires, à l’oral aussi

  4. C’est bien de ne rien divulgacher. Merci à vous deux pour ce bel échange 🙏😘

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Jamais de spoile dans cette maison 😉

  5. C’est ça qui est bien, entre autres 😉🥰

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      C’est en tout cas ce que je revendique haut et fort

  6. Surtout ne change rien. 😘

  7. brindille33 – J'aime la nature, les livres, romans, polars, la photo, la musique, cinéphile, les documentaires, autodidacte. Et l'informatique depuis sa naissance, où j'ai tout appris toute seule.

    Je viens de terminer ce livre à l’instant. Nous rêvons ici de nous rendre à Saint Pierre et Miquelon.
    Je n’ai pas encore trouvé trace sur internet de ces brumes si intenses. J’ai adoré Entre deux mondes pour l’immersion et la plongée dans cet univers où j’ai découvert l’humanité de l’auteur et le contraire d’êtres humains à ne pas citer.
    Quant à ce livre ci, merci de bien m’avoir distraite, de m’avoir tenue en haleine et surtout pour la fin. J’aurais beaucoup de questions à poser au sujet de certains personnages. Je lis que vous avez des projets d’écriture. Quelle joie pour ceux-ci et le nôtre.
    Merci Yvan pour cet interview 😀

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