Noir – Koz

Une série de romans noirs qui met au centre les nouveaux périls qui menacent les fondements de notre société ? Koz toujours, tu m’intéresses (vraiment) !

Un mystérieux auteur qui se cache derrière un pseudonyme non moins obscur. Un éditeur, Fleuve Éditions, qui prend le risque de publier en même temps deux romans (Noir et Rouge), un titre « chapeau » anxiogène pour la série (Apocalypse). De quoi réellement titiller la curiosité du lecteur que je suis.

Plantons le décor, les bases, les racines. Du mal, du contexte, du genre. 

Nouvelles menaces

La petite apocalypse de Noir est concentrée dans le temps. Ce n’est en rien la fin du monde. Mais une menace qui tend à lui mettre un genou à terre.

Cette fiction n’est pas à classer dans le genre des romans apocalyptiques, c’est bel et bien un polar (flics / enquête), à la fois classique et singulier, totalement dans l’air du temps.

Imaginez Paris et sa banlieue totalement plongés dans la pénombre, coupure générale d’électricité. Imaginez que les dégâts sont tels qu’il n’est pas possible de les réparer avant plusieurs semaines. Acte terroriste ? C’est bien plus complexe que ça. 

Les ténèbres amènent le chaos. Le chaos appelle toujours plus de chaos. Le contexte est donc particulièrement destructeur. Ce n’est cependant pas ce qui est au centre de cette intrigue, où l’enquête et ceux qui gravitent autour sont bien le cœur palpitant de l’histoire.

Qui, pourquoi, comment ? L’idée n’est pas de nous raconter comment sera réglé le problème, mais bien d’en trouver les responsables et les raisons de cette anarchie déclenchée.

Vous vous souvenez de la série TV 24 heures chrono ? On pourrait dire qu’on est ici dans un équivalent littéraire à la française. Rythme, action, personnages suivis au plus près, douleurs, émotions fortes.

Vrai polar

Koz sait développer une intrigue policière. Il sait aussi construire des personnages ambivalents, qui en deviennent aussi attachants qu’irritants. Hugo Kezer en premier, chef de groupe à la brigade criminelle, qui devient la pièce centrale de l’investigation, alors que tous autour de lui pensent qu’il n’a ni l’étoffe ni les nerfs pour s’en sortir. 

Je dois dire que j’ai été étonné de constater que le livre restait dans un format de polar classique, malgré les ingrédients originaux qui rendent l’enquête explosive. Je m’attendais à lire un livre davantage axé sur le côté apocalyptique de la situation. Petite période de flottement durant ma lecture, vite oubliée derrière cette intrigue bien menée.

Oui, l’énigmatique auteur sait y faire, sait mener son affaire avec une réelle efficacité et emporter le lecteur dans la pénombre avec lui (et ses protagonistes). Le tout en 300 pages cadencées au rythme du palpitant qui s’affole. 

Rouge, l’autre épisode de la série, devrait enfoncer le clou, au fer rouge. Autre couleur, autre menace. Mais lisez bien Noir en premier !

Rien n’arrive jamais sans cause, de Koz à effet, le mystérieux écrivain déboule à 300 à l’heure dans le Noir. Avec un polar ancré dans notre temps, au plus près de nos peurs et de nos interrogations. Toujours ludique aussi. A suivre !

Lien vers ma chronique de “Rouge” de Koz

Yvan Fauth

Date de sortie : 1 avril 2021

Éditeur : Fleuve

Genre : Polar / Thriller

4° de couverture

Au moment où les dix-huit transformateurs alimentant Paris et sa banlieue en électricité explosent simultanément, le noir tombe sur la capitale et ses environs. La nuit est totale, le danger inédit. En quelques heures à peine, les rues sombrent dans le chaos. Les scènes de pillages et de violence se multiplient. La tension monte.

Immédiatement, Hugo Kezer, chef de groupe à la brigade criminelle, prend le commandement de la cellule de crise mise en place pour répondre à l’urgence de la situation. Il doit avant tout comprendre qui se cache derrière cet acte criminel, cette organisation aussi élaborée. Et les raisons pour lesquelles ce black-out a été si minutieusement orchestré.

Une course contre la montre s’engage alors pour Kezer, d’autant plus éprouvante que les menaces sont nombreuses et pourraient bien mettre en danger celles et ceux qu’il aime…



Catégories :Littérature

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7 réponses

  1. Pitch très intéressant, en effet, qui me rappelle un peu celui de “Black out” de Marc Elsberg.
    Et très gonflé de la part de l’éditeur de sortir les deux romans en même temps !
    Rien que pour ça, à suivre 😉
    Merci pour le coup de projo !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Effectivement ça fait penser au Elsberg, mais le traitement est complétement différent. Le Koz est beaucoup plus polar

  2. Koz toujours 😅. Il est dans mon viseur celui-là ainsi que le second. Merci Yvan. 🙏❤️

  3. stephanefurlan – Passionné de littérature noire, science-fiction et fantastique, j'écris depuis de nombreuses années. En 2014, je publie mon premier roman "Ville rose sang" aux Éditions Cairn et j'ai la chance d'être récompensé par le Prix de l’Embouchure. Dans la foulée, deux autres romans sont édités dans la collection Du Noir au sud, "Sans jeu ni maître" en 2015 et "Implantés" en 2017. Mon dernier livre, "Couru d'avance", est publié en 2020 chez Librinova.

    Bonjour et merci pour cette chronique ! J’ai bien aimé ce roman, beaucoup moins sa suite… En tout cas, je pense qu’il y a quelque chose à tirer de la démarche consistant à croiser le thème des grandes menaces avec la littérature policière. C’est marrant de se dire (ou pas) que des sujets réservés auparavant à l’anticipation peuvent maintenant faire l’objet d’un polar… Certainement un effet de la Pandémie… Quelque chose me dit que nous assistons à l’émergence d’un nouveau “sous genre” !
    Bien cordialement,

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      C’est tout à fait ça ! les thèmes qui avant étaient réservés à la SF et à l’anticipation, sont aujourd’hui utilisés dans notre monde actuel. Parce qu’il n’a jamais bougé aussi vite, pas seulement à cause du virus. Mais la SF et l’anticipation ont toujours été une manière de voir et comprendre le “maintenant”

      • stephanefurlan – Passionné de littérature noire, science-fiction et fantastique, j'écris depuis de nombreuses années. En 2014, je publie mon premier roman "Ville rose sang" aux Éditions Cairn et j'ai la chance d'être récompensé par le Prix de l’Embouchure. Dans la foulée, deux autres romans sont édités dans la collection Du Noir au sud, "Sans jeu ni maître" en 2015 et "Implantés" en 2017. Mon dernier livre, "Couru d'avance", est publié en 2020 chez Librinova.

        Oui, je suis d’accord. Et c’est la raison pour laquelle j’aime également ces genres !

Rétroliens

  1. Rouge – Koz – EmOtionS – Blog littéraire

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