1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre.
5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger.
Caroline Noel
Titre : Haut les cœurs
Éditeur : Charleston
Date de sortie : 22 mai 2018
Lien vers ma chronique du roman
Tu es blogueuse depuis plusieurs années. Ça doit faire une drôle d’impression de passer de l’autre coté du miroir, d’écrire un roman après en avoir tant chroniqué (et se retrouver chroniquée à ton tour) ?
Absolument ! J’ai toujours rêvé d’écrire mais effectivement entre rédiger des chroniques pour le blog et écrire un roman, il y a un monde…
Il y a deux ans, alors que ma vie professionnelle prenait un virage inattendu, je me suis dit que c’était le moment ou jamais de me lancer. N’arrivant pas à démarrer, j’ai d’abord entamé une formation d’écriture créative à distance qui m’a permis de me libérer. Ensuite, je me suis aperçue qu’écrire exigeait une discipline de fer. Je m’y suis astreinte, j’y ai aussi mis un peu de folie et j’ai réussi à aller au bout de mon projet !
Aujourd’hui, je vis un rêve éveillé : j’ai réussi à écrire l’histoire qui me trottait dans la tête, à me faire éditer par une maison d’édition que j’affectionne particulièrement et Haut les cœurs ! est en librairie. Je reçois chaque jour des photos de mon roman dans des situations qui rivalisent d’imagination et je crois que c’est ce que je trouve tellement incroyable : l’engouement populaire et communicatif autour de ce que j’ai créé.
Ton récit est avant tout une histoire d’amitié…
L’amitié est une valeur chère à mes yeux. Je pense que nos amis font partie de notre cercle familial. Ils sont là pour partager les moments exceptionnels qui façonnent nos vies mais ils sont aussi là dans les moments difficiles. Le relation ne fonctionne que si elle est à double sens : on doit pouvoir compter les uns sur les autres.
Chloé, Ada, Jess et Mila illustrent bien cette amitié sans limites dans laquelle normalement on peut tout se dire. Et pourtant, pour la première fois de sa vie, Chloé ne va pas être fière d’une décision qu’elle a prise sur l’instant et de peur que cela ne soit une faille dans leur amitié, elle décide de leur cacher la vérité. Malgré tout, comme leur amitié est vraie, elle y puisera des forces pour tenter de renverser la situation.
Avec Haut les cœurs ! j’avais envie de montrer la chance inestimable que c’est d’être bien entouré. Car il est si bon de pouvoir s’appuyer sur les autres et partager ses moments de faiblesse, tout simplement.
Tout n’est pas rose dans ce récit, mais tu sembles toujours vouloir montrer le positif, même dans les moments les plus difficiles de la vie…
Je crois que c’est ma personnalité qui a déteint sur mes personnages !
Au départ, la vie de Chloé est bien lisse, elle a toujours su et obtenu ce qu’elle voulait et ce petit côté « femme parfaite » peut agacer (à moins qu’on ne l’envie). Malgré tout, personne n’est infaillible et il y a des moments dans la vie où l’on n’a pas le temps de raisonner. Il faut faire un choix et s’y tenir. Mais, même si après coup on regrette sa décision, mon côté optimiste me fait dire que rien n’est irréversible si tant est qu’on s’en donne la peine et les moyens. Quelle que soit la situation, je pense qu’on a toujours droit à une deuxième chance.
C’était une volonté de départ d’écrire ton roman à la première personne ?
Pas du tout. Au départ, il y a deux décisions que j’avais du mal à prendre : allais-je écrire à la première ou à la troisième personne ? Au passé ou au présent ?
J’ai rapidement fait le choix du présent qui me permettait d’être dans l’action. Mais j’ai écrit la première version du manuscrit à la troisième personne (parce que je ne voulais pas qu’il y ait d’amalgame entre mon héroïne et moi-même).
Et puis, à la relecture, j’ai trouvé que ça ne collait pas, qu’il y avait un fossé entre mes personnages et moi, leur première lectrice. Alors, j’ai tout changé pour réécrire l’histoire à la première personne et là, j’ai trouvé que les remises en question de Chloé sonnaient enfin vrai. Avec le « je », le lecteur se met dans la peau de mon héroïne et ses interrogations les plus profondes l’interpellent. En tout cas, c’est ce que j’ai essayé de faire !
Ce qui marque, c’est l’empathie qu’on ressent envers les personnages. C’était le plus important pour toi ?
Ce que j’aime le plus dans les romans que je lis, c’est être émue. Alors, c’est ce que j’ai essayé de retranscrire dans Haut les cœurs !
Mes personnages m’accompagnent depuis tellement longtemps qu’ils existent réellement à mes yeux. Ils ont leurs forces et leurs faiblesses, leurs sentiments et leurs émotions. Maintenant, je suis heureuse que Chloé et ses amies partent en vadrouille, car j’ai hâte qu’elles aillent à la rencontre des lectrices et des lecteurs pour, je l’espère, les émouvoir.
J’ai la chance d’avoir des amies formidables, mais comme je suis une rêveuse née, je dois avouer que ces quatre femmes qui m’ont accompagnée pendant des mois et des mois sont des amies imaginaires auxquelles il m’arrive de penser dans ma journée. D’une certaine façon, elles m’accompagnent. Et comme j’ai dans l’idée d’écrire un roman sur chacune, je ne cesse d’y penser !
Lien vers le blog de Carobookine
Catégories :Interviews littéraires
A force de lire les chroniques des uns et des autres, on a presque l’impression d’un peu se connaître, du coup quelle fierté de lire ce beau parcours ! Et même si ce n’est pas mon genre de prédilection, je crois que ma curiosité va l’emporter ☺
C’est vrai ce que tu dis ;-). Et oui, il faut parfois sortir de ses habitudes de lectures, ça fait du bien (je le fais bien en lisant Legardinier chaque année avec avidité)
Une interview aussi pétillante que l’interviewée 😃
Bien résumé ! Pareil que le livre 😉