Adolescence
Des histoires de jeunes personnages, mais globalement un peu plus âgés que dans les premiers livres de l’auteur. Les adolescents, leurs premiers émois et leur entrée dans le monde des adultes.
Ces histoires, plus ou moins courtes, risquent fort de vous toucher, par la grâce de la plume pleine d’émotions de l’auteur. Ces enfants, bientôt grands, sont en plein questionnement et traversent des circonstances complexes à gérer.
Des situations difficiles, certaines vies bouleversées, où souvent l’un des parents est absent ou malade. Le poids des adultes pèse souvent lourdement.
Mélancolie et lumière
Voici des récits qui parlent de l’enfance qui se termine parfois brutalement ; une fin quelquefois intentionnelle, d’autres fois imposée par les circonstances.
A travers le monde, on retrouve les mêmes sentiments, les mêmes douleurs, les mêmes espoirs. Avec chaque protagoniste qui possède sa propre lumière intérieure, celle qu’on ne peut lui prendre.
Les récits de Gilles Paris ont toujours cet air de mélancolie et ses thématiques communes qui sont sa patte propre. Des histoires à la fois réalistes, mais toujours avec cette touche enfantine et parfois même un brin fantastique.
Qui sonne juste
Pas facile de se frotter à l’art complexe de la nouvelle, où il faut construire un univers de la richesse d’un roman ou d’une vie en quelques pages. L’écrivain s’y est bien adapté, toujours avec ses mots tendres et émouvants, et ses atmosphères sombres et lumineuses à la fois. J’aurais sans doute aimé un peu plus de variété dans les thèmes, mais l’auteur est parfaitement dans son champ émotionnel.
La lumière est à moi est un recueil de nouvelles douces-amères que Gilles Paris a construit avec sa sensibilité exacerbée, et avec des mots plein de poésie. Qu’y a-t-il mis de lui ? Sûrement beaucoup puisque tout sonne juste.
Sortie : 11 octobre 2018
Éditeur : Gallimard
Genre : Recueil de nouvelles
4° de couverture
Dans la lignée de «Courgette», cet enfant qui a bouleversé la littérature, les personnages de Gilles Paris se placent d’emblée auprès des héros inoubliables d’Henry James, de Jules Renard, d’Emily Brontë, de Truman Capote et de Dickens.
Comme eux, ils traversent les situations les plus insolites, souvent douloureuses : Lior, la bien nommée, qui voit sa mère dépérir et guérir ; Eytan, séducteur funambule qui joue avec les sentiments des petits et des grands ; Brune, Anton et Ben, qui se trouvent et se perdent dans le tourbillon de leurs premiers émois …
Anton, Eytan, Angus,Julian, Aaron, Lior, Ethel, Anna, Ruth, Ambre, Brune … Tous ces héros romanesques happés par les battements d’une vie aussi sombres que lumineux se succèdent et se font écho dans un tempo étonnant. Ils ont en commun l’irréductible conviction que la lumière leur appartient aussi.
Catégories :Littérature
Je ne suis jamais fan des nouvelles, sauf quand elles sont bien écrites, ce qui semble être le cas ici… et si en plus on parle des premiers émois et que c’est bien écrit, what’else ?