Le passager sans visage – Nicolas Beuglet

Vous n’avez pas peur des contes de fées ? Vous devriez…

Vous avez encore foi en l’être humain ? Elle risque de s’éteindre pour de bon…

Sinistre organisation

Le passager sans visage est donc le deuxième roman de ce qui est appelé à être une trilogie autour du personnage de l’inspectrice écossaise Grace Campbell.

Une nouvelle aventure où Nicolas Beuglet sème des petits cailloux pour nous faire remontrer la trace d’une organisation aux sinistres intentions.

Même s’il se lit bien individuellement, je ne peux que vous conseiller au préalable Le dernier message, pour bien cerner le personnage principal. Surtout que Grace Campbell est au cœur de cette intrigue, elle en est le sang qui irrigue ces pages, qui actionne la pompe d’une intrigue dont la dimension dépasse l’imagination.

La vérité sur le conte

En cinq romans, Beuglet est devenu une référence en matière de thrillers. Parce qu’il sait jouer avec les codes du genre, rythme, émotions, rebondissements, chapitres courts, dialogues percutants. Mais aussi parce qu’il s’appuie toujours sur des faits réels qui, outre l’aspect ludique, font réfléchir et regarder le monde autrement.

Ce nouveau livre est la preuve qu’il est possible de creuser encore plus profondément dans la noirceur, et dans ce que l’Homme peut faire de pire. Et pourtant, le début pourrait laisser imaginer que le sujet traité est usé jusqu’à la corde par tant de thrillers avant lui.

Mais ce serait mal connaître l’écrivain que de penser que son histoire ne va pas s’élever vers des sommets de terreur, de surprises et de stupeur. Jusqu’à proposer une approche inédite.

D’ailleurs, il n’y a pas qu’une seule thématique, mais plusieurs qui s’imbriquent, pour tisser une toile gigantesque, toujours plus démesurée.

Maux

L’auteur met en avant, et en scène, une théorie insoupçonnée et un fait réel peu connu. Un conte qui devient encore plus inquiétant après avoir découvert où l’enquête sur son origine a amené Beuglet. C’est proprement incroyable, passionnant (et flippant) !

La réalité écœurante qui se dévoile ensuite donne envie de hurler. Surtout face à l’incompréhension de comment un tel scandale peut ne pas être connu du monde entier. L’auteur donne quelques clés qui peuvent l’expliquer. Et n’hésite pas à frapper de grands coups de pied dans la fourmilière.

L’écrivain à l’habileté de faire différent, de proposer une construction et une approche autre que dans son précédent roman. Même si les deux livres sont intimement liés et s’intègrent dans un Grand Tout.

Quant à ce qui amorce le final, voilà qui fournit de quoi bien cogiter une fois la dernière page tournée, même si l’approche est un brin manichéenne.

Nicolas Beuglet donne un visage aux pires maux de nos sociétés actuelles. 360 pages sans temps mort, qui se lisent à vitesse grand V. Le passager sans visage est un nouveau thriller qui pousse son lecteur à bout, l’emporte dans son élan et le fait trébucher sur les horreurs du monde passé, présent et futur.

Pour mieux se relever en attendant la suite des aventures de Grace Campbell, et surtout les nouveaux sujets de réflexion que l’auteur nous enverra en pleine face. Un livre de Nicolas Beuglet n’est jamais un voyage de tout repos.

Lien vers mon interview de Nicolas Beuglet eu sujet du “Passager sans visage”

Yvan Fauth

Date de sortie : 16 septembre 2021

Éditeur : XO

Genre : thriller

4° de couverture

” Tu n’es pas seule à chercher “…

Ce mot anonyme laissé sur son paillasson est plus qu’un appel : un électrochoc. Cette fois, l’inspectrice Grace Campbell le sait, elle n’a pas le choix. Elle doit ouvrir la porte blindée du cabinet situé au fond de son appartement. Et accepter de se confronter au secret qui la hante depuis tant d’années…

Des confins de la campagne écossaise aux profondeurs de la Forêt-noire où prend vie le conte le plus glaçant de notre enfance, jamais Grace n’aurait pu imaginer monter dans ce train surgi de nulle part et affronter le Passager sans visage…

Avec ce thriller au suspense angoissant, Nicolas Beuglet nous plonge dans les perversions les plus terribles de nos sociétés. Et, au passage, nous interroge : et si parmi les puissants qui régissent le monde se cachaient aussi des monstres sans visage ?

Un train, un passager sans visage, une organisation terrifiante.



Catégories :Littérature

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12 réponses

  1. Aude Bouquine – « Lire c’est pouvoir se glisser sous différentes peaux et vivre plusieurs vies. » Ici, je lis, je rêve, je parle de mes émotions de lectures, avec des mots. Le plus objectivement possible. Honnêtement, avec respect. Poussez la porte. Soyez les bienvenus dans mon univers littéraire.

    J’avais étudié ce conte en cours d’allemand donc je le connaissais bien, sans savoir bien sûr le reste. Excellente chronique comme d’habitude, pleine d’émotions ❤️. Tiens, c’est pas le nom de ton blog justement 😉 ?

  2. Cela me donne vraiment envie de le découvrir. J’aime être happé par un roman et là je pense que je vais être servie.

  3. J’avais deviné avec “le cri” le potentiel de Nicolas. Je m’étais dit, qu’on reparlerait de cet auteur. Ta chronique m’assure du fait que j’avais raison. Merci Yvan 😉🙏😘

  4. Je n’ai jamais lu de thrillers, et j’avoue que j’appréhende un peu 😉
    Mais je pense bien commencer par celui-ci, si je dois choisir ! Sincèrement, ton article m’a donné très envie. Toujours aussi synthétique, c’est génial de voir toute la richesse que semble dégager cet ouvrage !

    Une réflexion sur notre monde actuel, un suspense haletant, plusieurs tomes contractés autour du même thème… C’est parfait, j’adore déjà cet auteur !

    D’ailleurs, quel a été ton premier thriller ?

    A très bientôt,
    Cloé et sa bibliothèque,
    https://labibliothequedecloe.fr/

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      mon premier thriller lu ? impossible de m’en rappeler, c’est vieux de 40 ans 😉

  5. belette2911 – Grande amatrice de Conan Doyle et de son "consultant detective", Sherlock Holmes... Dévoreuse de bouquins, aussi ! Cannibal Lecteur... dévorant des tonnes de livres sans jamais être rassasiée, voilà ce que je suis.

    Il vaut mieux un passager sans visage que sans billet ! 😆

    J’ai envie de lire cette suite car je veux savoir ce qu’il y a derrière sa porte, ça me turlupine et j’imagine tout et n’importe quoi de plus effrayant (une collection de Hello Kitty ??? De string roses ? Des photos des présidents tous nus ??)…

    Bon, yapuka pour savoir tout et connaître cet horrible scandale. On ne nous dit pas tout, c’est bien connu (et heureusement, nous n’y survivrions pas)…

  6. Nath - Mes Lectures du Dimanche – Livres, ongles & Rock 'n Roll

    Voilà qui me donne encore plus envie de le commencer, ce sera d’ailleurs ma prochaine lecture !

  7. Je ne me suis pas encore attaquée à cette “trilogie” mais j’ai vraiment apprécié les 2 que j’ai lu. Merci pour cette chronique. C’est toujours un plaisir de les lire d’ailleurs.

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      merci ;). Oui il faut persévérer avec Beuglet, ça en vaut la peine !

  8. Après avoir lu les 4 premiers livres de Nicolas Beuglet, Je viens de terminer un passager sans visage qui une fois encore marient intrigues et références à l existant (c est d ailleurs cela qui interroge le plus). Livre qui se lit sans temps mort. C est un régal. On attend la suite avec impatience. Belle plume, au plaisir de vous croiser sur un salon du livre !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Oui, on attend la suite avec curiosité ! Au plaisir de se croiser !

Rétroliens

  1. Interview – 1 livre en 5 questions : Le passager sans visage - Nicolas Beuglet - EmOtionS - Blog littéraire

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