Belle composition
La voie du nord, celle des thrillers scandinaves, n’est donc clairement pas bouchée, et on peut toujours y trouver son bonheur (dans le malheur des autres).
Un cri sous la glace est prenant de bout en bout et bourré de surprises. Le roman est façonné avec soin et avec un art certain dans la construction d’une intrigue avant tout psychologique. C’est effectivement tout un art que de composer un récit qui tient la route et des personnages qui sonnent juste. N’est pas bon orchestrateur qui veut.
Camilla Grebe a pris le parti de placer les personnages au centre et de faire graviter l’intrigue autour d’eux, et non le contraire. Entre un flic qui ne sait pas s’engager, une profileuse qui se dégrade et une jeune femme qui perd tout ce qui constitue sa vie, la brochette est pour le moins originale.
Amour, thème central
Le sujet central est l’amour, sous des formes dévoyées, de quoi en perdre la tête (pour les victimes décapitées qui sont l’objet de l’enquête, mais également pour l’ensemble des protagonistes).
Une citation résume bien la situation :
« Tout cet amour inconditionnel que vous prodiguent les chiens. Qu’est-ce que j’ai fait, au juste, pour le mériter ? Et pourquoi l’amour humain s’accompagne-t-il immanquablement d’exigences de sujétion et de compromis ? Pourquoi sommes-nous incapables de nous aimer, tout simplement, sans avoir à nous posséder les uns les autres ? »
Ne vous attendez pas pour autant à une intrigue à l’eau de rose. Camilla Grebe développe un récit tout en subtilité, mais dur parfois, et où les relations interpersonnelles sont le centre de tout.
Personnages formidables
Un sujet vieux comme le monde mais que l’auteure arrive à rendre profondément actuel, sans se casser la figure. Pas du tout « Grebe à terre » comme histoire, donc (désolé…).
Les personnages de Camilla Grebe sont vraiment formidables, aussi touchants qu’agaçants. Ils mettent remarquablement bien en valeur une intrigue bien pensée, intelligemment élaborée et des retournements de situation ahurissants. Un cri dans la glace est une belle preuve que tout n’a pas encore été dit dans ce genre prisé du thriller psychologique.
Sortie : 01 février 2017
Éditeur : Calmann-Lévy
Genre : Thriller psychologique
Traduction : Anna Postel
Ce que j’ai particulièrement aimé :
L’intrigue et la construction
L’originalité des personnages
4° de couverture
Emma, jeune Suédoise, cache un secret : Jesper, le grand patron qui dirige l’empire dans lequel elle travaille, lui a demandé sa main. Il ne veut cependant pas qu’elle ébruite la nouvelle.
Deux mois plus tard, Jesper disparait sans laisser de traces et l’on retrouve dans sa superbe maison le cadavre d’une femme, la tête tranchée, que personne ne parvient à identifier.
Peter, policier émérite, et Hanne, profileuse de talent, sont mis en tandem pour enquêter. Seul hic, ils ne se sont pas reparlés depuis leur rupture amoureuse dix ans plus tôt. Et Hanne a aussi un secret : elle vient d’apprendre que ses jours sont comptés.
S’ensuit un double récit étourdissant où chaque personnage s’avère cacher des zones d’ombres. À qui donc se fier pour résoudre l’enquête ?
Catégories :Littérature
Il me tente bien 😉 Et puis l’amour dans le thriller, c’est un point qui me tarde de découvrir!!!;)
Tu devrais voir ça vite 😉
Effectivement….Arrivage à bon port, aujourd’hui….;)
😉
hello Yvan,
cela fait un moment que je ne pouvais plus te laisser de commentaires, un beug sans doute,
me revoilà donc parmi les tiens 🙂
encore un livre qui me tente et qui va rejoindre ma longue liste des indispensables.
a bientôt, bises
Ah les mystères de l’informatique… Content de te revoir 😉
entre toi et nath je ne sais plus ou donner de la tète
merci pour tous ces rêves…
Merci Yvan ! ça donne super envie en effet, comme stelphique, je suis intriguée par le mélange amour-thriller, d’autant que je partage tout à fait l’idée que “personne n’appartient à personne, et que la possession n’est pas de l’amour”, mais je m’emballe ! En tout cas, ce livre est également un gros coup de coeur de Jean qui a eu le plaisir de rencontrer Camilia Grebe dans son pays récemment avec Calmann. L’éditeur est très motivé pour lui faire faire un petit tour à St Maur en juin… espérons que tout se goupille au mieux ! Ce serait une bien belle rencontre !
Oui j’ai vu passer l’avis enthousiaste de Jean, on est souvent d’accord d’ailleurs 😉
Ce serait top de la voir à SMEP !
Quant à l’amour, c’est bien le soucis soulevé par le livre, la possession prend le pas sur le respect mutuel.
Merci pour ton commentaire !
Ce livre me tente bien et je vais découvrir Camilla Grebe ! 😉
bonne future lecture alors, Claude !
Coucou Yvan 🙂 celui-ci est dans ma PAL 😉 hâte de le découvrir 😉
eheh je vais suivre ça de près, si je jamais rate ton avis, tu me fais signe !
Avec plaisir 🙂
Couc Yvan 😉 Tu vas rire :)… Plus d’un an après, je me suis enfin décidée à le lire… Mon avis dans la semaine 😉 Bises
Mon ami, nous allons encore une fois nous rejoindre sur nos avis respectifs ☺ j’ai l’impression de lire dans tes mots ceux que j’ai couché dans ma chronique
Yvan et sa clonette 😉
Ça fait pas un peu Cloclo et les Claudettes là. … lol
Ben si, c’est fait exprès 😉
PTDR Yvan et sa clonette ! ♫ Alexandrie, Alexandra ♪ Ce soir j’ai de la fièvre et toi tu meurs de froid ♪ Non, Yvan, ne me fout pas dans tes indésirables !!
Moi aussi j’ai envie de crier sous la glace, je vais aller l’acquérir incessamment sous peu chez mon épicier 🙂
Je ne souvient avoir lu un premier roman de cet auteur. “Ça aurait pu être le paradis”. Un polar psychologique aussi, écrit quatre mains. Je me demande même si ce n’était pas avec sa sœur (Psychiatre de son état) qu’elle avait fait paraître ce premier roman. Bon bref, tu pense bien que celui-ci m’intéresse au plus haut point. J’aime voire l’évolution d’un auteur. Et là visiblement elle a transformé l’essai. Je devrais me semble-t-il le récupérer mardi prochain au comité de lecture polar ! 😉
Je suis tentée .. je retiens le nom de cette romancière .. elle en a écrit d’autres ?
Avec sa soeur, oui. C’est le seul que j’ai lu