
Après avoir raconté des histoires en mode « Je », puis choral, Mathieu Menegaux nous revient à travers un autre exercice littéraire. Preuve qu’il sait se fondre dans ses récits, selon leurs ambiances.
Quel lien ?
Il est donc, cette fois-ci, question de disparitions, dont une particulièrement étrange. Comme si cette personne avait tout fait pour être rayée de la surface de la terre, en brouillant les pistes au point de rendre son corps méconnaissable.
L’écrivain s’est appuyé sur deux faits divers pour ensuite laisser travailler son imagination. Toujours au plus près du réel, de sorte que son histoire sonne juste et crédible.
Une femme, un homme : deux morts. Un lien entre les deux. Des liens, plutôt. Et un flic qui tente de comprendre cette mort étrange de l’homme. Vraiment étrange…
Le tout en 200 pages, dont il est difficile de parler sans en divulguer le contenu.
Tout est histoire de relations interpersonnelles. Ces situations dramatiques se tissent entre des personnages qui pourtant n’avaient rien pour se lier. Sauf un milieu professionnel. Et pour qui tout bascule.
Autant chronique sociétale que roman noir
D’ailleurs, Mathieu Menegaux en profite pour proposer une peinture au vitriol du monde des banques d’affaire. Pression, ambition, tension. A en perdre la tête et le sens des réalités.
Pour l’auteur, Disparaître c’est une histoire où je me tue, de peur que les hommes me jugent, après avoir essayé d’être un homme / une femme parfait(e) au sein de cette société qui broie les gens. Une vraie cohérence dans son univers littéraire.
Et, comme ses précédents livres, c’est une histoire de sentiments, et un roman assez inclassable. Autant chronique sociétale que roman noir (même si le sujet est moins dur que les précédents, toute proportion gardée).
Une chose est sûre Mathieu Menegaux sait y faire pour parler de ses congénères et donner du corps aux émotions. Il creuse son sillon de livre en livre, pas prêt de Disparaître du paysage littéraire. Et tant mieux, les émotions ressenties sont précieuses.
Lien vers mon interview de Mathieu Menegaux au sujet de ce roman
Yvan Fauth
Date de sortie : 08 janvier 2020
Éditeur : Grasset
Genre : Roman noir
4° de couverture
Une jeune femme met fin à ses jours à Paris, dans le XVIII° arrondissement.
Un homme est retrouvé noyé sur une plage, à Saint-Jean Cap Ferrat, sans que personne soit en mesure de l’identifier : le séjour en mer l’a défiguré, et l’extrémité de chacun de ses doigts a été brûlée.
Quel lien unit ces deux affaires ? Qui a pris tant de soin à préserver l’anonymat du noyé, et pour quelles raisons ? Qu’est-ce qui peut pousser un homme ou une femme à vouloir disparaître ?
Avec ce roman impossible à lâcher, Mathieu Menegaux rejoint ceux qui pensent que les histoires d’amour finissent mal, en général.
Catégories :Littérature
Alors là je crois que je vais passer mon tour . Je ne sais pas pourquoi je sens qu’il n’est pas pour moi.
Tout est effectivement une histoire de ressentis. On écoute son instinct, mais parfois il faut aussi se laisser surprendre 😉
J’aurais peut-être dû lire ses précédents romans avant de lire celui-ci. J’ai aimé la construction mais le fond ne m’a pas impressionnée. Mais comme tu le dis en commentaire, tout est une histoire de ressenti. Et le ressenti dépend du moment.
La société broie les gens… en effet…
Et je le vois tous les jours…
Ce roman le démontre fort bien
Et de plus en plus…
j’ai beaucoup aimé ce roman inclassable c’est bien vrai
le monde du travail ,le harcèlement, la manipulation dans tous les sens du terme y sont très bien étudiés;
je vais lire les autres livres de l’auteur que je ne connaissais pas!!! il était temps 🙂
Je suis vraiment tentée….
ben laisse toi tentée, Fourchette 😉
Fourchette ?? Foumette a changé de prénom ?? 😆
Je ne sais pas, je ne suis pas tentée… Je vais réfléchir ! 😛
ben non, c’est son vrai nom 😉
oh, j’en apprends tous les jours, moi ! PTDR